souvent, tu te demandes où est cette âme sœur que tout le monde te promet.
cette personne qui pourrait te surnommer sa favorite, te serrer dans ses bras jusqu'à ce que le dernier souffle de malheur s'évapore. cette personne qui te laisserait murmurer, chanter, hurler tes problèmes, aussi futiles soit-ils, pour panser tes plaies les plus profondes.
cette personne, elle semble si lointaine, si inatteignable, alors tu te contentes d'en imaginer les contours, en espérer la douceur, d'en peindre la voix, d'en construire l'esprit. tu te contentes de de rêver de souvenirs qui jamais n'ont existé, de t'assembler une nostalgie de toutes pièces, bercée par les mots tendres et la mélodie du cœur.
cet image que tu chéris, cette utopie magnifiée, elle te donne un fantôme de sourire, et une cascade de déception, ensuite.
parce que la plume n'est qu'un échappatoire de courte durée, et que la réalité finit toujours par retomber.
tu le sens, au fond. peut être n'existera-t-elle jamais. peut être n'est ce qu'un mirage.
mais tu continues. tu continues de songer à cette personne parfaite, aux rires cristallins et au confort de tes pensées, à la passion junévile et à ce monde édenique, à cette amitié rêvée ou à cet amour embelli.
parce que c'est beau.