Les doux rayons du soleil matinal effleurèrent ma peau et me réveillèrent. J'ouvris doucement les yeux et mon regard tomba directement sur la fenêtre. Dehors , le ciel était bleu et dégagé, annonçant une belle journée ensoleillée. Je me redressai et enlevai la couverture sur moi avant de me lever. Je m'avançai vers le grand miroir mural se trouvant dans ma chambre et relevai la tête. Je soupirai et pris un air de dégoût en voyant mon reflet, cette apparence horrible que je possédais maintenant... la même que celle de mon rêve.. celle où des cornes me sortaient de l'arrière du crane, celle où le blancs de mes yeux étaient d'un noir sombre et mes yeux eux-mêmes d'un jaune or, celle où mes pieds s'étaient changés en pattes de lion et où une horrible queue me sortait de l'arrière, en bas du dos. Je commençais d'ailleurs, petit à petit, à la manier. Je pris les habits posés sur la chaise près du bureau et allai m'habiller. Il s'agissait d'habits d'époque, un haut blanc aux manches larges et souples avec à son bout des... froufrous? Je ne sais pas vraiment si cela avait un nom particulier. Il y en avait aussi de mon cou jusqu'au bas du chemisier sur la ligne des boutons. J'étais aussi vêtu d'un pantalon noir en toile qui s'arrêtait en dessous de mes genoux. Je pense que vous l'aurez compris, mais avec mes nouveau petons je ne pouvais pas faire autrement que de marcher pieds nus. Bref, j'étais devant le miroir en train d'ajuster le grand nœud papillon que je devais mettre à l'arrière de mon cou, un peu comme Marie dans Les Aristochats, quand soudain, les portes s'ouvrirent brusquement et une voix masculine s'écria : " Good morning Tantan!!!". Je sursautai et me tournai vers la voix. Un grand homme, de plus de deux mètres, ça c'est sûr, s'avançait vers moi. Il était doté de beaux et soyeux cheveux châtains cuivrés, ils étaient tellement volumineux qu'on aurait dit une crinière de lion. Deux immenses cornes lui sortaient du front : leur bout avait une teinte violacée. Il en avait aussi deux autres semblables à celles des béliers qui passaient derrière ses grandes oreilles pointues. Ses yeux étaient de couleur prune et il possédait une petite barbichette qui le rendait très mature. Pourquoi dis-je cela ? Ne vous inquiétez pas, vous comprendrez plus tard. Lui aussi avait des pattes de lion à la place des pieds, les miennes pouvaient être comparé a celle de lionceau par rapport au sienne. Une queue lui sortait également du bas du dos. Il se pencha vers moi, rapprochant très fortement son visage du mien, un grand sourire d'imbécile au lèvres.
- Comment vas-tu aujourd'hui ? Bien dormi ?
Sa queue remuait comme celle des félins quand quelque chose les mettait de bonne humeur. Je reculai un peu ma tête et la tournai légèrement sur le coté en le regardant du coin l'œil, marmonnant quelque peu ma réponse.
- Bonjour Maître Butterfly... hum... oui merci de demander..
Mon regard se détourna naturellement, tellement il m'intimidait de par sa taille et sa prestance. Il se redressa ensuite, les mains derrière le dos, un petit sourire narquois au coins des lèvres.
- Bien, ne tarde pas dans ce cas, le petit déjeuner est prêt, me dit-il en se tournant pour partir.
Je le regardai s'en aller de la chambre, lançai un dernier regard à mon reflet dans le miroir en soupirant et quittai moi aussi la chambre par la suite.
Je sais. Vous vous sentez perdu n'est-ce pas? Eh bien je vais vous expliquer. Pour commencer l'homme qui vient de partir est le comte Butterfly, il est la 2eme plus grande puissance de ce monde, Noctaros, c'est l'équivalent du mot « enfers » pour nous, à ce qu'on m'a dit. Sincèrement j'ai toujours du mal a y croire car son comportement est digne d'un gosse de 5ans ! Il est capricieux et pour lui tout est un jeu... Je ne sais plus si je suis son servant personnel ou bien sa nounou. Oh oui je ne vous l'ai pas dit, mais quand je me suis réveillé ici, il y a une semaine, j'ai eu pour rôle de le servir et de céder à chacun de ses "caprices". En ce moment je me charge principalement des papiers administratifs même si je n'y connais pas grand chose. Lors de mon temps libre je vais dans l'immense bibliothèque du manoir me documenter sur cette endroit.
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Jeu Macabre
FantasyLa pluie s'était mise à tomber à grosses gouttes pendant le cours. Je les regardais s'écraser violemment contre la vitre, me désintéressant complétement de celui-ci. Mais je fus brusquement sorti de mes pensées en voyant la silhouette sombre d'un ho...