chapitre 6

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- Quoi ?

- A propos de tes vies. Tu m'as tout raconté. C'était flippant au début, mais je te crois. C'est pas possible d'inventer des mensonges aussi détaillés.

Je resta bouché bée. J'ai tout raconté. A quelqu'un que je connais a peine. Il me regardait avec pitié.

- Ça doit être dur de vivre avec ça derrière soi.

Toujours bloqué, je le dévisageais. Il me croit vraiment ? Je m'assis à côté de lui. Il s'approcha une nouvelle fois et me prit dans ses bras. Là, il est beaucoup trop près, je vais paniquer.
Il me lâcha.

- Je me demande ce que je faisais dans mes anciennes vies...

- Tu te souviens quand on parlait de la réincarnation ?

- Ouais, tu disais que c'était peut-être ma première vie.

- Ouais, maintenant, j'en suis sûr. Tu es trop naïf pour avoir de l'expérience.

Il rigola. Il posa ses yeux brillants se posèrent sur moi.

- Dans ce cas, je compte sur toi pour m'aider ! Qu'est-ce qu'il faut pour vivre bien ? Il suffit de trouver son âme sœur?

-  Oui.

- Attends, ça veut dire que tes 7 autres vies, tu les a fini seul?

- Bingo.

La pitié envahies ses yeux.

- Je comprends mieux les suicides. Tu devais avoir l'impression de jamais y arriver.

Un silence gênant s'installa. Seonghwa le rompit.

- Du coup, c'était en quelle année que tu es née pour  la première fois ?

- 1808.

Il s'étouffa avec sa propre salive.

- 1808 ! MAIS T'AS VUE TOUTE LA SOCIÉTÉ ÉVOLUÉ ! C'EST GÉNIAL !

Toujours assis, il commença à rêver. C'est vrai que maintenant que j'y pense, j'en ai vue des trucs. Tout au début, j'étais en France, sous le règne de Napoléon, dans un famille bourgeoise. Et maintenant, je suis dans un vieil appartement piteux, avec deux chats et je passe des articles sur un tapis sans réfléchir. Une belle descente aux enfers.

- Ça ressemblait a quoi, Séoul ?

- Je n'ai pas tout  le temps vécu en Coré. J'ai vécu en France, au Guatemala, en Allemagne, en Afrique du sud, aux États-unis, a Cuba et en Thaïlande.

- Et tu te souviens de tout? Genre de ton prénom, de ta famille et tes amis ?

- Ouais.

- Vas y dit moi tes prénoms.

- Philippe, Alberto, Klauss, Nelson, Nigel, Chala, et Pharn

- Compte sur moi pour t'appeler Philippe pour le restant de tes jours.

Il rigola, fier de sa blague. Je souris avec lui. Quelque chose me dit que cette vie ne sera pas aussi ennuyeuse que les autres

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Coucou!

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