𝑩𝒆𝒍𝒐𝒏𝒈 𝒕𝒐 𝒎𝒆

Chapitre 20: Endoloris

Je viens de finir de manger, et je me dirige vers ma chambre, là où Draco m'attends déjà. 

-Bien, voici le plan. Nous allons tout d'abord endormir Potter avec une sorte de somnifère, puis partir au Manoir. Je sais que tu n'aimes pas ça, mais moi non plus, me dit-il.

-Draco, j'ai besoin de te poser une question. Est ce que tu vas le laisser faire? Voldemort?

-Je ne sais pas. Je pense que nous n'avons pas le choix.

-Mais bien sûr que si!

-Et comment d'après toi? Avec un sort débile qu'on a appris en cours? Tessa, je sais que tu ne veux pas le laisser faire, mais c'est impossible! Voldemort est le mage noir le plus puissant de tous!

-Je sais que c'est de la folie, mais moi je ne vais pas rester les bras croisés devant Voldemort tuant Harry. Fais ce que tu veux, penses ce que tu veux, mais moi je vais me battre jusqu'au bout.

Il ne répond pas, mais il se contente de sortir de la pièce, en me faisant signe de le suivre. Nous arrivons près de la Salle Commune des Gryffondor.

-Bon, je sais qu'il va arriver ici d'une minute à l'autre. Tu vas essayer de l'attirer vers toi dans les toilettes, me dit-il.

Je ne dis rien. Je ne parviens à dire quoi que ce soit. Nous attendons qu'il arrive quelque minutes devant la Salle Commune, avant de le voir au bout du couloir. Il est accompagné de Ron, et ils marchent tous deux vers la Salle Commune. Draco part au fond du couloir, pour pas que Harry ne le voit. Il arrive devant moi, et commence à me demander:

-Tessa? Qu'est ce que tu fais ici?

-Harry! Je te cherchais! Je voulais te poser une question mais, en privé, dis-je en regardant Ron.

Ron me regarde bizarrement avant de partir vers la Salle Commune. Je crois qu'il n'approuve toujours pas le fait que je sois avec Draco.

-Alors? Maintenant qu'il est parti tu peux me le dire, dit Harry.

-Euh, pas ici. Et si on allait dans les toilettes?

-D'accord, dit-il l'air surpris.

Je le prends par le bras et le tire vers les toilettes. Je n'arrive pas à croire que je suis en train de faire ça. Nous arrivons aux toilettes, et il me regarde d'un air impatient de savoir ce que j'ai à lui dire.

-Alors, que voulais-tu me dire?

Je sors le gâteau que Draco m'avait donné juste avant que Harry arrive. Il m'a dit que c'était un puissant somnifère.

-Je voulais te dire que... euh... j'ai lancé ma fabrication de gâteaux, et je voulais à tout prix que tu sois le premier à goûter!

-C'était si important que ça pour que tu me le dise en "privé"?

-Euh, évidemment! C'est encore un secret!

-Bon d'accord, dit-il en prenant le gâteau.

Il en croque un bout, et commence à sourire. Il ouvre la bouche surement pour me dire qu'il est bon, mais il n'y parvient pas car le somnifère à déjà fait effet. Il tombe par terre, mais je le rattrape à temps. Je le vois profondément endormi dans  mes bras, et je le regarde, le regard rempli de tristesse. Je contemple son visage endormi en sentant une larme couler doucement sur ma joue. Draco me rejoint.

-Alors, qu'est ce que t'attends? Il faut qu'on y aille! Me dit-il en partant des toilettes.

-Oui, j'arrive, dis-je en essuyant vite ma larme pour que Draco ne la remarque pas.

-Il faut qu'on passe par là bas pour que personne ne nous voit, me dit-il en m'indiquant le chemin.

Nous nous faufilons vers notre chambre avec Harry dans les bras. Nous devons partir vers le Manoir, alors nous enfourchons le plus long balai qu'il a pu trouver, et nous nous envolons vers le Manoir. Je tiens toujours Harry dans mes bras, tandis que Draco dirige le balai. Nous arrivons devant le Manoir, et passons la grande porte. Nous montons les escaliers, et arrivons dans la salle de rendez vous habituelle. Il n'y a pas autant de monde que d'habitude mais il y a les parents de Draco, Bellatrix Lestrange, la tante de Draco, Rogue, et bien évidemment, Voldemort.

-Nous vous attendions! Où est le garçon? Dit Voldemort.

-Juste ici maître, dit Draco en montrant Harry, qui va reprendre connaissance dans quelque minutes.

-Parfait! Votre moment de gloire va sonner. Dans quelque instants, vous pourrez le torturer, et ensuite, mon moment de gloire va sonner. Je vais enfin pouvoir tuer Harry Potter!

Je regarde Voldemort fixement, et je sens une larme couler au moment où il prononce ces quelques mots: "Je vais tuer Harry Potter". Je sais que c'est de la folie de le défier, mais il le faut. Par je ne sais quel moyen, je vais défendre Harry.

-Bien, désolé de vous déranger, mais vous devez partir. Tout de suite! Ordonne Voldemort aux quelques personnes qui se trouvent dans la pièce.

Ils s'exécutent, et en un rien de temps, on disparu de la pièce. 

Soudain, j'ai l'impression que mon cœur va s'arrêter de battre. Harry est en train de se réveiller.

-Oh! Je vois qu'il est en train de se réveiller! Vous pourrez le torturer dans quelque instants, dit-il en ricanant.

J'aperçoit qu'il ouvre les yeux, et qu'il est en train de reprendre connaissance. Il me regarde, et me demande surpris avec une voix presque inaudible:

-Tessa? Où sommes nous? Et pourquoi je ne me rappelle pas de ce qu'il s'est passé?

Je ne parviens à répondre. J'ai l'impression que j'ai le souffle coupé, et qu'aucun son ne peut sortir de ma bouche. Tout ce que je sens sont mes larmes chaudes qui n'arrêtent pas de couler sur mes joues. Je regarde Draco qui me regarde à son tour pour me faire comprendre qu'il faut le faire, maintenant. Il pointe sa baguette en premier sur lui, puis me regarde pour me dire de faire de même. Je monte alors ma baguette lentement pour la pointer sur lui également.

-Allez-y! Dit Voldemort victorieux.

Je regarde Draco qui me regarde aussi avant de prononcer l'incantation en tournant le regard vers Harry.

-Endoloris!

Je vois soudain Harry souffrir, et se débattre. Il pousse des cris de douleur épouvantables. Draco me regarde encore, mais cette fois ci pour me dire de le faire. Je regarde alors Draco qui a les larmes aux yeux, et crie l'incantation.

-Endoloris!

Je vois alors Harry se débattre encore plus, et pousser des cris encore plus horribles. Plus je vois Harry se débattre de douleur, plus je sens mes larmes couler à flots sur mes joues. La douleur  épouvantable que je suis en train de lui infliger le fait pousser des cris de douleur horribles. C'est horrible. Je suis horrible.