Quand Je Ne Dors Pas {En cours}

Lettre n°1 - Lettre à L'être aimé

PARTIE 1

Je ne sais pas par où commencer. Mes pensées se mélangent et se perdent, mais j'espère qu'à la fin tu percevras le fond de mon esprit. Je ne saurais pas comment me définir en ce moment. Je suis heureuse, à la fois triste et la peur m'enveloppe d'un draps fin. Je pense à toi. Je me demande ce que tu fais mais surtout quand tu me répondras. Je me dis que tu es occupée, et que tu répondras plus tard.
Tu réponds.
Une joie inconditionnelle s'empare de moi. Je te réponds et tu es repartie. C'est à ce moment là que je me retouve seule. La joie fait place à la solitude et je me questionne à nouveau sur toi. Ces pensées m'envahissent et le noir s'installe. Je peine à respirer dans ces draps chauds qui m'entourent. Je m'étouffe. J'ai de plus en plus chaud. Je suis enfermée dans un four.
À présent, ma gorge brûlante, je veux crier. Crier cette douleur née d'un rien. Un rien comblé par un nouveau message de ta part. Le calme prend place dans cet enfer créé de toute pièce. Le four s'ouvre et la température diminue. Je prends mon temps pour respirer à nouveau et je ne te réponds pas dans la minute. Voulant absolument te répondre, je saisis mon clavier. Dans la panique, je ne sais quoi répondre donc je décide d'attendre encore. Ça fait bientôt plusieurs minutes que je ne t'ai pas répondu.
Mon crâne va exploser.
Je veux te répondre, combler ce vide. Ce vide qui aurait été comblé par un baiser, une caresse si j'avais été près de toi. La frustration pesante remplace ce décors par un sombre et profond tunnel. Un tunnel interminable où mes peurs me pourchassent. L'angoisse est puissante dans cet espace où ces démons me rattrappent. Je cours mais la lumière semble si loin. Cette lueur d'espoir disparaît peu à peu et fait place au néant. Je suis tombée. Je me sens faible et je veux me débattre. Les peurs me dévorent. Le néant m'envahit.
Sans un mot, je suis partie.

PARTIE 2

Le temps me rattrappe et la peur qui m'enveloppait a finit par me consumer. Maintenant, je ne pense plus qu'à ce que tu peux ressentir. Je me dis que tu es déçue, triste et je m'en veux. Alors sans exprimer le moindre mot, je te fais comprendre que je ne vais pas bien et me transforme en victime.
Tu me rassures et tout autour de moi devient soudainement plus doux. Tu m'apportes un air nouveau si agréable que j'oublie tout. Dans ce nouveau monde, je ne vois que toi. Toi et moi. Nous sommes ensembles et heureuses. Je te remercie, je te dis à quel point tu comptes pour moi. Tu fais de même et tu décides de partir. Dans ce qui semblait être un paradis, tout s'assombrit. Le ciel dégagé laisse place à la pluie. Le vent s'intensifie et la température faiblit. La tempête emporte toute forme de vie et le paysage se déforme.
Je regrette.
C'est ma faute. Tu m'as apporté le bonheur absolue et j'ignore encore ce que tu as pus ressentir. Je ne comprends pas. Je suis confuse. Je veux te comprendre mais j'ignore comment m'y prendre. J'ai aussi peur que tout dérape. J'ai peur de faire un faux pas et de tout détruire. Mon étourderie me hante et je n'ose pas parler. Alors sans écrire, je t'envoie mon amour. Tu sembles indifférente mais je me fais des idées. Je m'inquiètes. Je m'inquiètes si fort que je m'arrache les dents. Je me ments à moi-même.
Mais tu m'aimes. C'est vrai, je le sais. Je dois y croire. La joie a refait surface. Elle regagne peu à peu le terrain mais je ne sais toujours pas comment te combler. Pourtant, j'aimerais tellement. Je ne sais pas non plus comment te parler. J'aimerais t'appeler comme n'importe quel paire le ferait mais les mots me manquent. Que vais-je te dire ? Je ne sais même pas comment te dire "Je t'aime". Alors, j'ai peur de ne pas te satisfaire et un gouffre se creuse. Il se remplit de mots que je n'ai pas et la joie s'éloigne de moi.