Chapitre 13 : Enfin à la maison

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Pdv de Shinso Hitoshi

Je soupirais, fatigué. La journée avait été longue, trop longue. Je remontais la bandoulière de mon sac sur mon épaule avant de rejoindre le couloir. Alors que tous mes camarades se dirigeaient vers leurs chambres, je me dirigeais vers la sortie. Aujourd'hui, exceptionnellement, je pouvais rentrer chez moi. Eri devait revenir de l'école mais Hizashi et Shota étaient de sortis alors je fus mandaté pour faire le baby-sitter. Je sortis enfin de l'enceinte de l'établissement, glissant mes écouteurs à leurs places et lançant une musique calme. Je récupérai mon vélo, l'enfourchant pour mieux filer entre les voitures. Je m'enfonçais dans le cœur de la ville agitée. Slalomant entre les voitures et les passants, je laissai mon esprit s'évader. La journée défilait dans ma tête comme un film que l'on rembobine. Il eut alors un arrêt sur image quand je revins en classe d'anglais, plus exactement à l'entrée de Present Mic et de la nouvelle seconde. Alors que me revenait la vidéo du tribunal, je repris brusquement mes esprits pour éviter de foncer dans une voiture arrêtée. Les souvenirs s'évanouirent tandis que je remontais les petites ruelles.

Arrivant devant un Konbini, je m'arrêtais et jetai un regard à mon portable. Eri devrait être rentrer. Bon d'abord, rentrons pour la voir puis go chercher de quoi manger...

Je repris donc ma route, sans qu'une sorte d'ange noir, démon fille d'assassin innocent ne vienne embrumer mes pensées. J'arrivais enfin devant la calme zone résidentielle où étaient plantées quelques maisons avec chacune un bout de jardin. Je m'approchai du portail et descendis de la selle. Poussant d'une main le métal forgé et tenant de l'autre le guidon, je pouvais discerner de la lumière à l'étage. Ok,elle est dans sa chambre. J'attachai mon véhicule,fouillai mes poches dans un cliquetis de métal à la recherche de mes clefs. Les trouvant au fin fond de ma veste, je pus enfin entrer dans le chaud couloir.

« Je suis rentré !! »

Alors que je me déchaussais, je pouvais entendre des pas précipités au dessus de moi. Un petit chaton noir vint se frotter à mes mollets tandis que je rangeais mes chaussures. Les pas se rapprochèrent, dévalant les escaliers.

« Hitoshi !!!!

Une petite silhouette aux longs cheveux blanc se jeta à mon cou. Je la serai dans mes bras, dissimulant mon sourire dans des mèches.

-Salut Eri... T'as passé une bonne journée ?

-Super !! Il y a un nouveau dans ma classe ! Il a un alter trop cool ! Il peut rendre invisible tout ce qu'il touche !

Un petit rire amusé m'échappa.

-Tiens, tiens... Serais ce ton nouveau amoureux ?

Je détachai mon visage de ses cheveux, croisant son regard surpris et ses joues colorés.

-Est-ce que je n'aurais pas raison ?

Elle fit une mine boudeuse.

-C'est pas vrai. C'est pas mon amoureux...

-Ah oui ?

Elle rougit encore, adorablement gênée.

-Enfin... Peut être...

J'éclatai de rire, la tenant d'une main et cherchant de l'autre mon téléphone.

-Il faut absolument que je prévienne Pa' et Dad ! Je dois les mettre au courant !! Eri a un amoureux à l'école !!!

-NOOOOONNN !!!

Elle tentait de m'empêcher de me saisir de mon smartphone. Je riais tout en me défendant, la retenant tout de même à chaque instant où elle manquait de tomber.

Au bout de plusieurs minutes de bataille, elle cessa de gentiment de me frapper et prit une moue boudeuse.

-T'es pas gentil... Je te dirais plus jamais de secret.

Je la redéposai au sol, faussement triste.

-C'est vrai ? Tu ne me racontera plus rien ?

Elle secoua la tête négativement,sérieuse et bras croisés.

Je baissai la tête, traînant des pied et mon sac vers la cuisine.

-Tu es sûre que tu ne me dira plus jamais rien ?

De nouveau un signe de la tête tandis qu'elle me suivait, toujours aussi décidée.

-Même si je prépare pour ce soir des hamburgers ?

Un sourire victorieux naquit sur mes lèvres quand je vis des yeux se remplir d'étoiles à cette perspective. Elle fit mine de réfléchir, le poing serré sous son menton.

-Enfin... Peut être que je te dirais encore quelques petits trucs...

-C'est vrai ? Alors c'est hamburger ce soir !!

J'ouvris le frigo, observant les ingrédients nécessaires à un hamburger digne de ce nom.

Bon, salade tomate et oignon j'ai... Tant pis pour les cornichons mais il me manque la viande et le fromage... Faut que j'aille faire un tour au Konbini alors... Est-ce que l'on a encore du pain à burger ou il faut aussi en acheter ?

Je refermai le frigidaire et fouillai dans les placards. Le pain enveloppé dans son plastique bleu manquait entre le paquet de céréales et le carton des boissons protéinées de Shota.

Et le pain. Go aux courses alors.

Je me retournais vers ma petite sœur et m'agenouillai pour être à sa hauteur.

-Il me manque quelques ingrédients pour faire les hamburgers... Tu veux venir au Konbini avec moi ou tu préfères m'attendre ici ?

-Je viens avec toi !!!

Son visage radieux me souriait, trop heureuse de m'accompagner. Je me relevais alors avant de me diriger vers la porte.

-Alors allons y !

J'enfilai mon manteau tandis qu'elle faisait de même avec le sien, rouge. Je l'aida ensuite à nouer son écharpe autour de son cou. Par contre, elle refusa mon secours, désireuse de me montrer qu'elle savait faire ses lacets elle-même. Au final, je dû tout de même passer derrière mais elle semblait si fière du sac de nœud qu'elle avait fait que je ne pouvais pas ne pas sentir mon cœur fondre. J'empochai mon portefeuille, mon téléphone et mes clefs avant de me tourner vers la petite fille.

-A vélo ou à pattes ?

- Vélo !!!

Je décrocha alors le casque rose du portemanteau avant de lui tendre. Je me saisi ensuite du mien et des clés de l'anti vol. Enfilant un sac à dos sur mes épaules, je vérifiais que toutes les lumières étaient bien éteintes avant d'ouvrir la porte. Eri se jeta dans le jardin, rieuse. Alors qu'elle courait dans le jardin, j'accrochai au vélo son siège.

-Ton anniversaire est déjà quand Eri ?

-C'est le 21 Décembre... Pourquoi ?

-Je me disais que tu étais assez grande pour avoir ton propre vélo. Il faudrait que j'en parle à Pa' et Dad.

Les étoiles resurgirent dans ses pupilles.

-Je pourrais avoir mon propre vélo ?

Je souris, réconforté par le bonheur se dégageant de son visage.

-Peut être... Pour ça, il faut que tu sois sage. Allez, monte maintenant. »

Elle s'installa à sa place, s'accrocha correctement tandis que j'enfourchai le cadre métallique.

Pédalant tout doucement , je vérifiais qu'aucun piéton ne risquait de passer sous mes roues avant de m'élancer dans la nuit, une enfant riant et criant de joie derrière moi.

Duo de voixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant