𝓛𝓪 𝓜𝓾𝓼𝓮

IV

Les premiers raillons du soleil commençaient à peine à apparaître lorsqu'Olympie De Lys ouvrit les yeux. Tout s'était déroulé très rapidement. Elle se souvenait d'avoir menacer Kim Taehyung, d'avoir aperçu son sourire moqueur puis d'un seul coup et plus rien, le néant. La jeune femme s'était sentie comme dans un rêve, elle avait l'impression d'être légère et avait senti un parfum exquis pendant tout son sommeil. Mais, surtout, elle avait senti de la chaleur et des bras la tenir fermement. Il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas senti cela. Doucement, la brune passa une main sur son visage puis se redressa avec précaution.

D'abord, la femme observa le lieu où elle se trouvait. Elle comprit tout de suite qu'elle n'était plus dans le royaume d'Athénaes mais elle n'était pas dans l'empire de Korya. Cela semblait être une sorte de grande tente. Le lit sur lequel elle se trouvait était pourpre, avec des dizaines d'oreillers brodés de fil d'or. Non loin, dans un bruleur d'encens fumait ce qui semblait être de la lavande ainsi qu'une autre chose qu'elle ne connaissait pas. Des bougies étaient allumées et des dizaines de mobiles de pierres précieuses tournaient autour d'elle, et dehors la vie se faisait entendre. Au centre sur un grand poteau de bois étaient peints d'étranges inscriptions blanches semblables aux écritures sur les corps des deux mages.

-Sommes-nous sur un autre continent ? demanda à haute voix la jeune femme en observant le lieux avec attention, tiens, elle se détailla dans le miroir qui se trouvait juste en face de lit, ils ont changés mes vêtements.

La jeune femme portait un pantalon brun ainsi qu'un haut de la même couleur. Son corps avait été lavé, et des symboles étranges avaient été dessinés sur son torse. A ses oreilles pendaient des boucles d'oreilles fait de topaze mystique rouge du soir. A ses poignets ont été mis quelques bracelets d'or et elle portait d'étranges chaussures ouvertes. Olympie se détailla dans le miroir et le reflet d'elle-même qu'elle y vit la rendit silencieuse. Ses cheveux étaient très courts et une grande cicatrice était visible sur sa joue droite, c'était une cicatrice qu'elle savait éternelle. Cependant, tout ne semblait pas perdu, elle avait l'air d'avoir une meilleure mine. Mais, en regardant de plus près dans le miroir, la brune poussa soudainement un cri de surprise. Deux pairs de yeux l'observait caché derrière un paravent.

-Xaba ! Xaba ! cria soudainement un petit garçon en sortant de sa cachette.

-Hailaïni ! Xaba ! cria à son tour un deuxième petit garçon identique au premier.

Les deux petits garçons allaient sortir lors qu'un homme très grand entra dans la tente. Olympie De Lys fut si surprise qu'elle recula instinctivement vers le lit. Elle chercha tout de suite une sortie mais il n'y avait que l'endroit où se trouvait les deux petits garçons et l'homme. Cependant, si elle sortait elle ne savait pas ce qu'elle allait trouver en face. La deuxième option s'offrit à elle, trouver une arme pour se défendre. Elle aperçue non loin d'elle un piquet de fer qui servait sans doutes à ramasser le charbon pour le bruleur d'encens. L'homme la regarda un instant puis parla aux enfants. Ils sortirent alors tous les trois de la tente. Olympie ne perdit pas une seconde de plus et se munit du piquet. Elle entendit de l'animation à l'extérieur. Tout était clair pour la brune dans son esprit, elle devait s'échapper, retrouver Léon et s'enfuir avec lui. La jeune femme se leva silencieusement et se cacha derrière le paravent derrière lequel les enfants s'étaient cachés. Des pas se firent entendre et Olympie serra un peu plus près d'elle le piquet de fer. Le tissu menant à l'entrée se leva et elle attaqua.

-Un pas de plus et je vous transperce la gorge ! s'écria la jeune femme le piquet à la main en sortant de sa cachette.

-Qui essaies-tu d'impressionner avec cela ? demanda aussitôt un blond que la brune ne connaissait que trop bien, tu es minable, riait l'homme en prenant avec une grande facilité le piquet des mains d'Olympie.