Apprivoise Moi, pour toujours et à jamais ! Tome 3 ( En Arrêt)

Chapitre 47

Les mains dans les poches de mon manteau, l'œil vide, j'observe la carte en relief decorative, au fronton de la boutique de souvenirs, qui montre l'Autriche. Pendant ce temps je sens dans mon cou les regards un peu anxieux de David et Loyd tandis qu'ils surveillent les aller et venus des autres usagers du complexe.

Je suppose que c'est Ryley qui les a poster comme sentinelle après que je l'ai enfin convaincu de me laisser pour prendre tranquillement sa douche. J'ai eut du mal car il n'avait vraiment pas envie de me laisser.

Je dois avouer que je me sens complètement honteuse... Il a été vraiment adorable, alors que c'était une histoire tellement ridicule. Je n'aurais pas dû m'offusquer de ne plus réussir à faire rentrer mon ventre dans mon jeans... Après tout, comme m'a dit Nora, avec des jumeaux, il était évident que je prendrai rapidement du poids. J'ai juste réussi à affolé tout le monde pour un détail insignifiant...

Un détail.... Un GROS détail !

Quand je m'en suis rendu compte, j'ai été tellement surprise que j'ai été incapable de retenir mes émotions... Et comme une idiote, je n'avais pas relever mes barrières mental. Le pauvre Ryley est parti ventre à terre me chercher un collant, et il s'est montré tellement prévenant alors que j'étais juste... Morte de honte.

Mon cerveau sait parfaitement que c'est tout à fait ridicule de s'occuper de ça, surtout alors que nous sommes en territoire hostile. Comparer à tout ce que les gens subissent pendant ce temps de guerre, ou à tout ce que nous allons devoir affronter ce n'est pas du tout grave ou important...

Quand on sait que j'ai danser sur le fils d'un rasoir pendant des semaines, en mettant en danger tout ceux que j'aimais, et que je n'ai jamais perdu le contrôle de mes nerfs, c'est risible que je craque pour un ventre qui refuse de rentrer dans un pantalon !

Tellement ridicule...

Pourtant, mes émotions sont bien là.

J'ai toujours parfaitement maîtrisé mon corps, j'ai toujours été aiguisée comme un couteau prête à courir ou à me défendre ! Et là en voyant que j'étais incapable de remonter mon pantalon au dessus de mes hanches, je me suis senti tellement... Gauche. C'est comme si en voyant mon ventre, j'étais soudain devenu lourde.

À vrai dire, je crois que je viens tout juste de prendre vraiment conscience que mon corps allait radicalement changer. C'est une chose de penser que cela va arriver, s'en est une autre de le voir en vrai... Au final, je ne suis pas la fille de mon père pour rien: je m'étais un peu voiler la face sur l'ampleur du problème. Surtout que l'on est qu'au tout début...

Nous sommes lancer dans une course contre la montre, nous allons probablement devoir affronter un dieu dans les semaines à venir, ou au moins pas mal de psychopathe, et voilà que je suis entrain de me transformer en grosse patate avec des jambes...

Le pire, c'est que je sais que je ne peux rien faire contre ma prise de poids, je devrais donc m'occuper d'autre chose. Après tout ce n'est qu'en même pas un problème vitale, mais peu importe combien je m'en veux, ça tourne en boucle dans ma tête.

Je me ronge nerveusement un ongle, tout en observant vaguement la télé où apparaît un nouveau bulletin météo plus pessimiste qu'il y a quelques heures sur la fin de la tempête. Je devrais peut-être profiter de ce temps où nous attendons notre contact du FLH pour reprendre le tonus musculaire que j'ai perdu à végéter à l'arrière du monospace...

Me décidant pour une série d'abdo, je me tourne pour trouver un coin tranquille afin de pouvoir faire ma séance de musculation Improvisé, quand je percute Nora.

_Pardon, m'excusais-je un peu penaude.
_Tu as l'air complètement dans la lune ! Me dit-elle en attrapant mes bras alors que j'allais la dépasser.
_Oh... Euh... Ce n'est pas grave... Ne t'en fais pas ! Lui répondis-je, mal à l'aise en rougissant tout en continuant à avancer.