Partie 2

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L'amour.

C'est à la fois la plus belle et la plus effrayante des inventions. Ressentir des choses si profondément que toi-même tu ne sais si un jour tu trouverons un fond à ce gouffre. À chaque minute que tu passais dans mon esprit, j'avais l'impression d'être vivante. De ressentir une pression, une sorte d'énergie, que personne excepté moi ne comprends. J'étais seule. La seule à qui tu pensais. La seule à qui te écrivais.

NOTIFICATION

J'ai rencontré l'amour quand tu as commencé à réparer mon monde. Tu as su voir tous ces éclats de verre qui me déchiraient de l'intérieur. Ensemble, nous avons appris à placer des mots sur la douleur qui m'entourait. Sans même la comprendre, la confiance m'a envahi. Mes doutes, mes peurs, mon passé, mes cicatrices. Tous ces mots ont déchiré l'écran de mon téléphone jusqu'à t'arriver. Tu as su les recueillir comme personne avant . Tu as ouvert tes mains, les a capturer. Puis, me les a rendus. Mais au lieu de recevoir des fragments cruels, j'ai découvert un monde nouveau. Par je ne sais quel miracle, tu as absorbé mes souffrances, les a fait disparaître. Tu as utilisé les mots pour me faire voyager dans un univers inédit, me faisait quitter la terre ferme. C'était notre endroit, notre moment, notre vie ! C'était mon échappatoire, ma seule raison de sourire. C'était comme, un brèche dans le temps. Comme si, par la simple composition d'un numéro, nos esprits quittaient nos corps durant quelques heures et s'évadaient.
On en a visité des endroits hein ?
On s'est confié nos rêves un soir, admirant la vue sur la mer de notre chambre d’hôtel quelque part aux Maldives. Puis le lendemain, on les a réalisé. Ensemble tu as joué sur les plus grandes scènes de rock aux États-Unis, pendant que je te soutenais depuis les coulisses. On avait même prévu l'itinéraire de ce roadtrip à travers chacun des états américains.
On ne se posait pas de questions, chaque jour à partir de minuit, nous nous retrouvions dans un jacuzzi aux quatre coins du globe. A se confier nos plus grands fantasmes.
« A quoi tu penses la tout de suite ? »
« A te faire l'amour dans chaque pays de la planète »
« Même sur la lune un jour »
Tout ces moments, nous les désirions si forts. La fugue était planifiée. L'argent économisé.

Mais le courage de s'aimer ? Aucun de nous ne l'a trouvé.

Je me souviens de cette villa, à Los Angeles. J'avais réussi à trouver des photos de toutes les pièces de la maison. Elle était caché par de grands arbres et couverte de végétation. Un genre moderne et boisée, avec piscine, spa intérieur et extérieur, énorme chambre et gigantesque sofa. J'avais l'adresse. Je l'ai supprimé de mon historique car la revoir aurait été trop douloureux. Tous les recoins de chacune de pièces durent sujets de scènes monstrueusement érotiques.
Je crois que si je recroise ces photos sur Instagram, mon cœur s’arrêtera net de battre.
Il y a des choses, comme celle-ci, qui malgré le fait de passer à autre chose, te ramèneront toujours à celui que tu a aimé fut un temps. Une date, un lieu, un objet. Lorsqu'on aime, des fragments de ce lien se cachent symboliquement un peu partout sans qu'on le remarque, pour qu'un jour, lorsqu'on sourira pour un autre, reviendront soudainement dans notre champs de vision pour nous rappeler.

Oublions le pourquoi, détruisons le comment mais rappelons nous le qui.
Pour toujours et à jamais. On se l'ait promis. Ne jamais être indifférents.

Ma Pandémie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant