Assassinat mouvementé

Chapitre 1 - Prologue

Le serveur Melvin est Magique. Cet endroit qui a fait se rencontrer tant de gens.

Bien que la série fût en pause depuis quelques temps, il y avait quand même pas mal d'actifs facilement reconnaissables. Parmi ceux-là, certains avaient décidé d'aller passer un peu de temps ensemble dans la vraie vie, dans la campagne reculée. Ils allaient passer quelques jours dans un manoir, qu'un membre du petit groupe avait réussi à louer.

« Ça va être super ébouriffant ! » Comme ils se l'étaient dit, en préparant leur Week-end.

Il était pratiquement 17h lorsque la première personne arriva sur les lieux.

C'était un grand manoir, composé d'un immense jardin. Un bâtiment rectangulaire trônait en son centre, sa grande porte en bois massif témoignant de l'âge ancestrale du lieu. De part et d'autre de cette structure, deux ailes identiques à la première partie, s'étendaient perpendiculairement. Sur la partie droite du manoir, un échafaudage était dressé contre le mur, attendant qu'on l'utilise. De toute évidence, il s'agissait du propriétaire qui devait réaliser des travaux et s'était interrompu afin de laisser la grande maison à ses locataires, le temps d'un Week-end.

Le gravier recouvrant le parvis de la propriété se poussa sous l'impact des sabots du nouvel arrivant. Il atterrit en douceur, repliant ses ailes douloureuses du long voyage qu'il venait de réaliser. Après un bref regard sur la résidence, il tourna ses yeux émeraudes en direction de la route. Personne d'autre.

« Visiblement, je suis le premier à arriver. », pensa-t-il. « Je vais attendre les autres ici, ça fait tellement longtemps que l'on ne s'est pas retrouvé ! »

Il s'assis, l'étoile sur son flanc bleu rivière dépassant un peu de sous son aile. Il n'eut pas à attendre longtemps. Il entendit un battement d'ailes dans le ciel au-dessus de lui. Evidemment, il ne put deviner qui les avait produits : il s'avérait que la majorité des personnes conviées étaient justement ailées. Il leva les yeux juste à temps pour voir une jeune ponette blanche atterrir à quelques mètres de lui. Elle était parée d'une splendide robe d'un blanc immaculé sur laquelle venait courir une crinière bleu pâle, qui remontait sur de grands yeux vairons, qui croisèrent son regard.

« Ça faisait un bail, Luny ! » Dit le poney bleu en s'approchant de son amie, l'étreignant en guise de salutations.

« Effectivement, la dernière fois qu'on s'était vu, c'était quand on se racontait des histoires ! » dit la jument. « C'était une super idée de proposer ce week-end, Phoenix ! »

Celui-ci leva les sourcils :

« Ce n'était pas la mienne ! Nous nous sommes tous mis d'accord. Mais oui, c'était une super idée ! J'ai réussi à nous dégoter un manoir gigantesque, presque un peu trop grand en fait, et je sens qu'on va bien s'amuser ! » S'exclama-t-il.

La jument regarda autour d'elle, avant de pencher la tête :

« Les autres ne sont pas encore arrivés ? J'ai pourtant la réputation d'être en retard... »

« Que tu sois en retard ou pas, l'important c'est que tu sois là, ma Luny d'amour... », chuchota une voix dans l'oreille de cette dernière.

Celle-ci sursauta avant de faire volteface, posant ses yeux sur une jolie jeune femme. Ses cheveux lisses flottaient dans le léger vent omniprésent. Ses yeux d'un bleu clair contrastaient avec le soleil tapant. Son sac pendant sous son bras, vêtue d'un gilet de cuir et d'un jean, celle-ci souriait malicieusement à la jument.

« VIOLET ! » S'exclama celle-ci, avant de quasiment lui sauter dessus pour la serrer dans ses pattes, manquant de les faire toutes deux tomber.

« Ah ahah, je vois que vous êtes toujours pareilles, toutes les deux ! » Commenta le jeune étalon.