Chapitre 2

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Notre ami blond doit sortir apparemment. Il s'est inscrit sur un site de rencontre et doit retrouver une fille dans un bar. Il se moque en mettant ses baskets :

« Dommage que vous soyez gay, vous ne m'êtes d'aucune utilité avec les filles ! »

Un paquet de biscuit passe près de mon oreille et vient frapper le front du blond moqueur. J'explose de rire en voyant David qui lance un regard noir à Léo. Cet idiot n'embête pas que moi on dirait !


David n'est sortit qu'avec des filles dans sa vie mais je sais qu'un jour il craquera pour moi !


Je m'exclame en me regardant dans le miroir de l'entrée :

« En même temps David, comment tu ne pourrais pas craquer pour moi ? »

Léo ricane et sort enfin. Finit le blond incontrôlable, à moi le beau brun !

Je me calme un peu, vérifie ma coiffure dans le miroir de tout à l'heure et rejoint mon ami pour faire la vaisselle.

Il me demande en me tendant un verre plein de savon :

« Ça va mieux à l'école ? »

Je répond en soupirant :

« Bof. C'est un peu dur. Malgré mon talent absooolument indiscutable, on continue de m'emmerder.

-Je pensais qu'après t'être plaint, ça aurait un peu changé.

-Pas vraiment non... Maintenant je suis la pleurnicheuse de service.

-Ça doit être dur.

-Bah. T'es énervé ?

-Oui.

-Je ne vois pas pourquoi, tu pourras rien y changer et moi non plus.

-Alors cherche une autre école.

-C'est une des meilleures ! J'ai beaucoup de chance d'y étudier sans avoir utiliser du piston !

-Je sais mais comment tu peux supporter tout ça ?

-Les sortie avec ma meilleure amie, la bouffe, nos appels le soir... »

Mon ami marque un temps et reprend :

« -Nos appels te font du bien ?

-Évidemment.

-J'aimerais faire plus. »

Je sens mes joues chauffer alors je me tais.


David ne s'en rend pas compte mais ses mots m'atteignent. Je pense que vous avez deviné que je suis amoureux de cet homme qui ne me voit que comme un ami gay très tactile.

C'est ça le plus dur dans ma vie. Pas les paroles des autres, mais juste les siennes.


Une fois qu'il a savonné la dernière assiette, il s'essuie les mains et s'approche de moi. J'essaie de me concentrer sur la vaisselle quand je sens sa main sur ma nuque. Il dit d'une voix douce :

« Ne t'inquiètes pas, ici tu es chez toi. » 

Je souffle un petit merci et pose ma tête sur son épaule.

Peu importe qu'il ne m'aime pas comme je le souhaite. Il en fait déjà tellement pour moi... Ai-je vraiment le droit de demander plus que ça ?


First real summerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant