dans la tête d'une psychopathe

chapitre 7

- Je peux savoir ce qui t'emene ici Enzo? je te manque tant que ca? ou c'est ton doigt?

je pouvais voir a son sourire crispé que la pique avait porté. la dernière fois qu'on s'etait parlé , il essayait de me faire rester et moi j'essayais d'attraper le couteau de cuisine. je visais autre chose mais , un doigt en moins c'est pas mal non plus.

- tu as l'air en forme dis donc, pas trop vielli? pas trop de cheveux blancs?

- tu devrais t'assoir ma jolie ta maigreur fait pique les yeux, tu as les problèmes de courses? il n'y a pas eu de rabais sur les brocolis ?

- ton humour est à pleurer pitié n'essaye pas de m'imiter , dis moi qu'est ce qui t'emene?

- je ne sais pas? je me suis reveillé avec l'envie de te voir du coup j'ai decidé de faire le voyage

- tu ne vas pas me faire croire que tu as decidé de prendre l'avion de Venise pour l'Oregon juste parceque je te manquait, tu n'es pas si desespéré,si?

je le vis alors se pincer le nez, quoi? ne me dis pas que tu es nerveux? je te fais tant d'effet? mais je conaissais assez Enzo pour savoir qu'il ne se deplacait jamais pour rien. la plupart du temps il etait trop occupé par les affaires pour se soucier d'autre chose. il devait avoir une bonne raison de se deplacer, il n'aurais pas attendu aussi longtemps pour se venger de son doigt en moins. ca devait etre autre chose, et je pense que je n'allais pas apprecier ce qu'il allait m'annoncer, ca ne presageait rien de bon. comme quoi on ne pouvais pas se reposer. a peine j'avais le dos tourné il fallait qu'on me court apres , je n'avais rien demandé moi.

- il est de retour

-de qui tu parle , va droit au but

- ton pere est de retour, il n'a pas fait que revenir, il a tué nonno. tu sais ce que ca signifie, tu dois revenir.

-nonno , mon Dieu.. qu'est ce que? comment. quand ?

- Dieu! ca c'est la meilleure tu t'es reconvertie? ou alors ta vie de pauvre t'a fait realiser a quel point tu etait brisée? essayerais tu de te faire pousser des ailes blanches? tu es brunes ma belle, le noir c'est ton Heritage, tu n'y peux rien, tu as toujours ete comme ca , sombre, , macabre . tu es bien la fille de ton père.

je ne pus controller la perle salée qui longea ma joue. je ne voulais pas pleurer, mais je n'arrivais pas a me controller. Nonno avait été le seul etre humain a m'avoir tendu la main, il n'avait pas tenu en compte le fait que je n'était pas de son sang. il m'avait acheté certes, mais a aucun moment en sa presence je ne m'étais sentie autrement qu'aimée. j'avais tué ma mère, pour heriter d'un pere, et je pouvais me venter sincerement de l'avoir connu.

- contente toi de me repondre quand est ce arrivé?

- il y a une semaine. je ne serais meme pas venue t'embeter si ca n'avait pas été necessaire, mais il le fallait. c'est a toi de mettre fin a cette mascarade. tu as pris des decisions qui nous ont tous mis en danger, nonno etait d'accord avec ca mais moi pas, je ne vais pas te laisser briser ce qu'il a mis tant de mal a construire, tu n a assez fait .

- que veux tu dire?

-ce que je veux dire? eh bien c'est assez simple.. je ne me suis jamais sali les mains et j'en suis fier jusqu'ici. toutefois, il est hors de question que nous tombions tous parcequ'une tarée-toi en l'occurence- es manque d'affection n'arrive pas a mettre une balle entre les deux yeux du mafieux qui lui sert de pere. alors tu va me faire une faveur ma jolie, regle cette affaire avant que je ne m'en mèle. tu sais de quoi je suis capable.

je ne savais plus quoi penser, je n'avais jamais voulu de cela. a vouloir preserver mon sang je venais de condamner l'une des seules personnes qui m'ait jamais vraiment aimé pour ce que j'etais vraiment. j'avais pensé prendre la bonne décision. j'avais démentellé son organisation, j'avais brulé ses entrepots, j'avais fait foirer ses contrats mais je n'avais pas pu appuyer sur la détente au dernier moment. pourquoi cela? je me maudissais a present. si seulement j'avais eu assez de cran pour en finir, Alfonso serait encore la .

- je vais faire ce qu'il faut , d'ici la ne me contacte plus

-ce sera un peu difficile ma belle, c'est un contrat que tu n'as pas achevé , donc techniquement ta dette n'est pas encore toute payée. tu connaissais les enjeux il ne devais pas nous nuire.

- je sais que je n'...

-tu nous a fait croire que tu l'avait tué, tu nous a fait croire que c'en etait fini, j'avais fini par croire que ton coté peste venait du fait que tu t'en voulait mais non! alors ne fais pas comme si tu etait désolée. ca ne marche pas avec moi ma puce.

- on parle la de mon père Enzo..je..

- tu veux savoir ou est Alfonso a cet instant precis ? ca t'interesse de savoir ?eh bien il est mort! l'unique personne qui croyait encore que tu n'etais pas un echec, la seule personne qui n'ait pas songé a te vendre comme de la viande est morte, alors dis moi, ton pere en valait il vraiment la peine?

la question résonna dans ma tete, en valait il la peine? j'avais été assez naive pour croire qu'il comprendrait, que son sejour a la ferme lui ferait se rendre compte de ses actes. je ne m'etais alors pas doutée qu'il carburait a la rancoeur et la colère. il etait revenu et avait frappé fort. je ne reculerai plus. il n'en valait pas la peine. il m'avait torturé pendant des semaines, tout en sachant que j'étais sa fille. j'avais passé des nuits dans une cave sombre et humide attachée au plafond , droguée , battue, electrocutée. j'y avait laissée une partie de moi , mais pas la bonne apparement, la petite naive n'avais pas quitté le navire, elle avait alors continué de croire a la redomption. je me faisais pitié a moi meme. j'avais si honte a present.

- je vais finir le travail, je vais payer ma dette, et je vais foutre le camp de ta vie bien rangée d'homme d'affaire clean. jusque la ca va ou tu as besoin d'une gatterie en plus.

- ca ne serait pas de refus mais tu risquerais de me mordre. avec les viperes on ne sait jamais. en passant , Jess etait plutot bonne tu ne trouve pas ? je parie que vous etiez amies toutes les deux.

- comment tu connais Jess , c'est pas possible! tu savais ou j'etais depuis le debut !

- ne fais pas comme si tu ne t'en doutais pas. tu avait esperé quoi ? tu vis entourée de personnes aux histoires tragiques qui par magie decident de se regrouper dans le meme coin pommé! Alfonso voulait s'assurer que tu ailles bien. la preuve, tu es restée dans ce foyer longtemps non,

l'annonce pour la chambre a louer m'avais toujours parue louche bien sur, mais a aucun moment je ne m'etais dite que ca pouvais etre Alfonso. il avait continué a veiller sur moi. je me sentais encore plus mal de l'avoir trahi. indirectement je l'avais tué et je ne sais pas si je me le pardonnerai jamais.

- je dois y aller. il faudra tout organiser pour finir la mission. ne me recontacte plus . je le ferai moi, en temps voulu.

- prends soin de toi , cara. il sourit , et le masque qu'il essayais de garder depuis le debut de la soirée se fissura . je pus voir son regard briller. il aurait beau essayer de me hair, nous savions qu'il ne le pouvait pas. Enzo pouvait etre un beau connard, il pouvait etre un don juan , mais Enzo appartenait a Romane, cela ne changerait jamais.

- je t'aime aussi . à bientot.

on pourrait se chamailler, se dechirer, s'insulter et se blesser mutuellement. une chose ne changerait pas . Enzo et Romane c'etait pour la vie,per sempre.

alors ? dites moi ce que vous en pensez! j'espere que vous avez aimé. n'oubliez pas de voter et commenter . bisous

A