chapitre 4: Plus de peur que de mal

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Une semaine passa et rien n'avait changé, j'entendais toujours les mêmes bruits sans savoir exactement d'où ils venaient. Cela me rendait fou. Toutes les nuits, j'étais terrifié à cause de ce bruit, ce terrible bruit. Le soir même au dîner un des enfants s'écria :

- Une souris, une souris !!!

Je m'arrêtai, écoutai et compris que le bruissement que j'entendais tous les soirs, celui qui me faisait frissonner de la tête au pieds, était celui des souris.

- Ho ! Comme je suis heureux ! m'écriai-je

Dans toute la salle on me regarda et on me demanda:

- Pourquoi avez-vous dit ça ?

- Vous ne l'avez pas entendu ? demandai-je

- Mais, de quoi parlez-vous.

Je leur expliquai, mais aucun d'entre eux ne l'avais entendu. Sans doute parce qu'ils dormaient profondément. Un enfant attrapa la souris, ouvrit la fenêtre et la fit sortir. Le repas reprit alors son cours. Peu de temps à près, nous eûmes fini de manger et je sortis de la salle.
Le lendemain matin, le calme était enfin revenu, du moin c'est ce qu je pensai. L'après-midi même, Mme Sylvia nous convoqua tous dans la grande salle, elle ordonna à tout le monde de s'assoir et nous annonça :

- Il y a de plus en plus d'objets et de nourritures qui disparaissent, et dans cet établissement le vol est inacceptable ! Elle jeta un regard perçant dans la salle et ajouta: J'aimerais que le coupable se lève et fasse un pas en avant immédiatement, car faute avouée est à moitié pardonnée.

Mais nul ne se dénonça alors , la vieille déclara :

- Ce soir vous irez au lit sans souper !

Au loin on entendit Mme Sylvia hurler:

- Quand il sera 20h00, vous devrez être couchés. John, vous ferez le tour des chambres, et après vous viendrez manger .

Le soir arriva rapidement et les enfants se préparèrent à monter se coucher. Durant la fin de journée les enfants cherchèrent les objets et nourritures manquants, mais ils demeurèrent introuvables.

Après avoir fait le tour des chambres, je trouvais Mme Sylvia dans la grande salle pour manger. Elle était vide et calme, il n'y avait pas de bruit, pour tout avouer cela me mettait mal à l'aise. Si je me souviens bien je montai les marches vers 20h32 quand quelque chose attira mon attention, c'était une ombre sûrement celle d'un enfant, mais c'était assez bizarre, car cette ombre n'arrêtait pas de faire des allers-retours. Le plus curieux dans tout ça, c'est que je venais de vérifier les dortoirs et ils étaient censés être remplis. Je me décidai alors d'observer la chose de plus près et remarquai qu'elle allait de la grande salle à la cave. Étrange, étrange me dis-je. Qui pouvait-il bien être ? Je voulus l'interpeller, mais un je ne sais pourquoi, ne pouvais pas, quelque chose me retenait, quoi, je ne sais pas. Alors je me décidais à remonter dans ma chambre et que je réglerai cette histoire au petit matin.

Mais je ne pus fermer l'oeil , car je vis encore cette ombre passer et repasser encore et toujours, je pris mon courage à deux mains et redescendis pour la suivre. J'étais bien décidé à découvrir qui c'était. Je marchais sur la pointe des pieds j'avançais jusqu'à la porte, mais impossible de l'ouvrir, elle était fermée à clef. Je pus entendre à travers la porte des petit murmures. Je voulais absolument savoir ce qui s'y cachait, mais ce n'était pas ce soir que j'allais y arriver.

L'orphelinat Franck-ForestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant