OS OrelxGringe - Tous ces sentiments (2/2).

« Eh... »

Aurélien se tourna vers lui en l'entendant l'appeler quand il entra dans le salon près de vingt minutes plus tard et il sourit en voyant son petit air perdu. Il avait encore été perdu dans ses pensées. Le plus jeune avait cuisiné pendant qu'il était allé poser ses affaires dans sa chambre et était allé se laver rapidement et il avait essayé d'être le plus rapide possible afin de ne pas le laisser seul trop longtemps mais il avait fini par se perdre dans ses réflexions tandis que l'eau de la douche s'abattait sur sa peau. Et apparemment, Aurélien en avait fait de même.

« Tout va bien ? lui demanda-t-il en s'approchant de lui et Aurélien hocha la tête doucement alors qu'il s'asseyait sur le canapé à ses côtés. Tu es sûr, Orel ?

— Oui, oui, ne t'inquiète pas. Je vais bien, dit le plus jeune en forçant un petit sourire sur ses lèvres et Guillaume fronça légèrement les sourcils en voyant l'expression perdue qu'il avait sur le visage.

— Orel, dis-moi ce qui ne va pas. Tu peux tout me dire, tu le sais. »

Le plus jeune lui lança un regard incertain et il se maudit d'avoir dit ça. Tu peux tout me dire. Même si lui il lui avait caché la vérité. Même s'il lui avait raconté tous ces mensonges.

« Orel... dit-il et il se retint au dernier moment de prendre sa main dans la sienne par-dessus le canapé. Je t'en prie, parle-moi si tu en ressens le besoin. Je te promets d'écouter. Même si c'est pour m'insulter ou pour me dire à quel point tu me détestes maintenant.

— Quoi ? N-Non, Guillaume, balbutia Aurélien en prenant un air peiné. Je ne te déteste pas. Où c'est que tu vas chercher ça...

— Je sais pas... C'est juste que... Ça fait longtemps que j'avais pas vu cette expression là sur ton visage. Pas depuis... Tu sais... dit-il en pensant aux jours qui avaient suivi leur rupture, n'arrivant pas à en parler frontalement.

— Non, c'est pas... balbutia Aurélien en détournant un instant le regard avant de poser ses yeux sur son visage à nouveau. C'est juste que... Quand j'ai allumé mon téléphone ce matin et que j'ai reçu tous les messages et appels en absence d'Ablaye... J'ai eu peur, avoua le plus jeune en lui lançant un regard larmoyant. Tellement peur. J'ai pensé à tout... tout ce que j'avais encore à te dire... Les excuses que je te dois...

— De quelles excuses tu parles, Orel ? dit-il en fronçant les sourcils. Tu ne me dois rien du tout.

— Si... Je t'ai... Je t'ai vraiment mal parlé quand... quand je t'ai confronté à propos de... de cette fille... Je suis désolé, j'avais tellement mal que je me suis emporté et...

— Eh, eh... Mais arrête, Orel, dit-il en voyant le plus jeune se mettre à paniquer et cette fois, il ne put s'empêcher de prendre sa main dans la sienne. Tu avais toutes les raisons du monde de me haïr à ce moment-là. Et de me parler comme tu l'as fait. T'as pas à t'excuser pour ça. Je le méritais.

— Non, tu ne le méritais pas. J'aurais dû m'en douter... Que tu ne pourrais pas changer du jour au lendemain. Je t'ai dit des choses blessantes et...

— Parce que moi je ne t'avais pas blessé avant ? En te mentant ? En trahissant ta confiance ? Allez, Orel, arrête un peu, dit-il en esquissant un petit sourire confus. C'est à moi de m'excuser, pas à toi.

— Et tu l'as fait. Mais j'ai refusé de t'écouter, toutes ces fois. Je suis désolé d'avoir pris autant de temps avant d'accepter de te revoir... Et... Je sais que ça devait être une situation difficile pour nos amis aussi... bégaya Aurélien en baissant la tête. Mais j'arrivais pas à me faire violence...

— Orel ? l'appela-t-il en le voyant garder la tête baissée. L'important c'est que tu as réussi à me pardonner, d'accord ? Enfin, en tout cas, accepté de me revoir. Qu'on se voit avec les gars. Comme avant.