Derrière un masque de satin noir et un blouson de cuir, l'utopie se cache, ne dévoilant qu'une simple part de ses ténèbres. Dans chaque lignes, chaque phrases, chaque mots est camouflé un message, un SOS ou une déclaration. Chaque personnage naît du souffle d'une pensée, d'un espoir, une partie de son âme façonnée de la glaise du cœur de son auteur.

Il n'y a souvent aucun espoir, aucune lumière pour ces pauvres petits pantins de lettres, et même si la comédie vient parfois saluer le lecteur entre deux crépuscules, ce n'est que pour mieux repartir et laisser place à le cruelle tragédie qui tisse de ses pattes arachnéennes la toile incongrue de l'inspiration de l'auteur.

Alors oui, une noire utopie, parce qu'une dystopie ça ne parle à personne et parce que, ironiquement, la mise à nue de la sombre vérité est bien plus belle à découvrir que les ténèbres déjà dévoilées aux yeux de tous. Et parce qu'une utopie noire c'est un rêve, un rêve noir, un cauchemar... ou peut-être que la fiction est plus proche de la réalité qu'on le croit, ou qu'on l'espère.

À vous donc, amis lecteurs, j'adresse un message: laissez pour un moment votre masque quotidien de sourire et laissez-vous aller à la colère et l'amertume, aux pleurs et aux regrets en lisant les chapitres nés de l'esprit d'un noir rêveur.