Chapitre vingt-un

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Tes silences m’angoisse 

-" Madame Kim Seomi, vous représentez de nos jours l’élite de la femme coréenne moderne

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-" Madame Kim Seomi, vous représentez de nos jours l’élite de la femme coréenne moderne. Avez vous des conseils à donner à nos lectrices qui se passionnent pour vous ? "

- " Je suis avant tout très flattée d’être ainsi prise pour modèle par la jeune génération. Les conseils que je peux donner à vos lectrices et de se donner à fond. De ne reculer devant rien sous prétexte que vous êtes une femme. Donnez vous des objectifs à atteindre, une ligne de conduite à tenir et foncez la tête haute. Travaillez avec fierté. " Répondant comme un automate qui aurait appris par cœur sa ligne de texte, Kim Seomi la matriarche du clan avait élargi son visage en un sourire carnassier, dévoilant ainsi deux petites fossettes qui lui donnaient des airs de poupée juvénile.

La voir ainsi, assise dans son fauteuil en velours dans son salon privatif à répondre aux questions de la journaliste, on aurait dit un poisson dans l’eau. Totalement à l’aise, dans son élément, elle jubilait d’une joie sans fin. Elle avait réussi encore une fois. 

Kim Seomi, la belle manipulatrice excellait dans tous les domaines. 

Et aujourd’hui, son palmarès de victoires, de renommés venait d’atteindre son apogée. Tous ses efforts, toutes ses batailles, toutes ses luttes insensées et acharnées étaient enfin récompensées à leurs justes valeurs. Elle venait d’être choisie. Choisie telle une icône. Son nom allait faire la une des journaux les plus réputés à travers tout le pays. 

Elle faisait partie de l’élite. Non, elle était l’élite-même. Sa gloire était à présent incontestée.

- " Comment arrivez-vous à concilier vie de famille et travail ? N’est-il pas compliqué de gérer un empire qui ne cesse de grandir tout en éduquant un jeune garçon de dix ans ? " Se pinçant sa lèvre inférieure de façon quasi imperceptible, celle qui gouvernait d’une main de maître son petit monde avait réfréné une grimace. Ces interrogations pourtant anodines, elle les détestait. Mais il était hors de question, qu’elle ne montre son agacement face à une journaliste.

- " Je dois vous avouez que parfois être une mère tout en étant une femme d’affaire est difficile. Mais c’est un réel bonheur que de voir mon fils s’épanouir. J’essaye d’ailleurs de passer le plus de temps possible aux côtés de mon adorable garçon. Je suis comblée d’avoir un enfant tel que Taehyung. Il est adorable et très compréhensible avec mon travail car il sait que j’assure ainsi son avenir. " Accompagnant ses mots faussement emprunts de douceur, celle qui n’était mère que par acte de procréation avait déposé l’une de ses mains longiligne sur la tête d’un petit garçon resté assis sur un coussin à ses pieds.

Ses paroles mensongères, elle en était fière. Tout avait été préparé à l’avance et l’illusion d’une famille parfaite et idéale demeurait intacte.

Plus qu'hier et moins que demain (Taegi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant