Partie 1

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Quand on sait ce que tu m'as fait, c'est effectivement dur de s'imaginer que le cœur de pierre que je suis ait pu tomber les yeux fermés dans ce piège sans issus.
Mais un de nos points communs était que nous savions tout deux jouer des mots. Lorsque l'on y pense, notre relation n'était base que sur des mots, qui eux-même n'étaient uniquement que des mensonges. Comme toute cicatrice encore à vif, une part de mon cœur continue, et continuera pour longtemps encore, à penser que mes mots te faisaient vraiment de l'effet. Mes mots t'ont fait rire, sourire, jouir et pleurer, et seulement en quelque mois. Je serai définissent guérie quand j'arrêterai de penser que tu aimais mes mots pour ce qu'ils dégageaient. Même si j'en ai la volonté  je le sens au fond de moi, et cela m'effraie je ne suis pas prête. Pas prête à oublier.

La page je l'ai tournée, mais le livre pas fermé.
C'est comme cela, c'est tout, et jamais je ne lutterai contre mon cœur.

Mais revenons en aux mors. C'est ma meilleure arme. Ils me défendent, me cachent, me déguisent, me réconfortent. C'est bien pourquoi j'ai une nouvelle fois fait appel à l'écriture à cette heure tardive, pour m'aider à réfléchir. Je ne sais combien de temps je vais tenir éveillée, mais pour l'instant, mon esprit est prêt à affronter tout cela.

Laissez moi vous raconter. Tout. Jusqu'au bout.

Si jamais cette histoire à une fin.

Je pensais savoir, ce qu'était "être amoureuse".
Je me trompais.
Et c'est seulement maintenant que je comprend. Que je me rends compte de la puissance de ce mot. Le pouvoir qu'il possède en ces cinq petites lettres. Ce mot, il m'a fait sourire, sourire dans les moments où j'avais sincèrement envie de tout quitter. Avoir soudain quelqu'un me portant une attention que jamais je n'aurai pu voir venir, quelqu'un dont la seule envie est de savoir si je souris, et pourquoi je ne souris pas.
Je ressens sans arrêt le besoin de faire sourire mon entourage parce que je crois, qu'au fond de moi, ce que je redoute le plus  c'est de voir sur le visage de quelqu'un à qui je tiens, l'expression du vide émotionnel qui m'a suivi pendant ces longs mois dans mon propre miroir.

Ce mot, il m'a fait rire. Il m'a surpris par la complicité que je trouvais, chaque minute, dans ton âme, qui avait toujours un mot pour que mes éclats de rire résonnent sans que personnes d'autre que toi ne puisse comprendre.
Ce mot, il m'a fait me découvrir. Ce que je voulais, ce que je ne voulais pas. Ce que jaimais, ce que je naimais pas. Il m'a faut découvrir mon corps, son pouvoir, sa beauté, sa valeur. Il m'a fait découvrir ton corps, et ses effets.
Ce mot m'a rendu heureuse.
Ce mot paraissait si beau, ce mot est si beau. Mais..., seulement de mon côté. Car comme un ciel laissant place à une foudre soudaine, ce mot m'a fait souffrir. Souffrir, autre mot, qui englobe, lui, une succession incertaine de ces sentiments ; la joie, la haine, la joie, la haine, encore et encore...

"Tout ça,  c'est mal"
"Mais il faut profiter"
"On va finir par avoir mal"
"On a qu'une vie on va pas se faire chier"

Tout cet acharnement m'a rendu instable. De quel côté je me situe ? Bien ou mal ? Faut-il vraiment choisir un côté ? Vais-je avoir des regrets ? En aura-t-il ? Que pense-t-il de tout ça ? Est-ce-qu'il y pense au moins ? Suis-je une mauvaise personne ? Est-ce normal d'autant réfléchir ?

NOTIFICATION

Tout est oublié. Voilà le vrai pouvoir de ce mot. Te faire oublier tout ce qui t'entoure en un claquement de doigts. Omnibulée?
Obsédée ?
Aveugle?
Me faire oublier mes sanglots, mes nuits d'horreurs, mes cicatrices. Cela paraît impossible.
Mais rien est impossible. Il le sait très bien, l'amour.

Ma Pandémie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant