Ambassadrice des 44 États membres de la CONFEMEN avec la grâce d'un pingouin malgré son hypersensibilité, et étudiante en sciences po capable de transformer chaque débat en scène lacrymale digne d'un César (parfois je pleure avant, mais toujours après, jamais pendant, fierté oblige).
Je suis cette fille solaire qui court sur le sable tiède de Palombaggia, persuadée d'être dans un clip indie... jusqu'à ce qu'une mouette décide de ruiner la scène. Je suis le vent qui claque dans les voiles d'un bateau en partance, la mer de nuages derrière un hublot où je me prends pour l'héroïne d'un film français (budget émotionnel illimité, budget réel : 3€ et un ramen).
Je suis le feu de bois qui brûle à la St-Jean, avec l'intensité dramatique d'une héroïne de roman, sauf que je fume tout le monde... littéralement. Je suis les galets d'Étretat qui roulent sur la plage, une lanterne vénitienne qui défie la tempête.
Je suis une comète qui embrase le ciel, une feuille d'or emportée par le vent, un refrain qu'on chante à tue-tête. Je suis l'odeur vanille des étés '80, l'effluve entêtant de la terre mouillée (oui, météo-sensible, poético-fragile et allergique aux moustiques, merci).
Je suis les alizés qui caressent les eaux, une bouteille à la mer perdue dans l'Atlantique, (probablement revenue au port avec un tampon "adresse illisible, veuillez réessayer") Je suis le battement d'ailes du bleu-nacré d'Espagne, le feu follet fugace des marais, la poussière d'une étoile blanche trop tôt tombée... mais qui a remis des paillettes parce qu'on ne va pas mourir moche.
Je suis une écrivaine égarée entre deux paragraphes, torturant ses personnages avec passion (ils demandent officiellement un avocat).
Je suis cette âme égarée qui chavire dans l'océan d'une vie morose, qui vit dans son monde de peur de mourir dans celui des autres... mais qui essaie d'avancer quand même, parce qu'il paraît que la vie en vaut le coup.