Un homme vient d'entrer dans une boutique de verrerie.
Il est venu seul.
Vêtu de son long manteau avec le côté droit, blanc et l'autre, gauche, noir.
Il s'approchait de la pièce central, où tous les verres sont réunis sur une même table.
Il regardait avec neutralité ces coupes, rien ne l'intéressait. Il soufflait de lassitude. Ce son fût comme une légère brise qui traversa toute la pièce jusqu'à atteindre un endormi.
Celui-ci s'était affalé à côté d'une fenêtre, serrant un coussin contre lui.
Il dormait profondément, et rien ne semblait pouvoir le faire sortir de l'emprise d'Hypnos*.
Soudain, le monsieur perçu un verre.
Il l'avait trouvé.
Il l'avait trouvé si étincelant, si unique parmi tant d'autres.
Maintenant, il était à lui.
Il lui appartenait.
Cette main si grande, si effrayante, enveloppe le verre qu'il convoite depuis sa naissance. Il exerce une certaine emprise sur celui-ci.
L'homme se reflète dans cette coupe. Il se voit dans les entrailles du verre. Tandis que lui, il est perçu dans les pupilles du nouveau venu.
L'homme soulève haut, toujours plus haut l'objet qu'il détient dans ces mains.
Le soleil percute le cristal, le rendant resplendissant. Le verre transpercés par ces rayons casse la lumière en mille éclats et la fait répercuter dans toute la pièce.
Plus nous regardons le verre resplendissant plus nous sommes aspirés par celui-ci. Et cela nous plonge dans les souvenirs enfouis du verre.Les flammes virevoltent. Elles se chamaillent pour savoir qui aura la place principale.
3 heures 33 du matin.
Un peu plus loin dans le salon, se trouve la cuisine dans laquelle une table est omniprésente. Sur celle-ci un homme, affalé y est installé.
Des coups de crayons, des froissement de feuilles, balançaient dans les airs, puis jetaient à la poubelle.
Retour au début.
Coups de crayons, froissement de feuilles, dans les airs, puis poubelle.
Retour au début.
Crayons, feuille, air, poubelle.
4 heure 48 du matin.
L'homme a finit tous ces projets. Il les classent. Malgré qu'il a transposé toutes ces idées à l'écrit, cela n'empêche qu'elles continuent à aller dans tous les sens. Et par dessus toutes, une prime. L'homme fera tout pour réaliser ce projet. Celui d'arrêter le métier de journaliste pour devenir steward.L'ascension du verre continu, se prolonge sans se soucier des conséquences.
Quant à l'homme, son sourire est aussi rayonnant que le verre, il est aussi fier que lui, il est aussi puissant que lui, il est aussi fort que lui, il est aussi beau que lui; il est lui.
Toute cette confiance et la motivation est grâce à lui.
Mais, d'un coup, un énorme fracas.
L'enfant se réveille en sursautant et voit la scène avec choc. Il se sentait tellement impuissant à ce moment précis. Et pourtant il a toujours était présent pour ce verre mais n'a rien vu venir.
L'homme debout, le regard dans le vide. Et le verre brisé.
La personne avait lâcher brutalement le verre.
Sa chute n'était pas lente, non, elle était sec, rapide.
Tellement vite, que personne n'a pu la voir, la prévenir.
Ce fût comme une explosion d'éclat.
La douleur se fit ressentir dans les yeux de l'homme.
Les bouts de verres avaient fusé dans toute la pièce, coupant malencontreusement l'enfant.
Les morceaux avaient éte éparpillés en un claquement de doigts.
Le petit déambulait vers les milles éclats. Il ne savait plus quoi faire, il ne réagissait plus.
Seule une larme solitaire roule sur sa joue rebondie rougie par le froid se mélangeant au sang chaud.
Devant l'homme, il comprit.
Celui-ci était tout autant brisé que le verre, il était le trouble.
Alors l'enfant se reprit et commençait à ramasser tous ces éclats qui sont tombés lamentablement par terre.
Cet objet était seul, au sol; il était éloigné des autres.
Il avait ramassé tous ces morceaux, reconstituant entièrement l'objet qu'il chérissait.
Un renifflement se fit entendre.
Il avait pris du scotch ayant un arrière goût de médicaments, entourant soigneusement le verre.
Une amère goutte salée perlait au coin des yeux.
Il faisait plusieurs tours, s'assurant que les bouts seraient bien fixé.
Son regard rougie dû aux pleurs, restaient concentrés pour redonner vie au verre.
Après acharnement, il réussit à le reconstruire intégralement.
À présent, des larmes de joie coulaient sur ses joues.
Il se retourna, l'homme était toujours là, le regardant sans pouvoir faire quoi que ce soit. Puis l'imposante personne partit, laissant tout en désordre.
L'enfant savait qu'il reviendra. Et surtout qu'il n'est jamais vraiment parti. Il sera là pour élever le verre encore plus haut, atteindre un sommet inenvisageable; puis le faire tomber, si profondément, dans les abysses.
Inconsciemment, il ressera sa prise sur le verre.
Il ne voulait pas.
La prochaine chute pourrait lui être fatal.
Et l'enfant ne pourrait rien y faire, car l'homme c'est le verre.
Le verre appartient à l'homme.
L'homme appartient au verre.
L'homme contrôle le verre.
Le trouble contrôle l'homme.Allégé, je me sentais allégé. Assis sur un banc seul dans le parc de la mairie. Et je soufflait enfin un bon coup. Le poids de la dépression ne m'avait quitté que depuis quelques semaines. Et je sentait toute la chaleur que dégageait mon corps. Et pour une fois, depuis un certain temps je suis sorti du donjon sans trop me chamboulait. Les yeux moins lourds, les cernes où avant des rails faisaient un grand détour jusqu'à l'air sortant de mes narines créant ainsi de la buée sur mes lunettes.
~ FIN ~
P.S. : oui, ce n'est pas clair.
Mais je voulais quand même le publier, car ça crée un sentiment d'accomplissement.*Hypnos: Dieu grec du sommeil. C'est lui qui aidait tous les êtres vivants à s'endormir. Et quand ils se réveillaient, ils avaient plus d'énergie, cela réparaient leurs corps. La "troupe des Songes" aidait le dieu.
VOUS LISEZ
Histoire des Mille et une Merdes
Short StoryUn mélange de plusieurs textes sans aucun lien particulier entre eux. Sans trop de prise de tête, j'insère toutes ces mini histoires dans ce "livre". Je tente d'écrire par-ci par-là. Donc pas de publication régulière. 1er chapitre : publié le 06/11...