7 : Revenant

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(Désolé pour le retard, j'avais beaucoup de travail pendant ces vacances et j'ai des examens durant cette période scolaire et ainsi qu'un stage. Je ne sais pas si je vais pouvoir tenir le rythme de poster toutes les semaines de janvier, voilà comme ça vous êtes prévenus)

Un jour...

Comme tous les matins, son réveil sonne. Il est très tôt mais il lui est quand même nécessaire de partir à son travail. Le brun se lève du mauvais pied. Il essaie tant bien que mal d'éteindre cette sonnerie des enfers. Il soupire car aujourd'hui encore il doit aller travailler à la bibliothèque municipale. Ce n'est pas le fait d'y aller qui le déprime, mais le froid matinal et la pluie qui y est mélangée. En effet il pleut et il fait assez froid, le petit homme n'apprécie en aucun cas ce climat régional. Et en plus de ça, comme on le sait si bien, la nuit est beaucoup plus longue que le jour en cette saison. Il range ses draps, comme il en a l'habitude. En ouvrant les volets de sa chambre, il découvre avec amertume que le jour ne s'est pas envore levé.
« Vivement que ça s'arrête. »
Ne prenant pas la peine de déjeuner, il se prépare. Il se lave et plaque ses cheveux en arrière avec le gel qu'il utilise quotidiennement. Enfin habillé d'un sweat-shirt oversize et d'un jean noir, il enfile ses chaussures et sort de son appartement en prenant soin de fermer la porte à clé. Le brun habite le dernier étage d'une tour située dans une banlieue modeste. Il s'avance et essaie d'allumer l'ampoule nue dans le couloir. Sans succès, elle n'émet aucune source de lumière. L'homme est donc dans l'obligation de descendre les nombreux étages avec l'absence de lumière. Il sort son téléphone et allume sa lampe torche. Le brun descend les marches lentement mais sûrement. Enfin arrivé à l'arrêt de bus, constatant qu'il ne s'y trouve aucune personne, il s'écroule sur le siège en attendant son moyen de transport. Une dizaine de minutes passent puis l'homme se rend compte que son bus aurait dû venir il y a bien longtemps.  Il soupire en se remémorant qu'aujourd'hui c'est la grève des bus. Il se lève et entreprend de partir au travail en marchant sous la pluie. Ce qui a le don de l'horrifier. Le brun commence à marcher rapidement tout en mettant sa capuche. En marchant tranquillement, il entend une voiture claxonner, d'abord il l'ignore pensant que ça ne doit pas être lui que le conducteur claxonne mais c'est lorsque l'automobile se place à son niveau et qu'il entend son prénom qu'il se rend compte que c'est lui qui est interpellé. La fenêtre du conducteur se baisse au fur et à mesure laissant apparaître le visage d'un blond aux sourcils épais. Ce blond en question entre-ouvre la bouche.

- Bonjour Livaï, où vas-tu ? Je t'emmène, il pleut des cordes. Propose l'homme. Livaï lève la tête puis affiche une expression d'incompréhension.
- Er..Erwin ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je suis revenu. Avoue le blond.
Livaï et Erwin étaient en quelques sortes sortis ensemble sans vraiment l'être car aucun d'eux n'a osé avouer ses sentiments à l'autre. Tout cela il y a quelques années. Ils savaient pourtant qu'ils s'aimaient. Mais Erwin a dû déménager sous la contrainte de son père. Ils avaient perdu contact. Le voilà maintenant des années plus tard, en face de Livaï.
- Pardon ? Je crois délirer là. Le brun presse sa marche mais Erwin le suit en voiture.
- Livaï... Je sais bien que tu es en colère pour le fait que j'ai déménagé mais je n'y suis pour rien... Livaï s'arrête net à l'entente de cette phrase.
- Quoi ? Tu crois que je suis en colère après toi pour ton déménagement ? Je sais bien que tu n'y est pour rien, je m'en fiche ! C'est le destin, tu n'allais quand même pas rétorquer à ton père. Mais tu n'as même pas cherché à rester en contact avec moi ! Tu reviens comme ça sans explications en me demandant de monter dans ta voiture ? Serais-tu fou ? Laisser tomber quelqu'un et revenir comme une fleur, tu es quel genre de con ? Tu n'aurais même pas dû revenir. Je préfère ton absence du vide que ta présence d'hypocrisie. Me prendrait-tu pour un jouet ? Les larmes mêlées à la pluie coulent sur les joues du brun. Tu ne sais même pas comment j'ai souffert de tes années d'absence et tu essaies de revenir comme si tout ce qu'il s'est passé n'avait jamais eu lieu. Déjà qu'aujourd'hui est un jour de merde, t'as encore plus rendu ma journée merdique. Il accélère sa marche et disparaît du champ de vision du blond qui soupire.

[ Eruri ] recueil de One shotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant