Chapitre 4

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Le lendemain j'avais passé ma journée entière à chercher une tenue, me rendant d'ailleurs compte que le trois quart de mes vêtements étaient noirs, je me suis demandé si mon style vestimentaire pouvait te repousser ? J'ai essayé cette petite robe verte en satin, celle que tu aimes tant, mais ça faisait trop pour aller boire un verre, alors j'ai enfiler un jean noir déchiré par dessus et j'avais finalement accordé ma tenue avec des bijoux en argent et mes dr martens jadon. J'adore cette paire de chaussure, surtout qu'elle me permet de rattraper un peu notre écart de taille. 

J'avais fini le tout par un épais trait d'eyeliner, je me demandais encore si tu allais penser que j'en fais trop, maintenant que j'y pense, je crois que cela ne t'aurai jamais traversé l'esprit. 

C'est drôle, jusqu'à toi, je ne m'étais jamais préoccupé de ce que pensais les gens de moi, il pouvait penser que j'étais méchante, égoïste, laide si ça leur chantait ça me passait par dessus la tête, mais si une de ces pensées provenait de toi, je sais que cela me briserait.

Si tu veux savoir ce jour là j'ai sûrement pousser Pansy à bout, je lui avais demandé de valider chacune de mes étapes dans ma préparation, elle soupirait à chaque fois mais on ne pouvait nier qu'elle était de bon conseil. 

Draco nous avait rejoins vers 17h parce qu'il s'ennuyait, comme d'habitude il est entré dans ma chambre sans frapper, en cinq ans je n'ai jamais réussi à lui faire comprendre que rentrer dans une pièce sans frapper à la porte n'était pas acceptable.

 Il s'était installé à califourchon sur mon lit, commentant à quel point ce rendez-vous était stupide, à quel point prendre autant de temps pour me préparer pour un Gryffondor était tout aussi stupide, en d'autre mots, il m'a rappelé en quelques secondes pourquoi j'ai demandé de l'aide auprès de Pansy et non auprès de lui.

En y repensant, Draco paraissait anxieux quand je mentionnais ton nom.

* * *

19h, je t'attendais devant les trois balais, tu n'étais pas là, je vérifiais plusieurs fois ma montre me demandant si je ne m'étais pas trompé d'heure, puis si tu ne m'avais pas oublié. J'ai pensé être idiote de penser que quelqu'un s'intéressait finalement à moi, si tu savais toutes les autres idées qui me traversait l'esprit à cette instant. 

Mais tu es finalement apparu, à 19h33 exactement, je le sais car je regardais finalement ma montre une dernière fois avant de me décider à partir, et quand j'ai levé les yeux tu étais exactement à deux mètres de mois, fixe. 

"Je suis désolé Scarlett" m'avais-tu dis, et je t'avais demandé si tu m'avais oublié, je pensais sincèrement que tu m'avais oublié. Cependant la raison de ton retard suffit encore aujourd'hui à me faire bouillir le sang. 

-Flora  avait besoin d'aide pour ses cours, elle m'a retenu assez longtemps et ... j'ai pas vraiment vu l'heure. Tu m'avais expliqué.

Je savais exactement qui est Flora, Flora Bailey, une Gryffondor de ta promotion, une fille effectivement magnifique, elle est grande et la meilleure comparaison que je pourrai faire d'elle serai "Blanche-Neige", cette princesse des contes de moldus à la peau blanche parfaite et aux magnifiques cheveux noirs. J'étais jalouse je l'avoue, elle a toujours été proche de toi et j'aurai parié mes paires de bottes qu'elle ressentait quelque chose pour toi, je me demandais même si tu faisais semblant de ne pas le voir.

J'aurai dû deviner que cette soirée n'avait pas la même importance pour toi que pour moi mais malgré cela je ressentais un poids sur la poitrine.

Je m'étais contenté d'un hochement de tête en réponse, tu m'as alors accompagné à l'intérieur et nous nous étions trouvé deux places face à face un peu trop au centre de la pièce à mon goût. Rosmerta nous a salué chaleureusement, elle a discuté quelques minutes avec toi, quelques longues minutes aussi stressante que gênante pour moi, et là c'est mon anxiété sociale qui parle.

