A Fairy in my chaos

Chapitre 5

Victoire

J'ai du mal à ouvrir les yeux ce matin. Ce putain de réveil vient de m'arracher à un rêve dont mon cher voisin était le personnage principal. Hier soir j'ai mis beaucoup de temps à m'endormir, trop perturbée par le superbe adonis qui vit maintenant juste à côté de mes fenêtres. Mon corps, toujours en ébullition depuis maintenant presque vingt-quatre heures me supplie d'atténuer sa frustration tandis que mon esprit, déjà sur les Starting block se demande lui, où j'ai bien pu ranger notre meilleur ami rose fluo.

Bingo !!

Une fois bien placé sur le point sensible de ma frustration, j'enclenche le mécanisme et bascule la tête en arrière, un sourire comblé, en plein bonheur... Un soupir d'extase s'échappe de mes lèvres quand les prémices d'une sensation, reconnaissable entre toutes pointe vicieusement le bout de son nez. Les yeux fermés, je me laisse aller et savoure ces vibrations que je jugeais pourtant si fade la semaine dernière. Aujourd'hui c'est différent, mon corps en a besoin. Comme dit souvent Mamichelle, faute de merle on mangera des grives...

Ba voilààà. Mais restons concentrée là.

J'inspire et ferme à nouveau les yeux, déjà moins motivée pour le coup mais ne m'avoue pas vaincue pour autant. Ce qu'il me manque là tout de suite c'est un bon stimulant. J'oblige mon esprit à faire barrage à toutes mes pensées concernant Léo. Me donner du plaisir en pensant à lui serait comme le laisser gagner la partie. Cinq longues minutes plus tard, c'est mort. En rageant, je replace cet objet inutile, complètement dépitée d'être aussi faible. A chaque fois que ma tension grimpait en flèche, des images de Léo me sont apparue.

Ce n'est pas grave, je tenterai à nouveau ma chance ce soir. En attendant je décide de filer sous la douche tant que l'eau chaude y coule encore à flots. Si je calcule bien mon coup, ce pauvre Rémy devra prendre la sienne bien froide.

J'en profite donc pour me laver les cheveux, me raser intégralement et siffler de bonheur. La journée s'annonce chaude, alors j'opte pour une mini-jupe noire assortie d'une chemise en jean manche trois quarts bleu ciel. J'attrape un élastique traînant sur ma table de nuit avant de les rassembler dans un chignon négligé.

J'ouvre en grand mes fenêtres et zieute discrètement sur le balcon voisin.

Personne...

Si mon inconscient souhaitait trouver un Léo complètement nu sur son balcon, il devra se contenter pour l'instant de la vue Parisienne. Comme tous les matins, j'inspire à pleins poumons les odeurs de croissants chauds quand un raclement de gorge me fait brusquement sursauter.

- Bonjour chère voisine, bien dormi ?

Cette voix....

Quand mes yeux finissent par le repérer seulement deux mètres plus loin, je manque en tomber de mon balcon... Il est torse nu et porte encore son jeans de la veille. Enfin à un détail près que ledit jeans est déboutonné entièrement et repose négligemment sur ces hanches larges. Laissant peu de place à l'imagination, il se tient nonchalamment contre le mur derrière lui, tandis que subjuguée, je le détaille maintenant des pieds à la tête.

Bordel de dieux !!!

Les deux tatouages qui le recouvrent ne font qu'appuyer le fait que ce mec est une putain de bombe atomique, une véritable œuvre d'art faite de chair et de sang... Un aigle aux griffes acérées prend son envol sur son épaule recouvrant de son plumage tout son côté droit pendant qu'un serpent muni de crochets affûtés lui fait face sur son pectoral gauche. Le reste de son corps recouvre d'écailles l'avant-bras de Léo de façon si réaliste que j'en ai le souffle coupé. Les deux animaux se font face avec détermination comme s'ils n'ignoraient qu'aucun d'entre eux ne pourra remporter ce combat, figés dans le temps et si parfaitement représentés sur le corps de Léo. Je laisse glisser mes yeux sur le V typiquement masculin qui délimite ses hanches et je l'imagine non sans mal déjà dépourvu de ce caleçon noir. Ses muscles semblent sculptés dans la pierre tellement la délimitation de chacun d'entre eux et nette et exagérément prononcée. Quand une goutte d'eau s'échappe de sa chevelure hirsute encore trempée pour atterrir avec lenteur sur son sein musclé je me liquéfie de l'intérieur.