Mélange | VALD

Chapitre 6: J'pourrai

Je m'affalai sur son lit, pleine de fatigue. J'étais triste pour cette histoire avec Loïc. Quelle merde, ce monde est quand même cruel. J'avais pas envie de penser à ça. Dans la pièce d'à côté il y avait Val et c'était tout ce qui importait pour le moment.

On aurait pu se dire que c'était allé vite, j'étais sur son lit alors que je le connaissais depuis deux jours. Mais en festival le temps est étendu. Une vie s'écoule chaque jour. Le contact était bien passée et j'avais envie de dormir avec lui. J'étais donc fatiguée de devoir réfléchir au sens que l'acte pouvait avoir. J'avais envie, je le faisais : point. Nique les rageux ou même nique qu'il me prenne pour une groupie. Il me mettait bien, j'avais envie de le découvrir, sans me projeter plus que ça, même si je sais que j'allais peut être le regretter vu que je m'attache vite. Mais là balek, j'assumerai plus tard.

Il revient vers moi et me souris.

- Ça va ? Tu repense aux bails avec ton pote là ? Si tu veux mon avis, il avait grave raison.

Surprise qu'il prenne son parti, je le regardais.

-Ouais je suis d'accord aussi. Mais tu sais, c'est pas le lieu ni le moment, marre de le tuteller. Mais j'ai plus envie de parler de ça, viens, dis-je en le tirant vers moi et en l'embrassant assez brusquement. Visiblement, il était surpris, mais il pris vite le pli. Au contraire de mes mouvements rapides, il prit son temps, et fit glisser ses lèvres un peu partout sur mon cou avant de plonger son regard dans mes yeux et de réunir nos lèvres.

Il était grave beau avec sa barbe de quelque jour. Je la caressais avant de descendre sur son torse, sous son t-shirt. Je l'enlevais doucement et pris un peu de recul pour l'observer. Je m'attendais pas à ça, mais il avait un torse stylé. Il commença à défaire sa ceinture et je pu observer aussi ses mains qui était musclées et fermes.

Pouah, c'était trop, je mouillais déjà grave, tout paraissait si irréel. Il revient vers moi m'embrassa et glissa sa main sur ma cuisse. Il faisait des petits va et vient en allant d'une cuisse à l'autre. Je fis la même sur son torse. Soudain il me releva et m'assit pour m'enlever ma robe.

Une fois que ce fut fait, il pris du recul pour me regarder.

- On aurait pas dit, mais tu es méga bonne, se moqua-t-il. 

Le compliment était caché, mais je savais que s'en était un. La surprise se mêlait à un désir redoublé dans sa voix.

- ah ouais, tu en doutais, débile ?

- Ben, ça se voyait pas trop avec tes fringues, t'a capté ?

-Ah ouais, tu critiques mes fringues ? lui dis-je en le retournant à mon tour et en le dominant de mon corps et de mon regard hautain. Il me regarda, sourit, me remis une mèche de cheveux derrière l'oreille.

- Je te veux, me chuchota-t-il en bloquant son regard dans le mien.

Je le fixais un instant avant d'écraser ma bouche sur la sienne, c'était trop. Mon désir me submergea, je le voulais aussi. Je glissais pour enlever son pantalon et caressait son sexe à travers son caleçon. Ça le rendait fou de désir et il se mit à dégrafer mon soutif, en me retournant encore une fois. Une fois qu'il eut fini, il glissa sa bouche sur mon sein et le lécha. J'émis des petits gémissements. Sa main descendit en caressant mon ventre vers ma culotte où il se glissa. La culotte le gênait alors je l'enlevais et fis de même avec son caleçon.

Nos deux corps enfin libres de leurs habits, s'enlacèrent d'une étreinte fiévreuse et continuèrent leurs danses avant de s'effondrer de fatigue l'un contre l'autre.

***

Je me réveillais à la sonnerie de mon tel. Fuck, c'était mon alarme pour le taff.

J'ouvris les yeux et il se posèrent sur Val encore à moitié endormi qui grogna.

Vald dans le même lit que moi.

J'allais clairement pas aller travailler alors que je pouvais vivre ce moment. J'envoyais un message à ma chef pour lui dire que j'avais une insolation et que je pouvais pas me lever. En quelle que sorte, c'était pas faux, il m'avait vraiment chauffé et j'étais incapable de me lever de ce lit. Je jetais négligemment mon tel sur le côté avant de me rallonger et d'observer l'homme qui était avec moi.

Avec la lumière du soleil qui filtrait sur son corps, je le voyais avec tous ses détails. Les poils, les grains de beauté, les cicatrices, les bosses. Contrairement à hier, où, ivre de caresses, j'avais tout uniformisé dans une sorte de fantasme, là, je le voyais réellement avec ses défauts. Je les regardais, affamée d'apprendre tout ce qui pouvait percer son mystère. Il se retourna, le visage paisible avec ses gimmick de bébé endormi.

Ça se voyait, c'était un tendre au fond. Il avait dû avoir le cœur brisé et ça l'avait détruit. Du coup, il jouait au connard qui parle de cul comme s'il était à l'aise avec. Mais en vrai qui est entièrement à l'aise avec sa sexualité ? Dans son rapport aux autres ? Même dans ses chansons de dépression, il se donnait un air badass pour compenser.

Bizarrement, j'avais l'impression qu'il faisait pas ça avec beaucoup de filles. Peut-être que je dis ça, car dans une interview il disait qu'il détestait les boîtes nuit, mais en vrai, on sait jamais trop grand-chose de lui. Il aime se draper dans un mystère qui le protège mais en même temps donne terriblement envie de voir ce qui se cache en dessous.

Je revins me coller contre lui avant de me rendormir.

***

J'eu des frissons dans le dos. Val me caressais doucement. Je continuais de somnoler et le laissais faire. Je ressentais chaque mouvement de ses doigts qui faisait frétiller tout mon corps qui avait été réveillé la veille. Je me tournais et lui souris. Ses caresses s'intensifiaient et mon désir remontait à la surface. On continua à se caresser doucement avant que je le regarde:

- Deuxième round ?

- Je dis pas non !

Hier soir, c'était un peu la séance d'entraînement, nos corps s'étaient rencontrer il avait fallu un temps d'adaptation pour pouvoir vibrer ensemble. Là, ils se retrouvaient et c'était bien plus profond et fort. Il s'était appuyé sur sa main pour me regarder, je le déséquilibra et on roula sur le lit avant de coller nos corps nus, alors que la chaleur commençait déjà à peser dans l'atmosphère.