Olympie De Lys naquit trois ans après la rencontre de ses parents. Elle fut le fruit désiré d'un amour inébranlable entre Sidonie et Arthur De Lys. Olympie, depuis sa toute jeune enfance, depuis lors qu'elle put comprendre son existence et celles des autres, a toujours été une enfant docile. Contrairement à sa sœur et à son frère, Olympie a toujours été d'un calme si significatif de son nom. D'ailleurs, ce nom lui venait de son arrière-grand-père. Ses arrière-grands-parents ne savaient ni lire ni écrire, mais à l'époque, il y avait des conteurs ambulants qui se baladaient de villages en villages pour gagner de quoi manger en lisant des récits au peuple. Son arrière-grand-père fut un grand amateur de mythologie, et quoi de plus grand et de plus éminant que le Mont Olympe, mont des dieux et déesses. Il a alors, avant sa mort, demandé expressément à Sidonie et Arthur de donner ce nom à leur enfant.
Olympie n'était pas de celles que l'on remarquait aux premiers abords. Sa mère était une femme connue de tous à la beauté incontestée et au tempérament de feu. Sa sœur était aussi belle qu'intelligente et Rosalia sa meilleure amie était drôle et enjouée, elle savait se faire apprécier de tous. Ses cheveux rouges, ses yeux verts et ses formes pulpeuses faisaient d'elle une femme très appréciée de la gente féminine et masculine. Olympie se sentait vraiment importante et nécessaire seulement dans la vie de Léon son petit frère, elle était comme sa deuxième mère. C'était un enfant très solitaire toujours caché dans les bas de sa mère ou dans les livres de son père. Il avait avec Olympie une relation qui dépassait tout entendement. Arthur De Lys, était un père aimant, fidèle, et présent, il n'hésitait pas à instruire ses enfants dès qu'il le pouvait, parfois il enseignait bénévolement à l'école du village. Sidonie De Lys, quant à elle, était une mère stricte, sévère, mais surtout aimante, elle avait pour ses enfants un amour si profond qu'elle ne saurait l'expliquer. Arthur et Sidonie ont fait d'Olympie une femme, une sœur et un être qui se retenait pour le plaisir des autres. Inconsciemment, elle n'arrivait pas à penser à elle sans penser aux autres, comme si elle n'existait qu'à travers eux.
Même lorsqu'elle apprit la disparition de ses parents, elle retenue sa tristesse en l'enfermant à double clé au fond de son cœur. Olympie n'a seulement pleuré qu'une seule et unique fois, ce matin de février au portail de la propriété. Puis, elle a remis son masque et s'est comportée comme une sœur et une amie exemplaire. Jamais personne ne s'est douté de quoi que ce soit, pour tout le village, pour Solène, pour Léon, le couple De Lys allait bien. C'était le secret d'Olympie qu'elle avait brûlé dans les flammes ce jour là et avec cette lettre a brûlé son enfance, et les cendres de sa tristesse se sont envolés au loin.
-Olympie, je te parle, pestait Rosalia alors qu'Olympie avait les yeux rivés vers la chaumière, que se passe-t-il tu as oublié quelque chose chez toi ?
-Non, non, rien du tout, expliquait la jeune femme en tentant de se donner de la contenance.
-Pourquoi Solène et Léon ne sont-ils pas venus à l'école aujourd'hui ? Je ne les ai pas vu descendre de la montagne.
-Ils ont pris froid à cause de la pluie, expliquait Olympie en détournant le regard.
-Pauvres enfants ! s'exclama Rose-Marie.
-Mère, cesse d'apparaître ainsi, je vais finir par faire une crise cardiaque.
-Je vais faire un pot au feu, tu leur ramèneras ce soir, sourit Rose-Marie en caressant la joue d'Olympie, ma petite tu devrais manger un peu tu deviens de plus en plus maigre.
-Merci Madame Rose-Marie.
-Et moi, aurais-je le droit au pot au feu ? demandait Rosalia en papillonnant.

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𝓛𝓪 𝓜𝓾𝓼𝓮
ФанфикLe Royaume d'Athénaes, un pays paisible où les matins sont calmes et les étés chauds, un pays situé entre deux pays en guerre. Deux magiciens venus d'un pays lointain de l'Orient trouvent refuge dans une chaumière tenue par une modeste famille. Le r...