chapitre 6

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six ans plus tot

cela faisait plus de quatre heures que je marchais dans la pluie. j'etais dans un etat second, sillonant les rues froides et dangereuses sans meme daigner admirer leur beauté. je ne savais pas ou j'allais, toute fois je regardais toujours ou je me trouvais, fallait pas que je me perde en plus d'etre une orpheline. je n'avais pas reussi a me sortir de la tete l'image de mere. elle avait ete choquée, c'est drole, moi non. au fond elle ne m'avait jamais connu, elle etait trop occupée a pomponer Gorgea et a lui imposer ses choix, la pauvre, elle a du avoir une vie miserable, mais c'est du passé a present. mere n'etais plus de ce monde. je revoyais encore la tache rouge s'elargir sur son tailleur couleur crème. elle avait toujours l'air elegant, meme a la fin. je l'admirais tellement toutefois elle m'aurait fait une fleur en me fichant la paix. elle reussissait pourtant bien la plupart du temps quand elle ne terrorrisait pas ma soeur ainée. elle venait de temps en temps vers moi pour me prouver a quel point je pouvais etre faible inutile etr surtout un fardeau pour elle. c'est surtout pour cette raison qu'elle passait tout son temps avec ma soeur, pour lui montrer ce qu'elle risquait si elle se laissait aller: traduction elle risquait de devenir comme moi. j'ai toujours trouvé ma soeur assez pathétique, elle ne pleurnichait pas rassurez vous mais elle avait le chic de garder cet air de chien battu, elle ferait presque pleurer un nasi celle la. je sais ce que vous vous dites, vous pensez que je suis jalouse d'elle, en fait , figurez vous que non, j'essayais juste de preserrver l'equilibre de la famille. enfin tout le monde sait ca , il doit avoir la fille cherie, le mouton noir et la maman modèle qui essaye tant bien que mal de recadrer le mouton noir. j'ai accepté mon role et je devais m'assurer que cet equilibre perdure, j'ai joué le role jusqu'a ce que je voye que quelque chose clochait. quoi me demanderez vous, et bien je vais vous repondre. le seul et unique problème , c'etait elle, elle a toujour été le seul et unique problème. je vous explique : je voyais bien ma soeur si proche de mère, cela n'a jamais ete un problème, je reussissais meme a etre heureuse pour elles. tout sembait parfait jusqu'au jour ou je vit des Marques sur georgea, des Marques qui n'auraient jamais du exister. mère la battait et moi non, mere la reprimandait certes mais cela allait beaucoup trop loin , elle la forcait a faire des choses, dans son interet. j'avais bien essayé de savoir mais georgea et moi n'avons jamais ete vraiment proche et elle ne trouvait pas l'utilité de se confier. j'ai du donc me rapprocher d'elle encore plus, cela a pris du temps , mais j'y suis parvenue.

un soir d'été j'etais dans ma chambre et elle est entrée. je remarquais tout de suite sonc col roulé. il faisait presque 39, Georgea ne manquait jamais l'occasion de mettre ses jambes au enchères alors quelque chose clochait et elle avait une sale tete, je ne comprenais pas. elle etait sortie la veille avec mère et cette dernière etait rentrée toute seule une heure de temps plus tard. je ne m'etais pas vraiment posée de question ce n'etait pas la première fois, elle fesaient ce qu'elles voulaient. j'etais là à la fixer , elle ne disait rien, elle se contentait de regarder dans le vide, on dirait qu'un monstre allait sortir d'un copin de ma chambre et lui sauter dessus. je fuis la première a reagir, sans sarcasme, ce qui m'etonna moi meme

-tiens bois, je lui tendit un verre d'eau elle avait l'air complètement perdue, elle accepta neanmoins sans rechigner, ce qui m'inquieta encore plus. je n'osais pas dire quoi que ce soit, lui laissant le soin de tout m'expliquer de son propre gré

-tu ne t'es pas demandé ou j'etais cette nuit?

- un peu si, mais comme t'en fais qu'a ta tete j'ai preferé me recaler dans le coin qui m'a ete si gentillement octroyé. vide ton sac tu as une sale tete, qu'est ce qui s'est passé?

elle se tourna vers moi et me regarda droit dans les yeux,

- elle a reussi, elle a eu ce qu'elle voulait, ce qu'elle a toujours voulu, et je n'ai rien pu faire pour l'en empecher.

dans la tête d'une psychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant