Adynata : L'amour et la mort. 
H. Loevenbruck ❤️

Un jour, il m'est arrivé une chose complètement folle.

J'allais faire une crise de larmes, comme tous les mois. Alors mes parents m'ont "proposé" de m'isoler. Je suis monté dans ma chambre et je me suis effondrée contre la porte dès l'instant où elle s'est refermée. J'ai sangloté tandis que mes larmes dévalaient mes joues.

J'ai tenté de me calmer, et je savais que les livres avaient un côté apaisant pour moi.

J'ai rampé vers mon livre du moment. Ce n'était pas le meilleur de ma vie et je n'étais pas à un passage que j'appréciais particulièrement. Mais dès que j'ai ouvert le livre, que mes yeux se sont posés sur les mots et que les mots se sont transformés en phrases, mes sanglots ont cessé et mes larmes ont disparu. 
À ce moment là, j'avais pleinement conscience de la magie du livre qui opérait sur mon état. 
Mais je n'étais plus moi. 
J'étais Edwing, notaire et voyageur. 
Et même si je ne comprenais pas entièrement ma situation "actuelle", je ne pensais plus à ma situation "réelle". 

Au bout d'un moment, je me suis décidée à redescendre vers ma vie calme et posée. J'ai refermé le livre. Et croyez-le ou non, mes larmes se sont remisent à couler et mes sanglots ont repris de plus belle sans que j'en saisisse la raison exacte. 
J'ai rouvert mon livre et me suis replongée dans la peau d'Edwing.
J'ai dû répéter cette opération trois ou quatre fois avant que mes larmes cessent de couler au moment de fermer mon livre.

Peut-être que vous ne me croirez pas. Que vous pensez que je ne suis qu'une fille de plus qui étale ses chagrins et qui fais des métaphores à la légère. 
Je vous laisse la liberté de votre jugement et de votre "réalité". Mais moi je sais que ceci s'est réellement passé:

J'ai été consolée par un livre.