« Le soleil décida enfin de se coucher, laissant la lune apparaître et annoncer la nuit par son obscurité. Cette obscurité était si belle que chaque soir je ne pouvais m’empêcher de l’admirer en sortant. L’air frais de la nuit me procurait un certain calme, un certain bien-être que je n’arrivais à décrire. C’est aussi à ce moment de la journée que les malfaiteurs rôdaient un peu partout à la recherche de proie, mais cela m’était complètement égal.
Tout ce que je voulais c’est profiter de cet instant avant d’entamer une journée remplie de lumière qui chaque jour m’aveugle, et empêche mon coeur de parler. Oui, mon cœur parle la nuit, il se libère du masque étouffant qu’il porte lorsque le soleil est présent.
J’empruntais le même chemin chaque nuit, plus je m’approchais de cette destination plus mon coeur parlait. Je m’approchai de l’être qui avait sacrifié son bonheur pour le mien, l’être qui m’a appris ce qu’est la joie. Cet être a pour mon plus grand malheur, quittait ce monde depuis un temps, je suis alors dans l’obligation de me rendre au cimetière pour lui rendre visite. Le cimetière n’est pas un lieu à fréquenter la nuit, un lieu rempli d’esprit. Néanmoins lorsque dans ce cimetière se trouve la plus belle personne enterrée six pieds sous terre, ce lieu censé être terrifiant en devient tout le contraire. Le cimetière fermant à un heure où le soleil illumine de mille feux, je suis des lors obligé d’escalader les murs pour m’approcher de la tombe voulue.
Quelques minutes me suffisent pour que je puisse me remémorer de son sourire et sentir mon âme à s’apaiser à cette image. Parfois, quelques larmes amer s’échappe de mon cœur, longeant mes joues et dégageant le sentiment de manque qui me poursuit depuis son départ. L’obscurité s’estompe laissant quelques reflets du soleil me surprendre. Mes pieds me dirigent vers le point de départ à contre coeur.
C’est le début de l’éclairage aveuglante. »