Elle était entourée de brume. Elle ne pouvait ni avancer, ni rebrousser chemin. La brume l'entourait, elle rampait à ses pieds, s'enroulait autour de ses jambes, murmurait à son oreilles des propos inintelligibles, mais non moins effrayants. La brume s'épaississait, devenant de plus en plus insupportable, puis alors qu'elle pensait mourir étouffée, elle se dissipa, laissant place à un paysage des plus désolant. Elle était encerclée d'immenses montagnes aussi rouge que le sang, un silence des plus angoissant régnait sur cet infini désert. Les montagnes rouges s'étendaient à perte de vue. N'ayant d'autres choix, elle se mit à avancer droit devant, voulant atteindre la montagne la plus proche. Mais il semblerait que plus elle avançait, plus la montagne s'éloignait. Alors elle s'en éloigna, choisissant d'approcher les autres monstrueux massifs. Mais cela aboutit au même résultat. Elle s'en approchait, ils s'éloignaient. Elle recommença, encore, et encore, inlassablement, et ils s'éloignaient encore, et encore, indéfiniment. Elle se sentit piégée dans un étau de désespoir. Pour seule compagnie d'intimidantes montagnes écarlates, au milieu d'un infini désert, elle sentit ses forces l'abandonner, et s'écroula sur la terre rouille, sanglotant, et criant son accablement au ciel sombre dénué d'étoiles, ou d'une quelconque source lumineuse. Cette réflexion la troubla. La voute céleste était sombre, d'épais nuages noirs se profilaient à l'horizon, pourtant elle pouvait clairement voir. Certes pas aussi bien qu'en plein jour, mais elle pouvait néanmoins distinguer le paysage infernal qui l'entourait. Prêtant une nouvelle attention à son entourage, elle remarqua que l'air était teinté d'une étrange lueur verdâtre. Or, il n'y'avait autour d'elle que des montagnes rouges, et au-dessus un ciel ténébreux. Dans ce cas d'où venait cette étrange lumière?
Munie d'un nouvel espoir, elle se leva, et commença à marcher droit devant. Tel les précédents essais, les montagnes commencèrent à s'éloigner. Mais elle n'abandonna point. Elle continua à avancer, ne gardant à l'esprit que la recherche de l'origine de la lueur. Elle continua à avancer, durant ce qui lui sembla être des heures, des mois, des années, des minutes, et quelques secondes, le temps n'avait plus d'importance, peut-être s'était-il arrêter, ou peut-être s'était-il au contraire accéléré ? C'était là une bien étrange sensation, avancer, marcher, courir, sans pour autant sentir passé le temps. Soudainement les montagnes de sang disparurent, s'évaporant dans l'air humide, se fondant dans cet étrange univers, devenant des ombres planant sur ce songe d'horreur. Mais une vue encore plus cauchemardesque l'accueillit. Elle se trouvait au centre même d'un immense marécage, dont de l'eau trouble, grasse, et verte, émanait une lumière phosphorescente. Encore une fois, nul âme ne hantait les lieux, le marécage, et le silence étaient son unique compagnie. Mais elle devait avancer, elle le sentait au plus profond de son être, rester coincée au milieu de cette atroce eau ne lui serait que nocif. Pourtant, il n'y'avait aucune terre, aucun rocher, aucune pierre, sur laquelle marcher. Il n'y'avait qu'une seule solution : Elle devra nager. Cette pensée ne l'enchanta nullement, mais elle ne bénéficiait pas du luxe d'une alternative.
