Chapitre 3

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Draco m'avait ensuite pardonné, quelques jours après m'avoir ignoré ce qui a causé mon rapprochement avec Harry, Ron et Hermione, mais ça aussi il l'avait prit personnellement. Il a dû me traiter de traitresse une dizaine de fois par jour à partir de cela, mais pour certaines il continuait à me parler et ses remarques me faisait presque rire. 

-Petit con. Je lui avais dit alors que nous étions en train d'étudier à la bibliothèque tous les deux.

Tu n'as jamais compris cette mauvaise habitude que j'avais, d'insulter les gens que j'appréciais; Je crois bien aujourd'hui que c'était une manière de me protéger, si je les faisais fuir je ne pourrais pas les blesser et ils ne pourraient pas me blesser, j'essayais de paraître forte mais tout cela ne témoignait que de ma vulnérabilité. 

-Sale traitresse. 

Nous nous étions mis tous deux à rire, ça aussi tu ne l'as pas louper car lorsque j'ai balayer la pièce du regard pour vérifier que nous ne dérangions personne ce n'est pas le regard noir de madame Pince que j'ai trouvé, mais le tiens. 

Je te surprenais très souvent à m'observais et je me surprenais aussi à t'observer, pourquoi cette chevelure rousse perturbait tant mes pensées jusqu'à se retrouver dans mes rêves ? Les idiots parlerai de coup de foutre. Idiots, c'est ainsi que j'ai toujours appelé les gens trop idéalistes, romantiques et optimistes.

Tout cela pour te dire que c'était durant cette deuxièmes année à Poudlard que j'ai réalisé les sentiments que j'avais pour toi. 

Je décrirai les deux années suivantes comme horriblement plates. Nous nous adressions la paroles qu'en tant qu'amis, parfois je participais aux plans que vous prépariez toi et ton frère, c'était toujours très drôle. Mais j'avais l'impression de ne jamais être honnête quand je prétendais que je ne te voyais qu'en tant qu'ami.

* * *

Comme tu le sais déjà, j'ai rejoins l'équipe de Quidditch durant ma cinquième année seulement pour devenir batteur, j'avais toujours voulu la rejoindre mais le fait de jouer en équipe m'a toujours fait reculer mais l'envie de taper dans quelque chose avait prit le dessus et frapper dans un cognard était peut-être un bon moyen d'évacuer la colère. J'avais assurément un talent inné pour cela, que tu le veuilles ou non, tu as toujours préféré prétendre être un meilleur batteur que moi après tout. Je profite de cette lettre pour te rappeler que ce n'est pas le cas. 

Lorsque le cognard frappait sa cible je ressentais un mélange de culpabilité et de satisfaction, c'est la satisfaction qui créait un grand sourire sur mon visage, c'est de là que tu as commencé à me traiter de sadique si je me souviens bien, c'est de là que tu as commencé à ne plus jouer au timide et que tu as commencé à me taquiner, je t'avoue que j'adorai ça. 

J'adorai la tension qui se créait lorsque nous avions un match qui confrontait l'équipe de Serpentard à la tienne, celle de Gryffondor, je sais que tu l'adorais aussi, tout sourire était lumineux, il m'éblouirai si je n'étais pas aussi concentré sur ma victoire, par l'envie de pouvoir fanfaronner lorsque nos chemins se croiserai et te faire bouillir de rage. 

Combien de fois l'ai-je fait ? Combien de fois l'as-tu fais ? De vrais enfants, mais j'aimais me sentir comme une enfant, ça créait l'illusion l'espace de quelques secondes que j'ai encore la chance de profiter d'une enfance normale, mais il était déjà bien trop tard et les seuls souvenirs de mon enfances se résume à de la violence, du harcèlement et des traumas. 

Un jour durant un de nos entrainement, je t'ai aperçu dans les gradins, tu m'observais, encore, je me souviens avoir passé ensuite le reste de l'entrainement complétement distraite, j'enchainais faute sur faute. J'avais tellement honte je paraitre faible et maladroite devant toi. Je suis en effet la maladresse personnifié mais j'ai toujours fait en sorte que ça ne se remarque pas, je me demandais souvent si tu l'avais remarqué, et cette fois-ci je pouvais être sûre que tu ne l'avais pas loupé. Tu souriais comme un idiot dans les gradins, Draco voulait te faire partir, il me répétait qu'on ne devrait pas lui permettre de voir notre entrainement, tu fais parti d'une équipe adverse. Il avait raison, j'aurai dû te dire de partir, ou laisser quelqu'un te le dire, je ne pouvais tout simplement pas m'y résoudre, j'aimais sentir ton regard sur moi, même si il me rendait plus maladroite et distraite que d'habitude. 

Après cet entrainement tu m'attendais, je me demandais pourquoi tu n'étais pas accompagné de ton frère.

-Tu viens espionner les entrainements maintenant? 

-Les entrainements non, toi en revanche.

Mes joues étaient devenues rouges, quel genre d'aveu était-ce là? Un blanc s'était installé et si mes souvenirs sont bons, c'était vraiment gênant, on aurait dit que tu voulais dire quelque chose mais que tes mots n'arrivaient pas à passer la barrière de tes lèvres.

J'ai d'ailleurs décidé de te laisser, j'ai commencé à partir tout en te disant aurevoir mais alors que j'amorçais ma marche tu m'avais attrapé le poigné, mon coeur battait si fort dans ma poitrine.

-Scarlett attend. M'avait tu demandé.

Je suis resté fixe, te regardant dans les yeux attendant que tu parles, j'essayais de paraitre détendue mais à l'intérieur mon coeur battait à tout rompre et je me demandais pourquoi un idiot pareil me faisait tant d'effet, pourquoi mes sentiments ne s'était pas amenuisés avec le temps. Ta main était toujours posée sur mon poigné tandis que tu cherchais tes mots et d'un seul coup tu t'es mis à me caresser le dos de la main avec ton pouce.

Ce geste paraitrait insignifiant pour beaucoup, mais ce geste était si tendre. Jamais personne ne m'avait démontré de la tendresse, ou peut-être seulement Draco dans ses rares bons jours, lorsqu'on étaient seuls, où il pouvait avoir un comportement très surprenant.

-ça te dirai d'aller boire une bièraubeurre, juste nous deux ?

-J'aimerai beaucoup, mais en quel honneur ? Je t'avais demandé.

-Planifier notre prochaine blague ? C'est ma dernière année à Poudlard après tout. 

-Sans ton frère ? Tu aurai pu être honnête. 

Tu avais ri.

-Touché, demain 19h ça te va ?

Pour toute réponse j'avais hoché la tête puis je me suis enfuis avec une excuse, je crois que je t'avais dit que je devais réviser avec Draco. Bullshit. J'ai passé le reste de la soirée dans la salle commune avec Draco, Pansy et Blaise, tandis qu'ils discutaient de je ne sais quoi j'étais totalement absorbé dans mes pensées. "Et s'il me trouve chiante?", "et si il y a des blancs? ça serait gênant", "peut-être qu'il m'a dit la vérité tout à l'heure" , et tout sortes d'autres pensées me traversait la tête.

J'étais à la fois effrayé et excité, mais tout compte fait, ce premier sentiments n'était peut-être pas justifié...

Dear George - George FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant