À la fin d'une journée que vous aviez trouvée trop longue, trop éprouvante, vous étiez allée vous relaxer dans un bar branché de la capitale Italienne.
Finalement, l'alcool vous relaxant, vous relâchant, vous aviez fini par vous ouvrir au barman, q...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Douce et claire est la nuit et sans un souffle, Et calme sur les toits et dans les jardins Se pose la lune, et elle révèle au loin, Sereines, toutes les montagnes. O mon amour, Déjà se taisent les chemins, et aux balcons Transparaît rarement une lampe nocturne : Tu dors, toi qu'accueillit un sommeil facile Dans ta chambre tranquille ; nul souci Ne te ronge ; et déjà tu ne sais plus, tu ne penses plus Aux coups que tu m'as portés au cœur. Tu dors ; et moi, je me tourne pour saluer Ce ciel qui semble si clément, Et l'antique nature toute-puissante Qui m'a destiné à l'angoisse. Je te dénie L'espérance, me dit-elle, même l'espérance, Et tes yeux ne brilleront que de larmes.
Après l'avoir remercié, vous aviez décidé que c'était aujourd'hui à son tour de se dévoiler, pour ainsi en connaître plus quant à sa personne, pouvoir en savoir d'avantage, et en aimer d'avantage. Et à voir ses lèvres se mouvoir ainsi, ses mains s'agiter quelques fois, pour prendre sa canette, et en tracer les contours du bout des doigts, ses yeux se poser sur vous, vous vous sentiez tomber un peu plus pour cet homme.
Le coup de foudre existait donc bel et bien. Ne restait plus qu'à espérer que celui-ci soit réciproque, un amour avoué mais non partagé était la dernière chose que vous souhaitiez, vous ne vouliez plus vous languir pour qui que ce soit, même pour ce charmant homme. La seule raison qui aurait pu vous pousser à vous languir, ce serait ses mains se posant sur vous, de la même manière qu'il les pose sur sa canette, ou encore ses lèvres qui laissent une légère trace violette sur le contenant en aluminium.
Mais ça, vous ne lui avoueriez qu'à condition d'avoir quelques grammes d'alcool dans le sang, non pas que vous étiez timide, au contraire, mais vous ne vouliez d'une relation uniquement charnelle, et vous ne pouviez vous en remettre à l'alcool ce soir. Il fallait tout de même avouer que, un peu euphorique, vous diriez le fond de votre pensée à cet homme, et ce peu importe les conséquences.
Heureusement pour vous, vous étiez obligée de vous modérer, pour ainsi ne pas vous retrouver dans un état lamentable comme hier.
Ceci-dit, votre corps, désormais totalement détendu et suffisamment reposé, semblait ne pas avoir besoin d'alcool pour faire part de vos envies à Abbacchio, en effet, vos mains, et ce à plusieurs reprises déjà, avaient manqués de prendre celles du violet, ou même toucher son visage.
Vous espériez sincèrement qu'il ne vous prenne pas pour une folle, ou même une femme trop entreprenante, profiteuse ou autre.
Mais cela ne semblait pas le déranger, puisqu'après avoir retenu votre main une fois de plus, il saisissait celle-ci pour la prendre entre les siennes.
"Tu peux me toucher, je ne suis pas une statue de cire ou autre. Et puis cela ne me dérange pas, ton toucher m'est agréable. -Il est certain que tu n'es pas une statue de cire, tu as été ciselé dans le marbre par Michelangelo lui-même! Fîtes-vous, votre langue fourchant, tandis que vous faisiez les gros yeux suite à cette phrase, plaquant votre main sur votre bouche, lâchant un juron. Désolée, je ne voulais pas dire ça. -Il n'y a pas de mal, je te l'ai dit, tu es l'une des rares personnes avec qui je suis à l'aise, alors ne sois pas mal à l'aise avec ce que tu souhaites faire ou dire, si jamais je n'apprécie pas, je t'en ferais part. -Bien, je ne retiendrai plus dans ce cas, excuse-moi pour ces conneries, je ne suis pas habituée... Je dois l'avouer."
Alors, utilisant votre main libre, vous veniez caresser sa joue, ne lâchant son regard, prenant un regard peiné. Ce genre de contact physique, vous ne les aviez jamais connus très longtemps, si ce n'est enfant, de la part de vos parents à quelques reprises, jusqu'à vos six ans, disons. Autrement, la douceur ne faisait parti de votre monde, encore moins depuis que vous étiez adulte.
