Chapitre 2 - Les problèmes arrivent.

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« J'ai soif. »

Après deux heures passées à essayer de s'endormir, c'était la seule chose à laquelle pensait l'oiseau bleu. Il avait entendu Flemy déferler une vague de rage à l'encontre de Stan, qui, à défaut d'avoir le sommeil léger, semblait par ses ronflements, tenir ses voisins éveillés. Cela l'avait fait bien rire. À présent, une seule chose lui taraudait l'esprit : il mourait littéralement de soif. Il secoua la tête, se décidant enfin à se lever pour aller boire au robinet de la salle de bain, n'ayant pas envie de redescendre en bas. En sortant de sa chambre, il remarqua qu'une lumière émanait de la chambre de Plot, dont la porte était entrouverte. Trop préoccupé par la volonté de se déshydrater, il n'y pensa pas davantage. Dans le sombre couloir, il discerna une masse noire informe au milieu de son chemin. Il s'immobilisa d'un coup, jusqu'à ce que la lumière de la salle de bain soit allumée par ladite chose... qui n'était autre que Phoenix. Soupirant de soulagement, il s'approcha de son ami.

« Tu m'as fait une de ces peurs ! » Lui chuchota Piouxehl.

Ils entrèrent dans la salle de bain, et celui-ci se courba pour boire.

« Tu as entendu Flemy crier, toi aussi ? » demande Phoenix

Après avoir comblé sa soif, Piouxehl se redressa et dit dans un petit rire : « Oui, qui ne l'as pas entendu ? »

Alors qu'il retournait vers sa chambre, l'oiseau remarqua que Phoenix était sur le point de sortir de la salle de bain, sans avoir fait quoi que ce soit. Piouxehl se retourna et lui demanda : « Mais au fait, qu'est-ce que tu fais là ? »

Phoenix regarda l'oiseau. Il prit du temps à répondre : « Je... bah j'avais besoin d'aller au petit coin. Tu es arrivé quand je suis sorti. » Au vu de sa tête, il semblait qu'il n'était pas vraiment à l'aise.

Piouxehl plongea son regard dans les yeux verts du pégase.

« Vraiment ? » Il secoua la tête dans un soupir et ajouta « Honnêtement, j'ai du mal à te croire. Tu n'étais pas plutôt en chemin pour aller voir quelqu'un, par hasard ? »

« Co-comment ? » Bégaya l'équidé.

Piouxehl sourit :

« J'ai trouvé... ceci, tout à l'heure. » Il montra le papier. Le visage de Phoenix devint livide. « Il dit je cite : Tu veux m'aider à faire le coup, ce soir ? Je ne sais pas qui a écrit ça, mais visiblement il t'était bel et bien destiné. » Phoenix resta silencieux en regardant celui qui venait de l'exposer. Puis, s'étant ressaisi, il secoua la tête et déclara :

« Eh bien, je vois que tes déductions n'ont pas perdu de leur pertinence. Oui, c'était pour moi, ce papier. Je l'avais laissé tomber, visiblement... »

« Et qui t'a donné ce message ? Et pourquoi, en fait ? »

« C'est Roilala. En fait, je ne sais même pas de quoi il parle. C'est pour ça que j'allais le voir... »

Piouxehl lui donna une tape gentille sur l'épaule :

« Tu aurais pu me le dire, tu sais... »

« Oui, je sais pas trop pourquoi j'ai menti... » répondit le pégase, gêné.

« Ça va, c'est pas comme si c'était grave ! » ajouta l'oiseau.

Reprenant leur route vers leur chambre respective, ils furent intrigués par la lumière émanant de la chambre de Plot.

« Plot à toujours sa porte ouverte ? » interrogea Piouxehl, intrigué. Phoenix hocha les épaules, avant de s'y diriger dans l'idée de demander à Plot de la fermer, dans les deux sens du terme. Ils s'approchèrent tous deux de sa chambre. Alors qu'ils approchaient doucement, une odeur étrange leur chatouilla les narines.

Assassinat mouvementéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant