Petit enfant sans déchéance
Je m'en vais vous conter l'histoire d'un gosse
Un petit gars assez précoce
Il était comme un petit fantôme
Timide, calme et presque transparent le môme
Meilleur de sa classe, toujours le visage souriant
Mais personne n'était assez méfiant
Pour découvrir toutes les horreurs qu'il voyait
Ni celle qu'il subirait.
Quand il rentrait de l'école, l'enfer commençait
Un grand, frère d'un ami, sur le chemin du retour
Le frappait jour après jour
De manière plus ou moins "amicale", et jamais il ne s'aggaçait
D'étrangler le petit pour rire
Ou de le pousser sur la route au risque de le faire mourrir.
Pourquoi le petit ne disait rien ?
Parce que chez lui vivaient des vauriens
Des adultes comme ont les appelle
Deux cons qui se roulaient des pelles
Des vauriens violents
Chaque jour un peu plus, contre cet enfant.
Le petit fait des cauchemars
Mais personne n'est là pour le rassurer le soir
Seul règne les ombres de ses démons
Qui lui murmurent le nom de la Mort, sans raison
Son seul confort, c'est de s'allonger
Quand tout le monde dort, sur le canapé
À écouter ses adultes, pas vraiment endormi
Qui dansent et chantent dans leur lit
Il a peur d'eux, mais il croit qu'ils l'aiment au fond
Alors il essaye d'être au plus près comme un con
Il sait que s'il se fait choper à dormir ici
Ça sera la fin pour lui
Mais il continu, car il a besoin d'amour
Celui que sa mère ne veut pas lui donner
Car pour elle, il est lourd
Elle sait même pas pourquoi elle l'a façonné
Le petit reste jusqu'à l'aube dans un demi sommeil
Il regarde par la fenêtre, rêvant d'un sommeil éternel
Mais il a peur de rester avec ses démons à jamais
Alors il n'ouvre la fenêtre que pour un peu de vent frais
Il ne veut pas dormir, mais il en a besoin, alors
Il ferme parfois les yeux et quelques minutes s'endort
Il attend l'aube, qui fera disparaître les démons de ses nuits
Et alors, il court à sa chambre avant que l'homme ne lui fasse sa fête.
Le petit ne restera jamais bien dans sa tête
Et son histoire, est loin d'être finie ...
Compte pas sur eux
Ils ne te disent rien du tout
Alors qu'on te crache dessus tous les jours, que t'en est presque fou
Ils te demandent si tout va bien
Quand tu as du sang sur les bras, que tu ne ressent plus rien
Ils te demandent qu'est ce qu'ils ont fait de mal
Quand t'en à eu ras le bol, à tes funérailles
Compte pas sur les autres pour t'aider
Compte pas sur les autres pour t'aimer
Compte pas sur les autres pour arrêter
Compte sur les autres pour t'éviter
La seul façon de vivre, survivre, dépérir à petit feu
C'est rire, sourire, tout comme ils le font eux
Même si tu n'as pas l'envie, que t'es malheureux
Fait le pour ta vie, mais surtout ne compte pas sur eux.
Compte pas sur eux pour te sortir du mauvais pas,
Compte pas sur eux pour te sauver du trépas.
Compte pas sur les autres pour t'aider
Compte pas sur les autres pour t'aimer
Compte pas sur les autres pour arrêter
Compte sur les autres pour se moquer
Compte pas sur les autres pour t'aider
Compte pas sur les autres pour t'aimer
Compte pas sur les autres pour arrêter
Compte sur les autres pour te mépriser
Compte pas sur eux
Compte pas sur eux
Con pas sûr d'eux
Ne soit pas vraiment comme eux
Soit toi et garde espoir
L'espoir de plus les revoir
Quand t'auras fait le bon choix
Celui de pas rester là
De faire bouger ce monde
Le rendre moins immonde.
Un peu plus à notre image
Un peu plus sage.