Tu t'étais finalement rendu compte que je n'étais pas à l'aise, tu m'as proposé un verre et j'ai sauté sur l'occasion, j'ai pris une bièraubeurre que j'ai fini cul sec comme tu dois bien t'en souvenir. 

Finalement tu m'as dis:

-Tu avais raison, ce n'était pas pour préparer une blague que je t'ai invité, je-

-J'ai toujours raison. Je t'avais coupé.

-Ta réplique préférée (ça l'est), je voulais te proposer un rencard mais pour une raison qui m'échappe, quand je me trouve devant toi je perd mes mots et... d'ailleurs tu es magnifiques aujourd'hui, et tous les autres jours aussi d'ailleurs.

Je me suis mise à bégayer et mes joues étaient devenues écarlates à ce moment là, tu as ri, mon Dieu j'adore ton rire.

-C'est rare que tu n'es rien à répondre. Tu as ricané.

J'ai continué à boire, un autre verre, puis encore un autre, la conversation s'est détendu, - c'est un vrai rencard - Je me suis rappelé. Au bout d'un moment j'ai commencé à voir flou, les lumières du bar étaient plus lumineuse que lorsque je suis rentré, on aurait dit des boules de feu incandescentes. 

Ton visage était moins net, mais je pouvais toujours apercevoir ce rictus au coin de tes lèvres quand tu disais quelque chose qui te paraissait drôle ou alors que tu t'amusais de mes réactions.

Au bout d'un moment tu m'as demandé si ça allait, je t'ai dis que j'allais mieux que jamais, c'était en parti vrai. Tu m'as conseillé aussi maintes fois de me calmer sur la boisson, je t'ai dis que j'étais assez grande pour savoir ce que je devrai faire ou ne pas faire, c'était faux. Tu as même essayé de me prendre un verre des mains mais je t'ai menacé d'utiliser le sortilège interdit doloris sur toi si tu y touchais;

-Tu es prête à aller à Azkaban pour une boisson ? Tu m'avais demandé

-Pour une boisson et le plaisir de te voir au sol, oui. 

-Tu es folle, tu m'as dis toujours en rigolant. Mais tu devrai vraiment arrêter de boire. 

Tu as posé ta main sur la mienne, celle qui tenait le verre, et doucement tu m'as fais baisser le verre jusqu'à le reposé sur la table et alors tu t'es penché doucement en ma direction, j'étais hypnotisé par la douceur de ta main sur la mienne et par ton regard posé sur moi, tu ne rigolais plus, tous tes traits paraissaient soudainement plus profonds et mes lèvres étaient entrouvertes comme à l'attente de quelque chose.

-Je ne comprend pas pourquoi tu me fais cet effet là, tu as toujours ce sourire idiot que je devrai détester mais quand je ferme les yeux, c'est la première chose que je vois, quand je vais me coucher, c'est encore et toujours celui ci que je vois. 

-Scarlett - 

-Laisse moi parler, je t'ai ordonné. Lorsque ce garçon avec qui je suis allé au bal l'année dernière m'a confessé son amour, je me suis rendu compte qu'il n'y a rien que je désirai plus au monde, que ce soit toi au lieu de lui. 

-Le pauvre Serdaigle que tu as fais pleurer ? 

-J- Je n'ai pas fais exprès, bon j'ai peut-être été un tout petit trop dure avec lui.

Tu as ri doucement encore et je me suis rendu compte que tes joues étaient rouges tout comme les miennes. 

J'avais l'impression à cet instant qu'il n'y avait plus de barrière entre mes pensées et mes lèvres.

-J'aurai voulu y aller avec toi... à ce bal. Je t'ai avoué.

-Moi aussi. Scarlett tu as trop bu je pense que nous devrions terminer cette conversation demain. sobres.

J'ai hoché la tête, je savais que j'en avais déjà dit beaucoup trop mais je n'en avais pas encore plus entièrement conscience. Tu m'as ramené jusqu'à ma chambre, tu m'as souhaité bonne nuit puis tu as disparu, je me rappelle juste m'être réveillé le lendemain dans mon lit, je portais toujours mon jean mais j'avais visiblement fait "l'effort" d'enlever mes bottes.

Puis j'ai finalement pris pleine conscience de ce que j'avais fais.


Dear George - George FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant