Chapitre 20

26 5 8
                                    

21 ans Plus tôt

Point de vue d'Adrian

Juin 2002 , Veracruz

C'était une nuit sombre et silencieuse, comme si le monde entier avait retenu son souffle. Adrian avait passé la soirée à faire la fête avec ses potes, mais maintenant, seul dans sa chambre, il était confronté à une douleur insoutenable.

Dans son sommeil , un cauchemar le plongea dans un abysse de souffrance. Il revécut cette scène qu'il avait tant enfouie dans son esprit, celle de sa mère le quittant alors qu'il n'était qu'un enfant. Ses yeux bleus étaient remplis de larmes lorsque ses paupières s'ouvrirent en sursaut, il se retrouva face à un mur froid et impersonnel de sa chambre.

Il se sentait seul, abandonné, comme si sa mère l'avait laissé deux fois. Il avait beau essayer de rationaliser la situation, la douleur sourde demeurait en lui, telle une plaie béante qui ne cicatrise jamais. Elle le dévorait de l'intérieur, telle une bête sauvage qui ne pouvait être apaisée.

Adrian se leva lentement, passa sa main sur son visage fatigué et alla s'asseoir sur le bord du lit. Il se sentait si vide, si seul, comme si personne ne pouvait comprendre ce qu'il ressentait. Il avait l'impression d'être dans un gouffre sans fin, sans espoir de sortir.

Il essayait de trouver une réponse, une solution pour surmonter cette douleur qui le dévorait, mais il était impuissant. Il se sentait piégé dans cette douleur, sans échappatoire. Comment pourrait-il jamais pardonner à celle qui l'avait abandonné ? Comment pourrait-il jamais guérir cette plaie béante qui ne cessait de saigner ?

Il était maintenant âgé de dix-huit ans grand et élancé mesurant près d'1m85, avec une peau bronzée par le soleil mexicain. Ses cheveux noirs coupés court, étaient légèrement ébouriffés, donnant un aspect naturel à sa coiffure. ll avait des yeux bleus perçants qui semblaient refléter les tourments de son âme. Malgré son apparence svelte, il était musclé grâce à sa passion pour le football, qu'il aimait pratiquer dans les rues de Veracruz avec ses amis cela lui permettait de se défouler et de s'évader de ses pensées sombres.

Il vivait dans une grande maison luxueuse, mais se sentait souvent seul car son père, un homme très occupé, venait le voir rarement, préférant laisser son fils à la garde de sa gouvernante. Adrian venait de finir ses études secondaires, mais il ne savait pas encore ce qu'il voulait faire de sa vie.

Adrian descendit finalement de sa chambre pour prendre son petit-déjeuner. Il trouva sa gouvernante, Pachita, en train de préparer des fruits frais dans la cuisine.

—Buenos días, Pachita, salua-t-il poliment.

—Buenos días, mi niño, répondit-elle en lui offrant un sourire chaleureux. Comment as-tu dormi ?

Adrian haussa les épaules.

—Comme d'habitude, je suppose. J'ai encore rêvé de cette femme alors qu'elle ne représente plus rien pour moi, je la déteste et je veux me débarrasser de ses cauchemars mais j'y arrive pas.

— T'as pu voir son visage ?

Adrian soupira et secoua la tête.

Vengeance à double faceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant