𝟻 | 𝚌𝚊𝚐𝚎 𝚍𝚘𝚛𝚎́𝚎

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Note d'auteur. 

Voici le deuxième OS ! Celui-là, je ne sais vraiment pas d'où il sort mais c'est un UA, un univers alternatif dans une sorte de période type renaissance mais avec un empereur (aucun sens, mais c moi qui décide et j'aime les trucs avec les empereurs/roi, les nobles, des chevaliers, etc).

Pour celui là c'est un peu particulier parce qu'il est pas vraiment fini : c'est moi même qui ai donné le thème Argent et je pensais pouvoir trouver un truc rapide étant donné que je comptais écrire un DaiHaru mdrrrr SAUF QUE

Sauf que j'ai craqué et j'ai pas fait un truc dans l'univers, et j'ai sorti ça à la place. Vous vous doutez bien qu'en 1h j'ai pas eu le temps de faire tout ce que je voulais, alors je poste cette première partie en me disant que j'écrirais la deuxième partie plus tard (je joue le jeu, c'est ce que j'ai écris hier soir alors je vous le donne tel quel) VOILA

J'espère que ça vous plaira quand même,

Je vous embrasse !

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Haru est capturé, mis en vente par un marchand d'esclaves. Daisuke est un noble riche un peu curieux, qui ne pensait pas trouver son bonheur dans cette vieille cave sombre.

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Haru sent la sueur, le sang qui ruisselle le long de ses doigts abîmés, et la terrible et âcre odeur d'urine qui lui pique le nez.

Il ne sait pas trop depuis combien de temps il attend là, sage comme un bon petit chien qu'on vient de dresser, mais les minutes passent si lentement que ça lui donne envie de hurler. Sa cage est étroite, ses voisins gémissent de douleur et de peur, et lui est là, à essayer de trouver une solution alors qu'il n'y en a aucune.

La cave est basse de plafond, et dépose une fine couche humide sur ses vêtements à moitié déchirés. Le gardien qui l'a mis ici en a profité pour lui mettre une droite bien sentie, quand Haru lui a mordu le poignet de toutes ses forces et il sent encore un lancement dans sa joue droite.

Soudain, un murmure attire son attention.

— Eh, toi.

Il se retourne. Un gars sans doute plus jeune que lui le regarde en coin, dans une cage derrière lui. Il n'y a pas beaucoup d'hommes ici : quatre filles et deux garçons. Ou en tout cas, c'est ce qu'il reste. Les deux personnes qui ont été emmenées étaient aussi des femmes, si sa mémoire un peu défaillante est bonne.

Haru ne répond pas. Leur geôlier se retourne vers eux avec un air peu aimable.

— C'est quoi ton nom ? chuchote-t-il.

Il ne voit apparemment pas le grand homme musclé qui se dirige vers eux, car il continue :

— Comme t'es arrivé là ? Tu pourrais....

Le bruit que fait l'arme en métal en s'abattant sur la cage du garçon les fait tous les deux sursauter.

— La ferme, vous deux. Le prochain qui ouvre la bouche je lui coupe la langue. Vous en avez pas besoin.

Si ce garçon paraît complètement perdu, ce n'est pas le cas de Haru. Il sait très bien quel est cet endroit, ce qu'il y fait, et ce qu'ils attendent de lui. Il a lu suffisamment de livres sur la matière. Et les paroles de cet homme, celui qui l'a assommé par-derrière, n'ont laissé aucune zone d'ombre sur son sort.

S'il ne s'était pas laissé capturé aussi facilement....

Ses lèvres se serrent, et un bruit vers l'entrée de la pièce, la seule source de lumière naturelle, attire son attention.

— Pas un mot, les prévient l'homme d'un air menaçant. Sinon...

Il s'avance vers les quelques personnes qui viennent de descendre les marches étroites, et Haru est trop loin pour entendre leur conversation. Sa tête résonne encore, ses ongles cassés lui font mal, la corde qui entoure ses poignets aussi.

Il prend une inspiration, qu'il regrette aussitôt au vu de l'odeur qui lui retourne l'estomac. La fille à côté de lui dort encore, la poitrine à demi-dénudée. Il se recroqueville un peu plus.

— Nous avons de tout, aujourd'hui. Une nouvelle arrivée, avec beaucoup de beaux spécimens. Si nous avions été prévenus de votre visite que nous aurions pu vous mettre les meilleurs de côté, mais...

— Montrez-moi.

La voix le coupe sans même hésiter, et Haru ne relève pas la tête. Ce ton, cette assurance, cette démarche : il n'a pas besoin de le voir pour savoir que c'est un noble. Un noble très riche, peut-être même un qui a des connexions avec l'empereur, puisque le marchand d'esclaves ne semble pas se formaliser de s'être fait couper la parole.

— Les meilleures filles sont par-là, vous pouvez...

Ils passent devant lui, mais Haru voit le bout de leurs sandales s'arrêter devant sa cage. Ou plutôt, une paire bien précise.

— Et celui-là ?

— Celui-là ? Oh, et bien il est disponible également, mais disons que nous avons eu quelques problèmes donc il est un peu abîmé...

Haru sent sa joue gonfle et pulser. Sa tête se relève, et croise le regard de l'homme qui se tient devant lui : des yeux froids, des cheveux sombres, et une tenue sophistiquée.

Le contact dure un moment, jusqu'à ce que le geôlier tape sur les barreaux de sa cage en hurlant presque :

— Baisse les yeux ! Tu t'es cru où pour...

— Combien ?

La voix de l'homme l'a fait taire, et le marchand se retourne vers lui.

— Monsieur ? demande-t-il, interloqué.

— Pour celui-là, combien ?

— Vous êtes sûr... nous avons de meilleurs produits plus loin, et puis c'est un homme...

Combien ?

Il semble perdre patience. Ses traits se froissent un peu, et sa peau est si pâle qu'Haru devine qu'il n'a jamais connu le travail des champs. Il n'a jamais dû y mettre un pied, d'ailleurs.

Finalement, le noble soupire. Il se tourne vers l'entrée et appelle d'une voix forte :

— Heusc !

Quelques secondes passent dans le silence, et Haru sent sa tête tourner encore plus. Finalement, un autre homme arrive, propre sur lui, et s'approche d'un pas calme.

— Mon serviteur vous donnera l'argent. Faites le transporter chez moi immédiatement, je le ferais nettoyer par mes gens.

Il regarde Haru encore une fois, un long moment, jusqu'à se détourner et marcher en direction de la sortie. Son nez s'est froncé sous l'odeur.

Le geôlier s'accroupit près du cadenas de la cage. Dans le silence, derrière la conversation du marchand et du serviteur qui s'éloignent pour parler affaires, il souffle :

— Les belles gueules comme toi ont toujours un peu de chance. Essaye de le satisfaire, celui-là, il pourrait bien t'acheter ta liberté.

Puis l'air dans ses yeux disparaît, et ses traits prennent à nouveau une expression mauvaise. Il l'attrape par les cheveux, le tire de sa cage, et il se cogne l'épaule.

Dans un dernier instant, alors qu'Haru ne peut que se laisser faire, son regard croise celui du garçon de la cage derrière lui.

Il n'arrive même pas à y deviner quoi que ce soit.

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Des bisous !

Ways to go are limited || The Millionaire DetectiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant