VI : la femme parfaite ?

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On nous dit souvent : "Ne t'en fais pas, tu la trouveras, la femme parfaite, idéale." Quand j'y pense, ça me fait rire. S'ils savaient, si VOUS saviez ce qui m'est arrivé... Eh oui, je l'ai rencontrée. Elle était belle -une étoile-. elle était intelligente -plus que moi et que beaucoup d'entre vous, j'en suis certain- et elle était brillante. Mais comme toutes les grandes femmes et malgré ses nombreuses qualités, il y avait une part d'elle que personne ne connaissait. Jusqu'à ce que ... Je vais vous raconter notre histoire assez ... étrange.

Je séjournais dans un hôtel sur la côte, profitant de vacances bien méritées. J'aimais me promener près de la mer et flâner entre les maisons colorées. Ce soir-là, je fis un tou au bar de mon hôtel pour boire un cocktail avant de me coucher. je m'installai à la terrasse, à côté d'une femme avec laquelle je me retrouvai à discuter avec beaucoup d'entrain. Ainsi, je fis la connaissance d'une charmante italienne nommée Melisa Borbone. Elle savait beaucoup de choses et avait le rire facile. Elle était en voyage en Europe pour s'entraîner à parler d'autres langues et pour élargir sa connaissance des cultures. Quand elle parlait, je décelais un défaut de prononciation presque imperceptible : Elle sifflait légèrement les "s". Je trouvais ça très mignon. 

Nous avions vite pris l'habitude de faire ensemble nos visites touristiques, c'était comme si nous nous connaissions toujours. 

Un soir alors qu'il devait être très tard, nous étions dans ma chambre et discutions comme à notre habitude. J'étais sur le balcon en train de digérer la soirée bien arrosée, et Melisa était à l'intérieur. Un fin rideau nous séparait, mais je pouvais voir sa silhouette gracile, son ombre de déesse. Elle se détacha les cheveux et je ressentis alors un choc dans tout mon corps. Ses longues mèches, je les voyais remuer, semblables à des serpents. Je secouai la tête, incrédule et sûr d'être complètement saoul, la vision persistait. Elisa s'approcha alors du rideau et quand elle l'ouvrit, les serpents avaient disparu. Je fus soulagé et oubliai l'incident quand mes yeux rencontrèrent ceux de Melisa. Ils étaient magnifiques mais très étranges (brun-doré). je pris cela pour une autre des ces particularités qui la rendaient si spéciale. J'oubliai tout le reste quand elle approcha son visage du mien, m'enivrant de son parfum de menthe poivrée. 

je me réveillai péniblement vers les 10 heures, et me levai doucement pour ne pas déranger Melisa. Des lutins faisaient la fête dans ma tête, j'eus la nausée. Tout me rappelait la bouteille de trop qui avait accompagné le dessert la veille au soir. 

je me lavais le visage dans la salle de bain quand je remarquai une marque dans mon cou. des petits points comme des dents de souris ou ... de serpent. Je chassai cette idée de ma tête, c'était ridicule ! Melisa arriva derrière moi, me sourit et m'embrassa dans la nuque. Quand elle se dégagea pour aller s'habiller, je ne vis plus la marque mais sentis un picotement à cet endroit-même. Mon mal de crâne avait disparu du même coup. 

Nous fîmes ensuite une promenade dans la campagne, juste tous les deux. Melisa ne sembla pas remarquer mes moments d'absence, ni la légère distance que je laissais entre nous. C'était plus fort que moi, je sentais que quelque chose n'allait pas malgré tout, comme un danger qui planait. Mais le problème venait peut-être de moi et non d'elle ?

Plus tard, nous nous retrouvâmes dans sa chambre, semblable à la mienne. Il faisait frais en cette fin de journée mais moi j'étouffais. Je ne savais plus quoi faire ni où me mettre et mon doute reprenait de plus belle dès que je croisais les yeux de Melisa (bien malgré moi). Je m'assis finalement sur le lit pour que mes jambes ne trahissent pas le trouble qui augmentait chaque minute sans que je n'en comprenne vraiment la raison.

Melisa, qui ne pouvait plus nier que quelque chose clochait me demanda comment ça allait. Je hochai la tête sans grande conviction, elle soupira. Puis elle mit la main dans ses cheveux, et là, mes bras qui tentaient encore vaillamment de me soutenir lâchèrent en même temps que l'élastique. Les serpents étaient de retour. 

Mon menton trembla violemment et je faillis avaler ma langue. Des gouttes de sueur seraient de mon front, je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie ! Une peur qui vous tient l'estomac, une peur qui vous fait perdre tout bons sens. Croyez-moi cette vision était terrifiante. 

Melisa me regardait tranquillement, s'amusant de ma réaction. Ses cheveux (pardon, ses serpents) grouillaient tel un essaim d'abeilles, ou de grosses vagues déchaînées. Je détournai le regard, c'était plus que je ne pouvais le supporter. 

Une main glaciale se posa sur ma joue et me força à me relever. Quand elle eu mon attention, celle qui était devenue un monstre porta ses doigts à ses yeux et ôta ses lentilles. Puis elle rouvrit les paupières doucement, et quand je vis ses pupilles, il y eu un flash et je me sentis immobilisé avant de sombrer dans le noir. J'étais pétrifié. 

J'ouvris les yeux dans ma propre chambre d'hôtel au matin suivant, j'eu besoin d'un long moment avant de reprendre complètement mes esprits. Autour moi, aucune trace de Melisa, elle ne m'avait jamais dit sa prochaine destination. Pourtant alors que je prenais l'air à mon balcon, la brise marine me renvoya son parfum de menthe poivrée. 

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histoire écrite lors d'un cours concernant les nouvelles fantastiques

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 06, 2022 ⏰

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recueil des quatre coins du monde de l'imaginationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant