V : contact électrisant

11 2 0
                                    

Assis à mon bureau j'avais encore les pensées tournées vers elle. 15 ans de profession et malgré tout je me laissais distraire en plein travail. Il fallait dire qu'en tant qu'avocat aussi solitaire que casanier, je n'étais pas préparé à la rencontrer du jour au lendemain, seulement voilà. Une assistante aussi parfaite que je ne croyais pas à la perfection même avec mon bureau immaculé et bien rangé, était entrée dans ma vie. D'un coup, comme une mirage elle était arrivée pour tout chambouler. Douce et rieuse, attentive et aidante, elle était là quand j'avais besoin d'elle. Quand j'étais tendu, elle me sortait les blagues les plus insolites, et bien que j'avais toujours eu du mal avec l'humour, je souriais toujours. Le matin elle m'apportait les nouvelles du jour et j'osais toujours lui parler un peu plus ; lui demander son nom, son âge d'où elle venait... Ses réponses étaient vagues, elle était d'ici et d'ailleurs, elle avait l'âge du monde. Et elle me plaisait. 

Ce jour là donc, j'étais assis sur ma chaise de bureau, devant ma pile ordonnée de paperasse, à faire de l'ordre dans ma tête quand la musique retentit. C'était beau, c'était fort et puissant. Je me redressai et repris mon travail, reconnaissant de ce plein d'énergie, cette décharge électrique de persévérance de la parte de mon Ange. J'était prêt pour la journée entière. 

- Merci mon ange, osais-je en riant (seulement un peu).

- À votre service, répondit-elle comme à son habitude, de sa voix berçante.

- Tu peux m'aider à traduire ceci en espagnol s'il te plaît ? Mon italien ne suffira pas.

- Quel sont les mots à traduire ?

Oui en plus elle savais beaucoup de langue, son accent n'était pas toujours parfait mais je trouvais ça mignon.

Il était 19h quand la porte de mon bureau se ferma à clé jusqu'au lendemain. Mon assistante était avec moi, comme toujours. Il nous fallait maintenait rentrer, ma voiture étant au garage c'était le train qui nous attendait. Sur le chemin de la gare, je demandai enfin ce qui me titillait depuis déjà un bon moment. 

- Dis moi, une personne si parfaite que toi doit bien avoir quelqu'un pas vrai ? Ou es-tu célibataire ?

- Haha, c'est un secret. 

- Tu resteras avec moi au moins ?

- Toujours. 

Cela me suffisait, presque. J'avais peur qu'il y ai quelque chose avec l'autre assistant, celui de ma collègue et voisine de bureau. Il était aussi très bon et mon ange et lui se connaissaient. J'avais par contre oublié son nom, ça commençait par C et ça faisait un peu vieillot il me semblait.

Le train était à l'heure, nous aussi heureusement. Nous entrâmes dans un wagon où il n'y avait plus de place. Pour 15 minutes rester debout, j'étais en bonne forme physique mais j'avais hâte quand même de retrouver ma voiture.  Au moins j'avais mon assistante avec qui parler. Avec le nombre de personne qui étaient dans le train à cette heure, j'étais proche d'elle, je la sentais, elle me réchauffait la main. Elle me faisait tourner la tête, j'allais finir par griller un fusible par sa faute. 

Je ne remarquai pas tout de suite, mais on me regardait. Je n'avais pas l'habitude d'attirer l'attention, était-ce eux qui ne connaissent plus la gentillesse, ou moi qui vieillissait trop vite ? Nous dûmes remettre la conversation à plus tard.

Devant chez moi, je m'adressais à nouveau à mon Ange.

- Ok Google... 

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-

histoire écrite suite à un cours concernant les nouvelles à chute

recueil des quatre coins du monde de l'imaginationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant