Shadow Of Light

Thirty eight.

La haine.

L'amertume.

Dégoût.

Colère.

Désespoir.

Ce sont les seuls sentiments que Kurama pouvait identifier avec certitude.

Quand il était plus jeune, il ne connaissait que la confusion et la peur. Le vieil homme l'avait mis au monde, lui et ses frères et soeurs, juste avant de partir. Il n'avait que de vagues souvenirs du Jūbi de l'époque - en fait, juste des éclairs d'apathie et de nostalgie - mais il en savait assez pour savoir que ce vieil homme était un être humain aimable.

Même dans ses derniers jours sur cette planète, le vieil homme passait son temps à consoler les bijū et à leur demander pardon pour ce qu'il avait dû faire - les laisser seuls dans ce monde.

Kurama et ses frères et soeurs ont pleuré la mort du vieil homme, car non seulement ils ont perdu leur soignant, mais ils ont également dû s'aventurer dans le monde. Alors que le vieil homme leur avait montré une cachette secrète qu'ils pouvaient utiliser dans leur jeunesse, le site bijū savait qu'il ne les protégerait pas pour toujours.

Le jour où le Vieux est parti, il a rassemblé tous les bijū pour une dernière séparation.

"Je ne suis pas long pour ce monde", avait-il râpé, "mais je vous demande à tous de rester dans ce monde encore plus longtemps. Vous allez vivre l'enfer, et j'en suis vraiment désolé, mais je dois vous demander à tous de le traverser. Comme je l'ai enseigné à tous mes disciples et à mes enfants, vous devez le subir. Car si vous le faites..."

Kurama avait pris ses paroles avec beaucoup de soin. Il avait le plus grand respect pour le vieil homme et pouvait entendre la sagesse qui se cachait derrière ses paroles.

Il s'était promis sur le lit de mort du vieil homme, que quoi qu'il arrive... il endurerait.

Kurama se souvenait encore, douloureusement et clairement, de la première fois où il s'était sottement aventuré dans un campement humain. Il croyait que le Vieil Homme était comme tous les humains et qu'en tant que tel, il serait accueilli parmi eux.

Il ne pouvait pas se tromper davantage.

Même après avoir été chassé par la foule furieuse qui crachait, Kurama a essayé encore et encore.

Chacun avec le même effet.

C'est alors que ces sentiments le saluèrent pour la première fois, alors qu'il se retirait lentement vers sa cachette et celle de ses frères et soeurs.

Il détestait l'humanité - combien ils étaient étroits d'esprit et pitoyables. Il était amer de la façon dont ils le traitaient. Il était dégoûté par leur nature repliée sur elle-même. Il était furieux contre eux tous.

Et il désespérait que c'était tout ce que la vie lui réservait.

Ses sentiments n'ont pas changé au fil des décennies et des siècles. Au contraire, ils ont grandi, et grandi, jusqu'à ce que Kurama méprise ouvertement les humains et s'écarte de son chemin pour les détruire. Il prenait plaisir à les regarder se tortiller, à voir la peur s'illuminer dans leurs yeux lorsqu'ils réalisaient qu'il n'y avait plus d'espoir pour eux.

Il n'y avait d'espoir pour personne.

Il suppose qu'il n'a pas été trop surpris quand Hashirama et Mito ont saisi leur chance dans la bataille de Hashirama contre Madara pour sceller Kurama et mettre un terme à son terrorisme. Peu de temps après, le reste du site bijū a été traqué et emprisonné par Hashirama et sa femme, mais seule sa femme a gardé Kurama en elle.