Chapitre 17

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Anna était intriguée par le message court que Ruben lui avait envoyé si tard dans la nuit. Elle se demandait ce qu'il voulait dire exactement et pourquoi il avait choisi de lui envoyer ce message à une heure aussi tardive. Elle regardait son écran, essayant de comprendre les intentions de Ruben et se demandait s'il y avait quelque chose qu'elle devrait savoir avant de répondre.

—Si vous n'avez plus rien à ajouter monsieur je voudrais prendre congé , bonne soirée.

Anna se dirigeait vers sa chambre lorsque son téléphone portable émit une notification. Elle vérifia immédiatement et découvrit qu'il s'agissait encore d'un message de Ruben, son coéquipier.

« Rejoignez-moi , je vous envoie ma localisation, j'ai du nouveau sur l'affaire » disait le message.

Anna répondit rapidement à Ruben en disant simplement "J'arrive" .

Après avoir confirmé à Ruben qu'elle arriverait, Anna se rendit compte qu'elle n'avait pas encore pensé à la façon dont elle sortirait de la maison. Elle avait été amenée à cet endroit les yeux bandés et n'avait pas pu repérer les sorties. Elle commença à stresser à l'idée que quelqu'un de la maison puisse la voir et tout faire capoter.

Elle décida d'attendre que la nuit soit bien tombée et que tout le monde soit endormi avant de sortir. Elle éteignit toutes les lumières de la maison pour ne pas éveiller les soupçons et se mit à chercher une fenêtre ou une porte dérobée. Finalement, elle trouva une petite porte de jardin dissimulée derrière un buisson. Elle se glissa à l'extérieur de la maison sans faire de bruit et se retrouva dans le jardin, à l'air libre. Elle se sentit aussitôt libérée de toute la pression accumulée. Elle se mit à sourire et à se détendre en imaginant toutes les aventures qui l'attendaient. Elle commença à explorer les alentours en marchant pieds nus sur l'herbe fraîche. Alors qu'elle avançait dans le jardin, elle entendit soudain un bruit de pas derrière elle. Elle se retourna et vit un garde qui patrouillait dans la zone , il l'avait déjà remarqué et elle n'eut pas le temps de se cacher.

— Mademoiselle vous allez bien?

Elle essaya de garder son sang-froid et répondit

—Oui, merci. Cependant , il fait extrêmement froid dehors et le patron m'a chargé de vous dire que vous feriez mieux d'entrer prendre un peu de thé que Vera vous a soigneusement préparé.

— Monsieur ? Il s'agit sûrement d'une erreur..

— Non non je vous assure que ce n'est pas une erreur croyez moi s'il vous plaît, si vous n'entrez pas sachez qu'il pourrait se mettre très en colère.

Le garde semblait indécis, mais finit par accepter l'invitation, appelant même les autres gardes du corps. Anna se sentit soulagée et ne perdit pas une seconde de plus. Elle se glissa dans les couloirs, évitant les gardes et les employés, jusqu'à trouver une porte dérobée donnant sur l'extérieur. Elle vérifia qu'elle n'était pas suivie et sortit furtivement de la propriété. En cours de route, Ruben la rejoignit et ils se dirigèrent ensemble vers leur destination. C'était un lieu éloigné de l'hacienda des Guzmán, en bordure de route, où des patrouilles de police et des agents encerclaient un point spécifique. Anna se demandait ce qui se passait et descendit de la voiture pour s'approcher. Elle fut figée en voyant la scène de crime devant elle. Des agents de police inspectaient minutieusement les environs, prenant des photos et des mesures. La tension était palpable et Anna sentit son cœur battre la chamade. Elle se tourna vers Ruben, les yeux grands ouverts, cherchant une réponse dans son regard.

Ruben se racla la gorge et prit la parole d'une voix basse.

—C'est le corps de la jeune fille qu'on a vu l'autre jour.

Vengeance à double faceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant