Encore un jour comme les autres. Dehors il pleut, les gens se réfugient chez eux. Le ciel est gris. Les voitures roulent sur les routes inondées. Les passants se pressent. Une journée banale, quoi.
Le silence règne dans la maison. Pas un bruit, pas un son. Des fois, on en vient à réfléchir à voix hauteur, pour entendre au moins quelque chose, savoir qu'on est là. Une journée banale, quoi.
La porte claque. Tu marches, tes cheveux sont mouillés, tes chaussures trempées, ton cœur vide. Tu attends comme chaque jour, le même bus qui, comme toujours, t'emmène au même stupide collège. Une journée banale, quoi.
Banale... Ce mot peut signifier une chose totalement différente en fonction de celui qui l'emploie. Mais en vérité, il ne veut rien dire... Clamer que quelque chose est banal, c'est comme dire qu'une personne est normale. Qu'est-ce que la normalité ? C'est d'être comme les autres. Mais ne sommes-nous pas tous diffèrent en ce monde ? En fait, tout dépend du référentiel.
Chaque événement de notre vie, et la façon dont nous l'interprétons influent sur notre point de vue, nos idéaux, nos convictions.
Pour moi, une journée banale est une journée de plus à marcher dans les Abymes de l'ennui. Pour moi, une journée normale est comme un plat sans gout qu'on mange chaque jour qui passe. Pour moi, l'enfer, c'est la vie.
Pourquoi ? Parce que le monde est sans espoir. C'est comme un jeu sans règles, sans logique et sans but où l'on doit suivre le même chemin que tout le monde. Il faut parler des mêmes choses, avoir les mêmes gouts. Être différent vaut une pénalité. Le genre du jeu n'est même pas défini.
Recommencer encore et encore sans jamais savoir quand ça va s'arrêter. Ressasser la même routine tous les jours. Se lever, aller travailler, revenir chez soi, manger, dormir, et recommencer le lendemain. Voilà à quoi se résume la vie.
En bref, un jeu pourri.