Perdue dans ses yeux océan

Chapitre 23

Bonjour à toutes et à tous ! J'espère que vous allez bien.

Voici votre chapitre de cette semaine. Toujours un énorme merci à vous tous qui me lisez chaque semaine, vous êtes vraiment super !

Bonne lecture ! =D

Point de vue de Lexa

Jour après jour, la pirate faisait de son mieux pour reprendre des forces, mais son état restait préoccupant d'après les dires du médecin. Pourtant, il les avait quittés pour regagner sa demeure, disant qu'il ne pouvait plus rien faire pour elle, que tout était maintenant entre les mains des Dieux. Malgré ce qu'elle avait vu auprès de l'Oracle, Lexa ne voulait toujours pas croire en une quelconque entité supérieure, contrairement à sa compagne qui était croyante mais pas particulièrement pratiquante. A ses yeux, elle était seule maîtresse de son destin. Alors afin de déjouer tous les pronostics funestes sur son état de santé, la jeune femme se forçait à manger autant que possible sachant bien que la santé était étroitement liée à une bonne alimentation. Le sommeil faisait aussi partie intégrante de ses journées, mais dès qu'elle était réveillée, elle ne tardait pas à avoir la visite de Clarke qui lui emmené leurs enfants. C'était encore dure pour elle de réaliser que deux petits bébés faisaient maintenant partie de leur vie. Cette idée l'effrayer un peu d'ailleurs, mais hors de question pour elle d'en faire part à sa sirène, ne voulant pas l'inquiéter. Dans son cœur, la Capitaine se demandait si elle arriverait à être à la hauteur, à élever ces deux enfants correctement. Après tout, l'ombre de Malachi ne la quittait jamais vraiment, et rare étaient les jours où elle n'avait pas une pensée pour son grand-père et l'héritage génétique qu'il lui avait légué. Un héritage de violence naturelle, et parfois de cruauté. Peut-être que c'était cela son destin, vivre avec ce fardeau et parfois, relâcher la bête qui était en elle. Pourtant, alors qu'elle tenait le petit Aden en se tenant dehors face à la mer, elle se plut à imaginer un tout autre scénario. Celui de sa vision. Une vie de famille paisible, profitant de ses enfants, de sa femme, et de la générosité de la Grèce.

Elle avait donné des ordres, il fallait réhabiliter le Trikru pour pouvoir quitter la zone et rejoindre les Cyclades. Clarke avait raison. Elles repartiraient de zéro, mais elles y arriveraient. Et pour cela, elle était prête à tout. Ce qu'il restait de son équipage avait commencé à remettre de l'ordre à bord et les réparations des quelques dégâts mineurs sur la coque étaient déjà presque réparés. Andréas avait trouvait plusieurs marins Grecques qui avaient accepté de venir renforcé leur équipage le temps d'atteindre leur destination. Lexa avait beaucoup parlé avec son interlocuteur local afin de trouver le meilleur endroit pour eux, et elle avait finit par choisir l'île de Santorin. D'après les discours de l'homme, c'était une île très agréable à vivre, elle serait donc parfaite pour y élever deux enfants. Alors qu'elle toussait légèrement, essuyant le sang noir de sa bouche pour éviter que sa compagne ne le remarque, Lexa écoutait distraitement Gustus lui parler de la remise à flot du Trikru avant que des bruits de sabots ne se fasse entendre. Rapidement, elle se tourna vers les intrus, découvrant Andréas accompagné de trois jeunes hommes Grecques en tenue traditionnelle ainsi qu'une femme tout de blanc vêtu dont le visage était caché par un châle blanc légèrement transparent. Elle n'avait pas besoin de présentation, elle devinait très bien de qui il s'agissait. Pendant que les nouveaux arrivants descendaient de cheval, la brune s'approcha d'eux, un léger sourire sur le visage. Jamais elle n'aurait cru la revoir un jour, c'était assez étrange. La jeune Grecque retira son châle alors que les hommes l'accompagnant se faisaient silencieux, respectueux.

« Oracle... Je n'aurai jamais cru te revoir un jour. »

« C'est bon de te revoir, Alexandria. » L'Oracle aux cheveux d'ébènes posa sa main sur sa joue pour la lui caresser doucement, dans un échange plein de tendresse, avant de reprendre. « Comment te portes-tu ? Tu me semble bien plus fragile que lors de notre dernière rencontre... Andréas m'a dit que tu as vécue de biens tristes choses ces derniers temps. »