À la fin d'une journée que vous aviez trouvée trop longue, trop éprouvante, vous étiez allée vous relaxer dans un bar branché de la capitale Italienne.
Finalement, l'alcool vous relaxant, vous relâchant, vous aviez fini par vous ouvrir au barman, q...
Bien trop épuisée pour faire quoique ce soit de vôtre journée à venir, vous appeliez vôtre secrétaire, coupant court à la conversation que vous entrepreniez avec Leone, pour prévenir de votre absence.
Voilà, peut-être, le seul avantage à être à la tête d'une multinationale. . . Vous pouviez faire ce que bon vous semblait, et décaler vos rendez-vous en un claquement de doigts.
L'appel se finissant, vous vous excusiez auprès de Leone, ouvrant votre portefeuille, en laissant tomber son contenu sur le bar lisse, sur lequel jonchaient quelques canettes de San Pellegrino à la framboise et au citron, boisson pour laquelle vous aviez développé, au cour de la nuit, un amour particulier.
Leone vous regardait, avec attention, l'espace de quelques instants, laps de temps durant lequel il se faisait violence pour ne pas coincer cette mèche, qui chatouillait votre visage, derrière votre oreille.
Vous précipitant sur les diverses cartes et billets qui étaient tombés de l'accessoire de cuir, vous faisiez tomber votre carte professionnelle par terre, n'y faisant plus attention, vous récupériez le reste, prenant grand soin de payer votre dû, y ajoutant un joli pourboire.
Voyant cela, Abbacchio s'était penché pour récupérer ladite carte, mais voyant quelle était son origine, il décidait de ne pas vous la rendre, étant donné qu'il espérait pouvoir vous revoir, si vous le souhaitiez, et vous la rendre à cette occasion. Enfin, quand il s'était redressé et avait vu le pourboire laissé, il avait discrètement remit l'argent dans votre sac, ne voulant d'une si grosse somme, surtout quand il avait apprécié la nuit passée à vos côtés.
Voilà que vous quittiez les lieux, à contre cœur, vous détachant de votre siège après avoir aidé votre ami à ranger, lui lançant un dernier regard quelque peu attristé à l'idée de partir, puis fermant la porte battante derrière vous.
Quand ce fut fait, vous vous sentiez délibérément vide, votre cœur semblait avoir perdu tout son poids, ou être resté dans ce bar, où, seule avec Abbacchio toute la nuit durant, vous vous étiez sentie bien, à l'aise, et mieux que partout ailleurs.