Je crois que je suis en train de vivre un Enfer. Les mots m'écorchent, m'arrachent, me lacèrent la peau. Je suis déglinguée, complètement éclatée, éventrée, calcinée, démembrée et vidée. Je hurle sans le faire. Je ne sais plus quoi entreprendre pour changer tout cela. J'étouffe, on m'étouffe. Que ce soit cette enclume qu'on appelle «la société» ou de ces monstres qu'on appelle les «gens» ou encore«êtres humains». Suis-je comme eux? Je ne pense pas, on me dit que je suis trop «hors-norme» trop à l'écart, trop de trop. Alors je chancelle, je vacille, je me fous en l'air, je respire. Une bouffée de vapeur toxique et mes poumons éclatent. Je hurle. Je pleure. Personne n'écoute. Même pas toi. Ton prénom résonne dans mon crâne. Le mien s'oublie dans les rues de Paris. 
J'essaie, encore, je m'accroche. Je m'érafle, je me blesse, je me perds. Je n'existe plus. Mon âme n'est plus qu'une pâle tâche dans ce tableau qu'est notre monde.
Je ne suis plus qu'une figurante invisible, inutile, inconnue. On m'efface dans cette foule de gens.
(Je ne respire plus)
Les gens sont tuants. Ce ne sont pas les souvenirs comme le dit Beckett. Ce sont les gens, ils t'attrapent par la gorge, te foutent des coups de poing, t'égorgent puis te relâchent dans le vide.
Je suis en chute libre à cause des gens.

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