Savoir que cet homme si réservé n'était pas dérange à l'idée d'établir des contacts physiques avec vous faisait monter les larmes à vos yeux, tandis que votre cœur se serrait. Abbacchio sentait votre peine dans vos larmes, lisait votre souffrance dans votre regard, et y remédiait en vous serrant dans ses bras, apportant votre tête à son épaule, passant une main dans votre dos et l'autre au sommet de votre crâne pour vous maintenant contre lui.
Il restait silencieux, ne voulant gaffer, et vous laissant le temps de récupérer, de vous remettre d'aplomb. Même une fois cela-fait, vous restiez contre lui, profitant de sa chaleur et des quelques maladroites caresses qu'il effectuait dans votre dos, vous vous laissiez complètement aller, ronronnant contre son épaule, manquant presque de vous endormir tant vous étiez bien, à l'aise et simplement décontractée.
Le violet semblait remarquer cela, alors il s'écartait de vous de sorte à pouvoir voir votre visage, réfléchissant à ce qu'il pourrait bien faire pour vous réconforter. Les mots n'étants pas son fort, il décidait de poser un baiser sur votre front, tandis que vous ouvriez la bouche, à la recherche de mots à poser sur votre ressenti, d'explication à donner à Leone quant à votre état peiné.
"Tu sais Leone... Je ne suis pas réellement malheureuse, ni heureuse en soit. Fîtes-vous, poussant une petite expiration, comme vous libérant d'un fardeau désormais trop lourd à supporter. Je ne sais même pas si je me sens suffisamment vivante pour apprécier la vie, avec ses différentes saisons, nuances, ou pour la détester, à cause du mauvais sort qu'elle peut me réserver. Il faut dire que je n'ai jamais trop été attachée à l'idée de vivre, alors vivre pleinement... Surtout dans une vie comme la mienne, qui ne rime qu'à souffrance, mort, hypocrisie et abandon, à quoi bon? Voilà qu'une larme ponctuait votre phrase, il vous était difficile d'exprimer ce que vous aviez sur le cœur sans en pleurer, vous ne saviez exprimer votre ressenti, n'aimiez le faire et n'aviez pas souvent eu l'occasion de le faire. Mais je crois pouvoir dire que mon cœur s'est réchauffé récemment, c'était hier soir, quand tu m'as tendu la main sans même savoir dans quoi tu pouvais bien t'embarquer, n'ayant peur de mon aigreur et venant tout de même me tenir compagnie, et ce toute la nuit. J'ai vu la lumière, et j'ai même cru apercevoir ce fil rouge qui lie les gens, le destin personnifié. C'était désormais au tour d'un sourire d'accompagner la fin de votre phrase, celui-ci ne laissant plus apparaître aucune peine. Et puis j'ai vu les couleurs et nuances, celles que j'ai pu voir quelques fois enfants, elles me semblaient si douces et à la fois éclatantes, et je me suis entendue rire, je n'avais pas eu de rire sincère depuis des années. Et maintenant, avoir des contacts physiques tels que ceux-ci, n'incluant pas de simple poignées de mains ou autre, ça me fait si mal, tout en apaisant mon cœur. Celui-ci manquait cruellement de tendresse. Alors je tiens à te remercier, de tout mon cœur puisque c'est à toi qu'il doit son début de rétablissement, et j'espère avoir la chance de rester à tes côtés. -Ne t'en fais pas, je ne risque pas de te lâcher maintenant que je t'ai rencontrée, je ne compte pas laisser tomber quelqu'un qui m'est si spécial que toi T/P, je veux te voir croquer la vie à pleine dent, et ne te soucier que de toi. -Je pense sincèrement que tu es la seule personne qui puisse me faire voir la vie sous toutes ses facettes, surtout les plus belles. -Sois mienne et je ne te laisserai jamais plus goûter au désespoir, fit le barman aux cheveux violets, saisissant votre main pour y poser un doux baiser, caressant votre peau de ses lèvres. -Qu'il en soit ainsi Leone."
Et voilà que vous débutiez une nouvelle relation, purement et simplement positive, ayant pour but votre épanouissement.