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Mon réveil est officiellement mon pire ennemi, je l'arrête et me passe la main dans les cheveux. C'est parti pour être la bête de foire du lycée, je souffle et me lève du lit. Je prends les vêtements que j'avais laissé sur mon bureau la veille. Un jean mom et un top à bretelles noir fera l'affaire pour aujourd'hui. Je m'habille tout en pesant le pour et le contre pour ne pas sécher cette première journée.

- Mia, dépêche-toi, tu vas être en retard ! Me crie ma mère du salon.

Je ne vais pas sécher aujourd'hui ça c'est sûr. Je me regarde dans le miroir, ma tenue passe. Je prends ma brosse à cheveux et coiffe mes cheveux blonds, je prends mon sac avec la même boule au ventre que j'avais hier en rentrant dans cette maison et je croise le regard de ma mère ce qui me fait sortir de ce moment intense de stress.

- Ma chérie, tu vas revoir pleins de gens réjouis-toi. Essaye-t-elle de me rassurer, elle me tient la main.

- Non ils vont me détester et ça tu le sais bien, je suis partie du jour au lendemain sans prévenir personne. Je hausse le ton.

- Mia nous en avons déjà parlé, puis ce soir nous dînons chez Betty.

Je me tais car je sais que je vais dire des choses qui vont forcément dépasser ma pensée. Je claque la porte d'entrée, comment a-t-elle pu penser à me faire dîner chez mon ancienne meilleure amie ? Je mets mes écouteurs et essaye de relativiser, plus je m'approche du lycée plus le stress monte. Quand je franchis la porte de cette "prison" tous les regards se posent sur moi, je baisse la tête gênée et à la fois énervée.

- C'est donc vrai ! Dit une voix aiguë, Mia Johnson est de retour parmi nous.

Je lève la tête, oh non, cette fille ne m'avait pas manqué : c'est Ivy la fille la plus cruelle et la pire peste que j'ai connue dans ma vie, elle gâche la  vie de tout le monde du moins quand j'avais 13 ans.

- Jake sait que tu es ici ? Elle sourit malicieusement.

Je lève les yeux au ciel et pars dans le bureau du directeur pour régler quelques formalités, tous les gens de cette ville savent ce qu'il s'est passé dans ma vie, c'est pour ça que je déteste les petites villes.

- Mademoiselle Johnson, quel plaisir de vous revoir ! Il me serre la main, asseyez-vous voyons, je m'assois et essaye d'écouter attentivement ce qu'il me dit, vous êtes le casier 307 dans la classe 132.

- Merci beaucoup, je me lève et souris, au revoir et bonne journée. 

Il me sourit et m'ouvre la porte, je sors de son bureau. Je me retrouve nez-à-nez avec le brun, il ne fait pas attention à moi, je dirai à peine s' il me regarde puis rentre dans le bureau. Tant mieux s'il ne m'a pas vu, je compte bien tout faire pour que personne ne me remarque jusqu'à ce que je trouve un moyen de quitter cette ville pourrie.