II : À l'aube

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Il courait comme un fou à travers la forêt, esquivant les branches basses et sautant par dessus les racines. Il faisait déjà jour et line pouvait plus compter sur son survêtement noir pour le passer inaperçu. Ses cheveux bruns barraient son front trempé de sueur et dans ses yeux bleus brillant la flamme de la détermination. 

Comme la distance qui le séparait de ses poursuivants diminuait dangereusement, il accéléra encore. dans sa main, serré contre sa poitrine, il tenait l'objet de cette folle poursuite. ce n'était pourtant rien de plus qu'une boîte, ridiculement petite au contenu inconnu, mais il était prêt à tout pour la garder.

Soudain, prit dans son élan il butta contre une racine et failli perdre l'équilibre. Que faisait cet obstacle sur son chemin ? Il n'aurait pas dû être là ! Malgré tout, il continua, et la course-poursuite se poursuivit inlassablement. Il ne flancherait pas, il connaissait son métier. Il commençait à perdre haleine quand il atteignit enfila ville. Là, il pourrait se cacher.   

Il slaloma tout d'abord entre les maisons au milieu des habitants matinaux qui allaient travailler pour semer se poursuivants, puis se rendit à la gare. Là, il se mêla à un groupe de voyageurs et reprit son souffle tout en s'assurant que ceux qui en avaient après lui n'étaient pas là. Voyant qu'il n'avait rien à craindre, à moi que la vieille dame avec son chien au bord du quai était un espion, il se détendit un peu et se concentra sur autre chose. Il ne lui fallut pas deux secondes pour changer presque intégralement son apparence. Son pull noir devint rouge, ses cheveux s'assagirent et son dos devint droit. D'un fugitif poursuivit, il était devenu un homme d'affaire en vacances. Qu'attendre de mieux d'un maître en l'art du Quick-change

Après avoir à nouveau observé son entourage, il conclut que ses poursuivants avaient définitivement perdu sa trace, et ils n'étaient pas près de la retrouver car un train entra en gare. Il y monta rapidement avec la démarche un peu raide indispensable pour jouer son rôle. Il n'avait pas besoin de billet, son abonnement le suivait partout où il allait. 

Une fois à l'intérieur, se dirigea en direction des toilettes qui étaient, heureusement pour lui, inoccupées. Il en ferma la porte sèchement, et s'asseyant sur la cuvette, il desserra doucement ses doigts, révélant l'objet qu'il n'avait pas lâché une seule fois. Il jubilait. Il s'était attendu à plus difficile, sa mission s'était bien déroulée, et il en était fier. 

Enfin avec maintes précautions il souleva lentement le couvercle de la boîte tant convoitée, aussi impatient que réticent d'en savoir le contenu. Sa main tremblait et son coeur battait fort dans sa poitrine...


- Coupé ! C'est fini pour aujourd'hui, lança le metteur en scène satisfait.

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histoire née lors d'un projet en classe avec deux amies du temps où nous étudions les nouvelles à chutes

recueil des quatre coins du monde de l'imaginationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant