S E R E N D I P I T Y ※ Jikook

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Je rentre à nouveau dans l'appartement, un sachet contenant des sashimis en main.

C'est l'un de ses plats préférés.

Aujourd'hui est un jour spécial, il a pu sortir de l'hôpital rien que pour ça. J'en suis ravi.

Je me souviens encore de ce moment si particulier, c'était il y a désormais dix ans. Comme c'est long dix années, il s'en est passé des choses depuis.

J'étais à ma troisième année d'études supérieures à l'Université, lui venait de rentrer en première année.

Taehyung et moi étions déjà amis à cette époque.

Un midi, alors que tout deux étions entrain de manger à la cafétéria, un jeune timide comme tout s'installa à côté de nous.

C'était le seul endroit où il restait de la place après tout.

Mais le hasard fait bien les choses non ?

- Tu t'appelles comment ?

- J-Jungkook, Jeon Jungkook.

- Enchanté, voici Jimin et moi c'est Taehyung ! Tu seras le septième !

Je n'ai pas précisé que nous connaissions déjà Seokjin, Yoongi, Namjoon et Hoseok aussi.

Taehyung s'était mis en tête de trouver un septième mec pour notre groupe de pote. Allez savoir pourquoi.

Depuis ce jour, nous étions devenus inséparable.

J'aimais l'aider lorsqu'il ne comprenait pas certains cours, j'aimais sortir après les cours avec lui, j'aimais nos après-midi à sécher.

Plus le temps passait, plus je le sentais, au fond de moi, vous savez ? Ses sentiments incontrôlables, aussi douloureux qu'apaisants.

Je l'ai aimé très tôt.

Peut-être trop tôt.

C'est écrit dans les mœurs, un homme ne peut aimer un autre homme, une femme ne peut aimer une autre femme.

Je suis loin d'être croyant comme mes parents, mais c'est ainsi qu'ils m'ont élevé.

Pourtant, c'est bien Jungkook qui m'apparaît lorsque je fermais les yeux déjà à l'époque. C'est à lui que je pense matin, midi et soir.

Je me demande si, lui aussi, m'aimait déjà à ce moment.

Mais qu'importe ?

Aujourd'hui est un jour spécial, pour lui et moi.

- Jungkook-ah c'est moi. Je t'ai acheté des sashimis !

Aucune réponse ? Et s'il lui était arrivé quelque chose ? S'il avait fait une rechute et qu'il s'était encore alcoolisé ? S'il était entrain de faire un coma éthylique ? Ou pire encore ?

Je balance le sachet sur le bar et cours dans la chambre.

Je m'effondre à terre, une main sur le cœur, en le voyant allongé tranquillement sur le lit, à faire une sieste.

- Quel con...

Je me rapproche de lui pour observer son visage endormi.

Si vous saviez comme il est beau...

Je glisse ma main sur son visage, puis dans son cou.

L'autre moi reprend le dessus.

Je me glisse doucement sous la couverture, prenant soin de placer mes jambes de chaque côté de son bassin, laissant mes mains se balader librement sur son torse dénudé.