Quand je montai dans le bus pour rentrer chez moi, la voix d’une fille vint à mes oreilles, elle se trouvait plus loin avec une fille que je ne connaissais pas, elles parlaient et rigolaient, j’avais eu raison de ne pas la croire, elle était en pleine forme.
Je me tapis dans un coin du bus à l'arrière, la tête rivée sur mon téléphone pour ne pas qu’elle me remarque, elles descendirent deux arrêts avant moi, je les suivit du regard alors que le bus s'était remis en marche.
Dans ma tête les vitres tremblèrent, prêtes à exploser cette fois ci je ne voulais pas qu’elles explosent gentiment sans dégâts, je voulais qu’elles s’éparpillent déchirant le métal, les pubs à la noix placées à côté de l’affiche qui montre les arrêts, la peau, je voulais que ces bouts de verres tranchants déchirent la peau comme si on déchirait une feuille, je voulais que les gens soient blessés, qu’ils aient peur, à deux doigts que ce carnage se fasse, que les vitres se brisent, une main se posa sur mon épaule, je me retournai oubliant ce mirage.
-Excusez-moi est-ce que je peux m'asseoir ? demanda un vieil homme.
-Bien sûr, m’exclamais-je remarquant que je bloquais l'accès à un siège vide, je me décalai et m’excusai.
-Ce n’est pas grave des fois on peut être dans la lune, me pardonna-t-il.
Je ne dis rien pensant qu’il fallait peut-être que j’arrête avec ces scénarios imaginaires, que j'inventais depuis longtemps.
Je descendis à mon arrêt et marchai silencieusement jusqu'à chez moi, j’ouvrai la porte et la poussai.
……………..
Mon frère Jacob dessinait sur la table du salon, mon père s'était endormi devant la télé à regarder les actualités, et ma mère n’était pas encore rentrée de sa sortie.
-Hey, fit mon frère.
-Hey, lui lançais-je en enlevant mes chaussures.
Je m’approchai de lui et observai au-dessus de son épaule son dessin, il dessinait une photo affichée sur son portable, représentant l’espace, avec ses planètes et ses étoiles, tout était en noir et blanc, mais vachement bien représenté, mon frère avait un don pour le dessin, et j’adorais voir ces œuvres.
-C’est joli, lui dis-je.
-Il y a quelques incohérences mais merci, me répondit-il.
-C’est un travail pour l’art plastique ? demandais-je.
-Oui on doit….
-Diffamation ! cria un gobelin dans ma tête, je n’écoutais plus mon frère, déjà mon cerveau s'embrouillait.
-Diantre ! s’écria un centaure.
-C’est la vérité, asséna un grec.
-Diffamation ! cria une seconde fois le gobelin.
-Puisque je vous dit que c’est vrai, insista le grec, dans un noir complet qui servait de décor, seul les personnages étaient visibles,
-Et pourquoi on t’écouterait ? demanda un champignon brun.
-Cela dépend de vous, je ne vous oblige pas à m'écouter, répondit le grec.
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Trois_mille_sept_cents_planetes
Science FictionPas vraiment de but, juste la vie d'une âme avec beaucoup d'imagination pour un seul corps. Ne la jugeait pas comme une Takezen s'il vous plaît, elle a juste peur de la réalité.