Chapitre 10

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Pierre s’empressa d’aller demander la réponse à Runa dès son réveil sur l’étrange chanson d’hier soir mais lorsqu’il demanda à Morgane où se trouvait le dragonnet elle lui cria presque dessus :
-Et comment veut tu que je le sache au juste, hein ?
-Euh… bah…bafouilla t’il. Pierre voyait tous le temps Morgane avec Runa, il ne se quittait presque jamais pendant la journée. Mais il ne sut que répondre et lui dit juste qu’il trouvait tous seul et il continua ses recherche. Finalement il trouva Runa au même endroit que la nuit précédente, assit sur le même rocher. Il sursauta lorsqu’il aperçut Pierre qui s’approchait de lui. Et lorsque ce dernier lui demanda au bout de quelque instant ce qu’il voulait savoir, Runa détourna le regard et chanta : 
Le dragon a verser des larmes
Il doit maintenant porter la marque
Il n’est pas digne d’être un dragon
Puis il lui expliqua d’un ton triste :
-Ma mère l’avait appris à chacun de nous, ces dragonnets. Elle nous à appris à ne jamais pleurer, et elle l’avait transformée en chanson, je la connais par cœur. Puis il montra à Pierre la marque sur son épaule. Elle me fait mal lorsque je suis triste et je ne pourrais jamais l’enlever car elle m’a été mise au fer rouge. Elle est magique et elle est une sorte de marque de bannis. La seul façon qui pourrait me réintégrer chez les dragons des flammes est de sauver mon oncle.
J’ai pleurer à la mort de mes parents, je suis donc marqué. Mais ce n’est pas le pire car même si l’on est banni, en tant que prince je ne peut pas l’être totalement donc ils me gardent mais tous les jours je me fait enchaîner à un poteau au centre de la cour et mes frères viennent chacun leur tour me lacérer de leurs griffes. Puis Runa ferma les yeux et ôta le 2 ème collier qu’il possédait. Pierre vit alors apparaître sur toutes ses écailles des milliers de cicatrices.
-Et c’est comme ça depuis tes 3 ans ! s’exclama Pierre 
Runa acquiesça sans osé croiser le regard que lui lançait Pierre. Runa remit sa chaîne d’or et les cicatrices disparurent.
-Tu ne ressent plus rien ? s’étonna Pierre
-Bien sur que ci, ce serait trop facile. C’est simplement un sort qui permet de camoufler les cicatrices, mais seulement celles qui me son infligée par des dragons de mon sang. S’empressa de répondre Runa
-Alors d’où provient celle sur ton visage, Runa ? Demanda Pierre
-Eh bien de la guerre, évidemment. On y est envoyer à partir de 4 ans et les cicatrices sont des trophées pour moi.
Sa cicatrice partait de son oreille droite, filait sur le museau jusqu’à finir à l’extrémité du cou de Runa. Il y porta d’ailleurs sa patte. Heureusement, elle ne passait pas directement sur son œil, sinon il n’en n’aurait peut-être plus à l’heur qu’il était.
Runa ne lui demanda pas de garder le secret alors Pierre s’en alla tous raconter à Morgane qui lui répondit en lui disant ferrement qu’elle c’en fichait puis elle fondit en larmes dans les bras de Pierre et sur ses conseils, alla se réconcilier avec Runa, ce que Pierre regretta bien vite.

Runa plissa légèrement les yeux, compta sur ses griffes puis dit d’un ton triomphal :
J’ai quelque chose à vous remettre !
Il amorça sa décente du ciel ou il se trouvait à peine quelque minutes plus-tôt et prit les bracelets qu’il avait offert Pierre et à sa sœur, appuya sur l’un des rubis de chacun des 4 bracelets et les leurs tendit. Pierre hésita et retient sa sœur par le bras en lui décrivant rapidement les bijoux que leurs tendait leur nouvel ami. Puis il demanda à Runa ce qu’il voulais qu’ils en face.
-A ton avis, espèce de licorne enrhumée ! Répondit en pouffant le jeune dragon  couleur rubis. Que vous les mettiez ! Il feront de vous des dragons semblables à vos traits physique actuel, et ainsi vous pourrez vous habituez à ce corps et apprendre à voler, ect… Une fois chez… Enfin… pour… comme ça, vous… Enfin bref, il suffit d’ échanger le coté où vous portez les bracelets pour pouvoir reprendre forme humaine à toute instant. C’est plus-tôt cool, non ?
Pierre n’était pas convaincu, mais avant qu’il est pu faire quoi que ce soit, Morgane saisit les deux bracelets lui étant destinés, poussa un Waouh admiratif après les avoir manipuler dans ses mains et les passa à ses poignets. Elle grandit à vue d’œil et prit la forme d’une étincelante dragonne rouge orangée. Elle avait de grands vert aussi brillant de vie qu’autrefois, trois boucles d’oreilles disposées sur son oreille gauche, ses tâches de rousseurs ressemblait à de la poussière d’étoiles tomber sur ses joues, ces ailes était faites d’un jolie dégradée variant de couleurs jaunes, rouges et orangées, une rangées de pics partait du bout de son museau à la pointe de sa queue, pointant vers le haut et la même marque que Runa était disposée sur le côté gauche de son épaule. 
Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de se les frotter puis s’exclama, criant presque :
-Je… Je vois !!! Pierre, je peut voir, des couleurs, des arbres. Tu es devenu très grand mon frère. Morgane ne l’appelait comme ça que dans des moments sérieux et il n’en croyait pas ses oreilles. Sa sœur voyait à nouveau mais au lieu d’être heureux, quand il vit le regard emplie de joie et de fierté intense qu’avait Runa, il eut un petit pincement au cœur d’agacement quand Morgane se jeta au coup de Runa qui afficha un sourire jusqu’à la pointes des cornes et devint écarlate. Morgane se mit-à pleurer, Runa eut alors un regard infiniment triste, ferma lentement les paupières et l’entoura de ses ailes. Il semblait être plus rouge que jamais. Puis Pierre se décida et passa à son tour les bracelets à ses poignets. Il frissonna au contacte du métal froid, il sentit des picotement dans tous son corps. Il fut frappé d’une soudaine envie de vomir et sa tête se mit-à tourner, puis Pierre se retrouva avec l’apparence d’un dragon des flammes…

Pierre volait dans le ciel en compagnie de Morgane et Runa. Depuis que sa sœur avait retrouver la vue, elle ne pouvait s’empêcher de faire éclater sa joie.
Bien que cela réjouissait Pierre au plus au point, le regard que portait Runa à la belle dragonne le déconcertait. On aurait dit que le Blondinet aurait combattu un troupeau de dinosaure carnivore avec des dents de la taille de sabre pour les beaux yeux de Morgane. En plus elle semblait vouloir faire de même avec Runa , et manque de bol pour Pierre, il était très beau en tant qu’humain mais également en tant que dragon, gentil et super drôle, cool et puis il était prince et riche (enfin, c’est ce que supposait Pierre). Et pis encore, lorsque Morgane s’était disputée avec son frère, elle allait se réconforter et se calmait en sa présence, et ça arrivait souvent dernièrement.
Le garçon détestait de plus en plus Runa, qui lui même se rapprochait de plus en plus de Morgane.

Un soir, autour d’un feu de camp, Runa offrit un grand bouquet de fleurs, bleu, blanches et rouges à Morgane.
-Oh, merci beaucoup s’exclama t’elle, il est magnifique. Tu est ADO-RAB-LE. Elle s’extasia encore, embrassa Pierre et Runa puis alla se coucher, laissant les deux jeunes dragons seul. Runa rougissait comme à son habitude de façon gênante. Voyant Pierre le fixer, Runa pencha la tête sur le côté comme un chien qui s’interroge et demanda d’un ton jovial : 
-Oui ?
-Laisse la tranquille marmonna Pierre.
-Pardon ? Dit cette fois, calmement mais sèchement Runa.
-J’ te dit de lui ficher la paix ! s’exclama avec colère Pierre en se levant brusquement, prêt à en découdre.
-Tu veut te battre, répondit aussi brutalement Runa, visiblement hors de lui, se levant à son tour, les ailes grandes ouvertes et crachant de petites flammèches par les naseaux.
-Ça te vas bien de dire ça, lui répondit du tac au tac Pierre, puis il s’en fut à grands pas, lui hurlant :
- Mais Non Merci !
Il fit semblant de s’envoler puis il reprit forme humaine pour être plus discret et observer la réaction de Runa. Le dragon en question laissa échapper un long soupir. Il alla réveiller Morgane. Elle sortit toute ensommeillée de son sac de couchage, toujours sous sa forme de dragonne.
Ils s’envolèrent après que Runa lui est soufflé quelques mots à l’oreille. Pierre fut bien obligé de reprendre sa forme de dragon pour les suivre. Ils s’installèrent au bord d’un falaise devant la lune et les étoiles. Runa lui raconta leur dispute au feu de camp. Morgane poussa un soupir et prit la main de Runa. Il trembla du bout de la queue à la pointe des cornes, souriant maladroitement et rougissant de façon stupide. Pierre était à la limite de leur foncer droit dessus. Runa ne put s’empêcher de laisser s’échapper un nuage de fumée en forme de cœur par ses naseaux. Pierre laissa également de la fumée sortir des siens derrière son arbre. Morgane contemplait le ciel nocturne sans se rendre compte de l’excitation intense que proliférait le dragon se trouvant à ses côtés. Puis Morgane le lâcha mais lui fit un signe de la queue pour qu’il la suive. Runa eut un air intrigué puis s’envola à sa suite. Pierre resta à terre mais voltigea de quelque mètre pour entendre ce qu’il se disait.
D’abord, Morgane expliqua à Runa qu’il comptait beaucoup pour elle, elle se plaça devant lui, tout près de son museau. Elle porta la patte à ses yeux puis sur ceux du dragon en face d’elle. Elle suivi d’une griffe distraite la cicatrice lui barrant le visage. Runa ne broncha pas. Il se contenta de la regarder dans les yeux sans parler, sans bouger, mais ses tâches de rousseurs n’étaient plus visibles car ses joues et son museau se teintaient de rouges, plus vif que celui de ces écailles. Morgane le fixa dans les yeux et regarda tous son visage intensément. Elle rougit également mais avec plus de légèreté, discrète comme à son habitude. Pierre prit alors possession de la situation et comprit ce qui allait se passer.

Lorsque Morgane posa ses lèvres sur celles de Runa, celui-ci trembla de tous son long et devint plus rouge que ses propres écailles, prenant une teinte cramoisie, bordeaux. Ses yeux s’écarquillèrent et se réduisirent à deux fentes. Il manqua de perdre l’équilibre. Morgane lui tenait fermement le museaux, fermait les yeux et battait doucement des  ailes.
Pierre n’y tient plus et fila vers les deux dragons, l’une plus heureuse que jamais l’autre, au bord de l’évanouissement. Et il donna un coup de poing aussi puissant qu’il put à Runa comme il n’aurait jamais cru le faire…       

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Salut, une nouvelle fois j'espère que le chapitre vous aura plus. Bonne journée !

Les yeux à demi-closOù les histoires vivent. Découvrez maintenant