Déglutissant difficilement, elle plongea doucement dans l'eau, dont la froideur lui transperça les os. Sans surprise, elle ne sentit aucun fond sous ses pieds, juste de l'eau verte lumineuse à perte de vue. Mais traverser cette mer n'était pas sans danger, à peine eut-elle commencée à avancer, que des voix s'élevèrent des profondeurs des eaux empoisonnées, lui murmurant cauchemar et hostilité à l'oreille, elle se souvint alors des horcruxes, et de leurs mensonges ô combien véridiques. Les voix la déstabilisaient, la poussaient vers le fond, mais si cette eau dont les émanations seules lui brulaient les yeux et la gorge, quel serait les risques si elle pénétrait son corps ? Non, elle ne devait pas abandonner. Elle se retira alors aux fins fonds de son esprit, bloqua les voix démoniaques, et continua à nager. Le temps lui semblait étranger, ses membres étaient engourdis de l'effort, et du froid, mais elle continua à nager. Après ce qui lui parut une éternité, ses pieds heurtèrent du sable. Elle se hissa sur la rive de sable ébène, frissonnante, et haletante. Lorsqu'elle reprit son souffle, elle se leva, les jambes tremblantes, et ses pupilles accueillir une autre vision chtonienne.
Les marécages avaient disparut, et à présent une plage de fragments de verre noir enlaçait l'horizon. Mais à la différance des montagnes, et des marécages, cette fois ci des dizaines de silhouettes encapuchonnées peuplaient l'endroit. Elle avança alors, la terreur s'emparant de son être, mais les silhouettes n'esquissèrent aucun mouvement. Elle continua alors son chemin, quand brusquement les silhouettes se tournèrent vers elle. Sous leurs capuches qui auraient pu être tissées de l'ombre même, elle distingua de grands yeux blanc globuleux, brillants dans les ténèbres des lieux. Ils flottèrent vers elle avec une grâce, et une adresse, qui l'emplit d'effroi. Quand elles ne furent plus séparées que de quelques mètres, les silhouettes s'arrêtèrent brièvement, puis elle poussèrent un hurlement aigu, lui glaçant le sang. Elles tendirent leurs mains squelettiques, leurs ongles crochus lui griffant les bras jusqu'au sang. À peine la première goutte eut-elle effleuré le sable de verre, que le monde se mit violemment à tourner, se fondant en une tempête de couleur aussi sombre que les profondeurs des limbes. Mais avant que cette abime ne l'engloutisse, elle distingua un éclair de couleur. Levant les yeux au ciel, elle vit une comète rouge traversant la voute sombre.
La tempête s'arrêta. Elle était à présent sur une falaise, et devant elle se dressait un immense château. Il était entièrement noir, construit à partir d'une roche sombre et lisse, légèrement violette : de l'obsidienne, ou verredragon. Ses tours étaient si hautes qu'il était impossible d'en distingué le sommet. Il n'y'avait ni portes, ni fenêtres, juste cette immense structure noire rejetée des abysses de l'enfer. Elle traversa prudemment le pont branlant qui la séparait du bâtiment, sa peur des hauteurs se manifestant après tant d'années. De près le château paraissait encore plus effrayant. S'avançant doucement, elle tendis la main, et la posa sur la pierre froide. Une voix lui chuchota alors :
"- Qui es-tu ?
- Hermione Tyrell, répondis-t-elle.
- Le dragon a trois têtes, répliqua la voix, mais toi qui es-tu ?"
****
Hermione se réveilla en sursaut, sa chemise de nuit collante de sueur, les yeux écarquillés de peur. Et dans le confort de sa chambre, au milieu de la nuit, elle crut entrapercevoir une silhouette spectrale, dont le visage était caché par un étrange masque en bois, et elle entendit un murmure, une voix distinctement féminine lui dire : "Afin de trouver la lumière, vous devrez vous rendre au cœur des ténèbres".
Le matin venu, Hermione était assise dans son balcon, regardant d'un œil absent la ruche d'activité en contrebas, lorsqu'une servante vint lui annoncer un visiteur :
"- Vous avez un visiteur ma dame.
-Qui est-ce ?
- Il a dit que son nom est Pyat Pree."
Salut tout le monde j'espère que vous allez bien. Voici le chapitre 5, j'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à voter, et à me laisser vos avis en commentaires. Bisou, et rdv au chapitre 6.
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La Rose De Hautjardin
FanfictionElle courait, elle courait à en perdre haleine. Ses muscles la brûlaient, sa vision se brouillait par la sueur, mais elle continuait à courir.Malheureusement elle n'avait aucune destination en tête. Courant pour sa vie, elle était prise au piège dan...