Chapitre 2 ☀️

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Le camion de glace se situe en centre ville, soit très près de l'institut.

C'est l'endroit où l'on va le plus avec Charlène, parce qu'il regorge de boutiques et d'endroits calmes où se poser pour manger une glace. Peu de gens prennent le temps de venir ici — et ça nous arrange, il a plus de tranquillité —.

— Hé mais, ce serait pas les mecs de tout à l'heure ?

Je me tourne vers les deux garçons qu'elle fixe. En effet, ça m'a tout l'air d'être les retardataires qui avaient contrarié la chef Armand de bon matin.

— Possible. Mais je pense pas que tu puisses-
— Tu penses que je peux tenter une approche ?

On se regarde et explose de rire. On a clairement un don pour penser à la même chose.

— Fait comme tu veux, mais ça m'a l'air d'être des gars hum disons...
— Insupportables ? On sait jamais. Ils étaient dans notre classe l'année dernière et même si c'était pas des anges, ils avaient l'air sympa. Dommage qu'on était trop occupé avec les études.

Charlène adore rencontrer des gens. C'est cool mais des fois, c'est un peu relou.

— Je propose qu'on prenne une glace et qu'on voit après.
— D'acc, trouve un coin sympa, je vais les chercher. Les glaces hein, pas les mecs.

Je pouffe et elle se dirige vers le camion. De mon côté, je pars vers le banc de pierre, à l'opposé de là où se trouvait les garçons, que je ne vois plus. Je m'assied en tailleur, sors mon téléphone et...

— Oh tiens, mais ne serait-ce pas notre cher Alex, assise seule en train méditer de la vie et de parler avec son mec imaginaire ?

Mince, ma technique de camouflage a échouée. Et je sais plus comment il s'appelle. Son pote c'est Lionel et lui c'est...

— Tu trouves rien à nous raconter ? Bah alors Alex on a perdu sa langue ?

Greg ! J'ai retrouvé. Évidemment, ça me revient. Toujours avec son air agaçant et ses remarques dignes d'un enfant de quatre ans. Lionel ne trouve cependant rien à dire. Il tourne la tête vers son pote quand je croise son regard.

— Axelle. Mon prénom c'est Axelle. Et va-t-en, tu me fais de l'ombre.

Il prend un air faussement triste, s'apprête sûrement à me dire une autre connerie, mais c'est finalement Lionel qui prend la parole :

— Laisse tomber, il fait son mâle alpha mais il est bien plus bête c'que tu penses.
— Oh tu prends la défense d'Alex comme c'est mignon.

C'est évidemment ce moment-là que Charlène a choisi pour débarquer.

— Alors comme ça, ça papote sans moi ?, dit-elle en me passant la deuxième glace à la noix de coco qu'elle a ramené.
— Tu tombes à pique, ce mec était en train de nous montrer à quel point il a une bonne mémoire.
— C'est-à-dire ?
— Je sais pas, demande lui comment tu t'appelles, avec un peu de chance il évitera de te renommer Charlemagne.
— Popopo, dit Lionel d'un air très faussement choqué.
— Aller tais-toi.

Greg semble subitement s'impatienter, il fait signe à son coéquipier de s'en aller, mais ses yeux restent plantés dans les miens.

— On y va, dit finalement Lionel en lâchant son regard du mien.
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Au coeur de la tempête || fanfiction itcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant