Chapitre 5

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« l'art du camouflage comme un caméléon dans la nature sauvage » L.D

L'art du camouflage. Mais quel camouflage, quelle dissimulation ? Quel est cette chose que je voudrait à tout prix camoufler, garder pour moi. Serait-ce ce mal-être qui grandis en moi, arroser et nourrit par ce sentiment d'inapartenance, d'incompréhension et de solitude qui continue à m'envahir ? Je ne sais pas. Peut-être. Je ne ressens plus grand chose, ni la faim, ni la soif, ni une envie quelconque de continuer à rester ici. J'ai l'impression d'errer ici-bas sans aucune véritable mission ou raison qui donnerait un sens à tout ça, un sens à mon existence. Que dois-je faire pour retrouver ce sentiment ? Le sentiment d'être. D'être en vie. Combien de fois dois-je mourrir pour pouvoir ressentir ne serait-ce qu'une once de bonheur ou même de douleurs. Même ce sentiment je l'ai perdu. Plus aucune larme coule quand je pense à lui. Plus rien. Est-ce par ce que j'ai trop pleurer pour lui ? Ou est-ce parce que je ne ressent plus rien à son égard. Rien. Même pas de la rancoeur, juste du néant. Vide. Encore ce mot. Il revient sans cesse dans ma tête. Je suis vide de vie. Morte ? Qui sait. La seule chose dont j'en suis certaine est que je ne veut plus ressentir quoique ce soit pour personne. A chaque personne rencontrer je me mettais à voler haut, puis j'ai appris leurs véritables identités et me suis mise à chuter. Ma chute est à chaque fois tellement rapide, que rien n'est épargné. Il ne reste jamais rien, ou du moins pratiquement rien à part quelques morceau de mon ancienne moi étaler au sol. Des débris, c'est tout ce qu'il me reste de mon passer, de moi-même. Mais des souvenirs aussi. Heureux, malheureux. Ils sont là. Omniprésent. Tout ces souvenirs me hante et me rend, jour après jour, encore plus fébrile. Le vide que je ressens en pensant à lui et peut-être dû à son départ. Parce que ce jour là, le jour de mes 18 ans, il s'en est aller avec une partie de moi. Suis-je donc incomplète ? Serait-ce ça cette sensation de vide, de néant que je ressens continuellement ? Est-ce que s'il reviendrais je retrouverais ce que j'ai perdu et ne ressentirais plus ce sentiment de vide ? De ne plus être moi-même ? Peut être qui sait ? Mais en attendant je suis seule avec ce vide grandissant. La vraie question serait : est-ce qu'un jour il va revenir vers moi ? Ou bien vais-je devoir continuer à l'attendre pour l'éternité ?

Chapitre 1 sans titreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant