Raz de marrée

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« Le calme avant la tempête »
Les montagnes russes se sont mes humeurs. Mais il ne faut jamais rien laisser transparaître. C'est ce qu'on m'a appris. Alors pour éviter de montrer un mal être qui me ronge depuis des années j'ai fuis et je fuis encore toutes les choses qui peuvent avoir un lien qui me rappellerai ce moment de souffrance et de solitude. Et finalement en faisant ça j'ai continuer à vivre dans la peur. Une peur qui me tétanise, m'empêche d'avancer, m'empêche de devenir la femme que je veux être, m'empêche d'aimer et de vouloir être aimer, m'empêche de me faire confiance. C'est un étau qui sert mes entrailles, mon cœur et ma cage thoracique depuis tellement d'année.

Beaucoup de personnes mêmes bienveillantes me disent que je suis forte et courageuse. Je déteste ça. Je ne suis ni forte parce que je connais très bien mes propres faiblesses et ce mal être qui m'habite, ni courageuse parce que je ne me suis jamais affaiblie sur mes problèmes et mon sort. D'ailleurs j'ai du mal à croire au destin. Même dans la plus dure des situations j'essaye toujours de me relever. Et c'est ce que j'essaye de faire encore aujourd'hui. Donc je n'ai pas besoin de sentir, derrière ce courage, cette compassion et sympathie que l'on éprouve à mon égard. Ça ne fait que me sentir plus faible et pitoyable que ce que je suis déjà.

Je n'ai pas besoin de ça. Surtout si ça amplifie la dévalorisation que j'ai de moi même lorsque je fais n'importe quelles erreurs, infime comme cruelle. Je veux juste être épaulée. Pas de jugement « c'est bien, c'est pas bien, tu aurais du faire comme ci, comme ça, mais pourquoi tu as fais ça ? » Cette dernière question je ne pourrais jamais y répondre : je l'ai fais parce que c'était mon choix. Un choix est une décision fatidique pris en connaissance de causes et des potentielles conséquences lors d'un événement. Rien est dit ou stipule qu'un choix est bon ou mauvais. Cet aspect spécifique est créé par un jugement occulté par la vision des conséquences principales et premières de ce choix. Un choix n'ai ni bon ni mauvais. Il influe juste sur la continuité des événements.

Pour ma part, j'ai toujours été contrôlée par le passé à ne jamais devoir faire d'erreur. On me critiquait parce que j'étais différente, bizarre. Et maintenant que je fais mes propres choix on me critique parce que je fais des erreurs. Mais allez tous vous faire foutre !!! J'ai toujours haïe les critiques les jugements et les regards des autres m'ont toujours beaucoup affectés.

Se fondre dans un moule voilà la règle. Voilà ce qu'on m'a appris. Et voilà comment je me suis perdue. Pour cela il faut tous contrôler à l'avance. Ne penser qu'à l'avenir tout en pensant au passé pour ne pas faire les mêmes erreurs que d'autres ou soi même. Et le présent vous en foutez quoi bande de cons !!! Parce qu'à ne plus vouloir faire d'erreur et peut être attirer les problèmes on ne vit plus, on SURVIE.

J'ai fais pleins d'erreurs dans ma vie qui semblaient venir de mauvais choix. Mais au fond ces choix m'ont permis de me rendre compte qu'est-ce qui était important à mes yeux et de vouloir avancer. Je me suis aussi rendue compte des personnes qui tenait réellement à moi : certaines que j'ai gardées, d'autres que j'ai perdues ou encore d'autres que j'ai rejetée pour mon bien. Donc non je n'ai jamais été PARFAITE, ce qui m'a toujours rendue anxieuse et sévère envers moi même. Et je suis fière de ne pas l'être !

Sinon imaginez un humain se comportant comme un robot, renfermant toutes ses émotions, toujours sur la défensive prêt a sortir les armes et à se battre dès la moindre critique ou le moindre jugement. Qui n'est plus capable d'aimer ou de créer de relation avec d'autres confères. Qui a peur de la violence des mots et des actes, peur de souffrir à chaque critiques comme si on lui planter des milliers de couteaux dans le dos (car oui les critiques ne se font jamais en face). Peur d'aimer car peur d'être juger et de finir seul. Et au final de se sentir continuellement seul.

Vous imaginer un humain comme ça ? Pourtant je vous affirme que ça existe.
Et j'en suis moi-même la preuve. La preuve de cette fuite, de cette course continuellement que je mène depuis des années pour échapper à moi même. Mais je sais qu'il est possible d'apprendre et de trouver d'autres solutions. Sauf que pour une fois, il ne faut plus être seule. Il faut savoir dire À L'AIDE.

1VPPRTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant